Les Médicis, Maîtres de Florence - L'intégrale de la saison 1 (2016) : le test complet du DVD

Medici: Masters of Florence

Réalisé par Sergio Mimica-Gezzan
Avec Richard Madden, Dustin Hoffman et Daniel Sharman

Édité par Wild Side Video

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 17/02/2017
Critique

Les Médicis, Maîtres de Florence

Giovanni de’ Medici, le patriarche de la puissante famille de banquiers florentins, meurt en 1429, victime d’un empoisonnement par la ciguë. Entre ses deux fils, Lorenzo et Cosimo, il avait choisi le deuxième pour diriger la banque. Cosimo devra déjouer les complots ourdis par d’autres puissantes familles de Florence, les Albizzi et les Pazzi.

Les Médicis, maîtres de Florence (Medici: Masters of Florence), créée par Frank Spotnitz et Nicholas Meyer, une coproduction entre l’Italie, Le Royaume Uni et la France, est la première série originale coproduite et lancée par SFR sur sa chaîne SFR Play.

Frank Spotnitz s’appuie sur une solide expérience en tant que producteur et scénariste de plusieurs séries, et pas des moindres. Il a, notamment, contribué à l’écriture du scénario de près de 50 épisodes des dernières saisons de The X-Files, mais aussi de la saga Strike Back, de la minisérie Hunted - L’intégrale de la série, de Crossing Lines… Nicholas Meyer a écrit, lui aussi, bon nombre de scénarios dont celui de trois des six films de la saga Star Trek et celui de C’était demain, (Time After Time), une inventive variation autour de la machine à explorer le temps imaginée par H.G. Wells pour un film qu’il a lui-même réalisé en 1979, salué par plusieurs prix.

Et si Giovanni de’ Medici avait été empoisonné… Et si…

Si le scénario de Les Médicis, maîtres de Florence respecte les principaux jalons historiques, il joue également sur la spéculation. Le fait que l’histoire soit très avare d’informations sur certains personnages, par exemple sur l’épouse de Cosimo il Vecchio, la Contessina de’ Bardi, n’a pas empêché les auteurs d’en faire l’un des protagonistes importants du drame. De même, l’assassinat de Giovanni est le fruit de la seule imagination des scénaristes.

Les Médicis, Maîtres de Florence

Ces spéculations, visant à enrichir le drame ancré dans un contexte historique, range Les Médicis, maîtres de Florence aux côtés de séries telles que Les Tudors (4 saisons, de 2007 à 2010), ou Wolf Hall (2015) ou encore celles sur les Borgia qui ont occupé le devant de la scène ces derniers temps : Borgia, créée par Tom Fontana (2011-2014, 3 saisons), The Borgias, créée par Neil Jordan (2001-2013, 3 saisons). On n’est pas loin de la veine exploitée pour Les Trois mousquetaires par Alexandre Dumas auquel la famille de Médicis inspira un de ses romans, Les Médicis, qu’il écrivit à Florence en 1845 et qui dut attendre 2012 pour sa première réédition (Vuibert, 192 pages).

Le Quattrocento, sombre et lumineux

Le Rinascimento, c’est un âge d’or culturel, une « renaissance » des arts classiques, à Florence au milieu du XVe siècle, justement là où commence Les Médicis, maîtres de Florence. Ce fut, aussi, une période d’instabilité politique ensanglantée par les rivalités entre des petits royaumes ou républiques, quatre siècles avant l’unité italienne qui ne s’acheva qu’en 1870.

Conspirations, guerres, alliances et trahisons, corruption, divisions dans l’église catholique (il y eut, à l’époque, jusqu’à trois papes, l’un à Rome, les deux autres à Naples et en Avignon), assassinats, ravages de la peste, esclavage, intolérance… voilà pour la noirceur des temps. Côté lumière, la floraison des arts plastiques (nous rencontrons Donatello et son David tout frais sculpté), l’éclosion de chefs-d’oeuvre architecturaux (on assiste à l’achèvement du dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore par Brunelleschi).

