The Big Bang Theory - Saison 8 (2014) : le test complet du DVD

Sheldon et Leonard, deux physiciens, Howard, un ingénieur en mécanique, et Raj, un astrophysicien, partagent un appartement à Pasadena. Tous quatre sont des surdoués férus de sciences jusqu’à l’obsession, ce qui affecte leur vie sociale et ne favorise pas leurs relations avec les filles. Sur le même palier, dans l’appartement d’en face, habite Penny qui a quitté Omaha, Nebraska, pour devenir actrice.

Créée par les scénaristes Chuck Lorre et Bill Prady (qui ont tous deux contribué à plusieurs séries), The Big Bang Theory reprend les codes des buddy series, ceux utilisés, notamment, par Friends ou How I Met Your Mother. Mais elle tire son originalité en exploitant l’inadaptation des quatre personnages principaux à la vie réelle. Tout problème, aussi futile soit-il, engagera nos quatre lascars dans d’interminables débats échappant à la compréhension de l’homme de la rue. Les mieux intentionnés à leur égard seront vite déroutés par leur immaturité, par leurs manies. Nous vous renvoyons, pour un complément d’analyse de The Big Bang Theory, à notre test de la saison 5.

La présence de Penny (Beauty and the geeks), la locataire « normale » quand elle ne rêve pas être devenue une star, donne la mesure de l’absurdité des élucubrations des quatre petits génies, de leur « différence ». Le plus pittoresque étant, de loin, Sheldon, pétri de préjugés, hanté par toutes sortes de phobies, hypocondriaque, obsessif-compulsif… la liste de ses particularités est trop longue pour les citer toutes ! Howard, qui n’a jamais vraiment pu rompre le cordon ombilical avec une mère juive castratrice qu’on ne voit jamais mais dont la voix tonitruante traverse les cloisons, est, en comparaison de Sheldon, tout à fait banal.

Les mêmes interprètes tiennent les rôles principaux depuis l’origine, une fidélité qui a certainement contribué à la longévité de la série. Mais c’est avant tout le fantaisisme des personnages et des situations, l’inventivité du scénario et des dialogues qui soutiennent l’intérêt pour The Big Bang Theory, au service de laquelle s’est attelée toute une brigade de scénaristes (on en compte pas mois de onze dans le panel du Comic-Con figurant en supplément).

The Big Bang Theory, probablement parce qu’elle a évolué en donnant de plus en plus d’importance aux relations entre les personnages, a brillamment résisté à l’usure du temps. Son audience aux USA a régulièrement grossi pour se maintenir, à partir de la saison 5, autour d’une moyenne de 16 à 17 millions, avec des pics au-delà de 20 millions. La saison 10, réduite à 13 épisodes dont la diffusion se termine en janvier 2017, sera pourtant la dernière.

The Big Bang Theory, saison 8 (24 x 20 minutes) tient sur trois DVD-9 logés dans un boîtier de 17 mm, glissé dans un fourreau. Le menu fixe et musical propose le choix entre version originale (Dolby Digital 5.1) et deux doublages, en français et en espagnol (Dolby Digital 2.0).

Sous-titres en huit langues, dont le français et l’anglais pour malentendants.

Le moment est venu d’entonner, une fois de plus, la complainte : pourquoi sommes-nous privés de l’édition Blu-ray disponible aux USA et chez nos proches voisins les Anglais et les Allemands ?

Signalons aussi à celles et ceux qui n’auraient pas encore découvert la série qu’un coffret de 26 DVD regroupant les saisons 1 à 8 est sorti le 30 novembre 2016.

En supplément sur le disque 1, Étoiles filantes (5’) parle des acteurs invités, l’occasion d’un entretien avec Billy Bob Thornton qui endosse le costume d’un urologue à l’épisode 7. L’histoire ne le dit pas, mais Nathan Fillion (Castle) apparaît à l’épisode 15. Puis vient Le panel du Comic-Con 2014 (28’) déployant onze scénaristes (dont deux femmes) devant un public conquis d’avance.

Sur le disque 2, Constellation prize (4’) montre la cérémonie au cours de laquelle Kaley Cuoco (Penny), Jim Parsons (Sheldon) et Chuck Lorre, cocréateur de la série, dévoilent l’inscription de leur étoile sur le trottoir de Hollywood Boulevard, le fameux Walk of Fame. Suit un hommage à Carol Ann Susi (9’), l’actrice, décédée pendant le tournage de la saison 8, qui prêtait sa voix à la mère de Howard.

Sur le disque 3, It’s a quark, it’s an atom… it’s the BBT Superfans (12’) montre les honneurs réservés à un petit groupe de fans venus de tous les coins des USA : visite des plateaux, assistance au tournage d’un épisode (devant un public assez nombreux, au grand dam de celles et ceux qui aimeraient voir la série sans rires ni gloussements !). Enfin, un bêtisier (7’).

Tous ces suppléments sont sous-titrables en français.

Les prises de vues en studio assurent une image (1.78:1) précise, sans défaut de compression, avec des couleurs délicatement saturées et correctement étalonnées.

Le format Dolby Digital 5.1 de la version originale délivre un son propre, avec un spectre ouvert et une dynamique satisfaisante, mais une exploitation minimale des possibilités du multicanal. L’image sonore est centrée sur les voies frontales, les voies latérales étant surtout sollicitées par l’accompagnement musical, ce qui réduit, techniquement, les différences avec le doublage en français (Dolby Digital stéréo).

Crédits images : © Chuck Lorre Productions, Warner Bros. Television