Les Médicis, Maîtres de Florence

Les Médicis, maîtres de Florence utilise ces contrastes pour la création d’une série stimulante pour l’esprit et plaisante pour l’oeil. Elle a été, pour l’essentiel, tournée sur place, à Florence, ou ailleurs en Italie, à Sienne, Pienza, Rome, Bracciano, Viterbo… L’intérieur du Palazzo Vecchio a été créé en studio. Un soin particulier a été consacré aux costumes comme le montrent les suppléments.

Nous avons moins apprécié l’accompagnement musical, en particulier la chanson du générique, discordante avec le style de la série.

Une généreuse distribution

Du côté anglo-saxon, Richard Madden (le Robb Stark de Game of Thrones (Le Trône de Fer)) tient le rôle de Cosimo, Stuart Martin, celui de son frère Lorenzo et Giovanni, c’est Dustin Hoffman (s’il meurt au premier épisode, on le revoit dans tous les autres par la magie des flashbacks). Lex Shrapnel fait revivre Rinaldo Albizzi, personnage-clé aveuglé par la haine qu’il éprouve à l’encontre des Médicis. Les dames sont Annabel Scholey, la Contessina, et Sarah Felberbaum, l’esclave Maddalena.

Du côté transalpin, on remarque Valentina Bellè (dans le rôle de Lucrezia, la future mère de Lorenzo il Magnifico, le membre le plus célèbre de la famille, petit-fils de Cosimo), Tatjana Inez Nardone et Guido Caprino, très présent dans les bottes de Marco Bello, le garde du corps et tueur à gages de Cosimo.

Un seul réalisateur, Sergio Mimica-Gezzan (Les Piliers de la Terre, une autre série à voir), un seul chef opérateur (Vittorio Omodei Zorini), cela donne une agréable cohérence à la réalisation, classique et élégante. Attendons patiemment la sortie de la saison 2.

Les Médicis, Maîtres de Florence

Présentation - 3,5 / 5

Les Médicis, maîtres de Florence (8 x 53 minutes) et ses suppléments tiennent sur 3 DVD-9 logés dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check discs.

Le menu animé et musical (la chanson incongrue) propose le choix entre version originale DTS Digital Surround 5.1 ou Dolby Digital 2.0), en anglais avec sous-titres imposés, placés trop haut sur l’image, ou un doublage en français (Dolby Digital 5.1).

Bonus - 3,5 / 5

En supplément, dans les coulisses du tournage (45’), découpé en pas moins de 22 très courts documents séparés (ce qui oblige à revoir 22 fois générique et crédits !). Parmi les redites et louanges promotionnelles, on peut extraire quelques informations utiles, mais superficielles, sur les lieux de tournage, quelques indications historiques, ressentir le soin apporté aux costumes et aux coiffures, dans un souci de sobriété, avoir un trop court aperçu des décors et découvrir un curieux jeu de ballon, le calcio fiorentino, une sorte de rugby mâtiné de pugilat.

Les Médicis, Maîtres de Florence

Image - 5,0 / 5

L’image (1.78:1) est belle, avec des couleurs délicates et bien étalonnées, des contrastes assurés et des noirs denses. Le meilleur qu’un DVD puisse offrir.

Son - 3,5 / 5

Le son DTS Digital Surround 5.1 de la version originale donne le meilleur : une excellente dynamique, un spectre très large et une spatialisation efficace. Mais aussi un timbre désagréable aux dialogues, à la fois réverbérés et étouffés. Ce défaut épargne le doublage en français qui manque malheureusement de naturel.

Les Médicis, Maîtres de Florence

Crédits images : Babio Lovino © Lux Vide, Big Light Productions, Wild Bunch TV, Rai Fiction

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

4,0
5
0
4
1
3
0
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Philippe Gautreau
Le 17 février 2017
Les Médicis, maîtres de Florence, à l’éclosion des splendeurs de la Renaissance, nous plonge au milieu des luttes entre les cités pour la conquête du pouvoir politique, des conspirations, des alliances et des trahisons. Un série réalisée avec soin et talent, une tension soutenue par de nombreux rebondissements !

Lire les avis »

Multimédia
Les Médicis, Maîtres de Florence - L'intégrale de la saison 1
Bande-annonce VF

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)