The Originals - Saison 3 (2015) : le test complet du DVD

Hayley est perturbée : elle se bat avec ses pouvoirs et tente de s’adapter à son nouveau statut d’hybride. Klaus, après être resté enfermé dans son manoir pendant des mois, demande de l’aide à Elijah et Marcel pour fomenter sa vengeance contre les loups garous qui ont pris le contrôle du Quartier Français. Davina, elle, déroule son plan visant à utiliser Mikaël contre Klaus… Tout le monde veut le contrôle de la ville !

The Originals, créée par Julie Plec, est dérivée de Vampire Diaries qu’elle avait, quatre ans plus tôt, co-créée avec Kevin Williamson. On y retrouve donc les ingrédients qui ont fait le succès de la première série : l’amour romantique, le sexe, le fantastique et la violence.

Les deux séries, inspirées par les romans de L.J. Smith, la saga de la fratrie composée par Klaus, Elijah et Rebekah, ont pris des libertés de plus en plus grandes avec l’histoire originale, au point qu’elles n’y sont plus rattachées que par quelques personnages et habitées par quantité d’autres imaginés par Julie Plec et les scénaristes. À noter, toutefois, que L.J. Smith a, comme elle l’avait fait pour Vampire Diaries, contribué à l’écriture du scénario de presque tous les épisodes.

The Originals se démarque de la série originelle en créant une ambiance beaucoup plus sombre qui sacrifie largement la part de romance à l’âpreté et à la violence des affrontements entre trois communautés, vampires, loups garous et sorcières pour prendre le contrôle de La Nouvelle Orléans.

Alors que Vampire Diaries ciblait une audience d’adolescents, The Originals, (Classification CSA accord parental souhaitable, déconseillée au moins de 16 ans au Bénélux) vise un public plus mature. Ce choix influe sur la qualité de la série qu’un fossé sépare de la saga Twilight sur les eaux de laquelle Vampire Diaries se laissait parfois dériver.

Ecueil qu’évite résolument The Originals, par les rapports qu’elle installe entre ses personnages et par ses dialogues, dont un bon aperçu de la qualité est, par exemple, donnée par l’épisode 20.

Soigneusement filmée en studio, The Originals brille par la beauté de ses décors, avec une parfaite reconstitution de Bourbon Street, dans une explosion de couleurs dans les scènes de nuit. Le plus extraordinaire des décors est celui du « complexe », une immense villa de trois étages bâtie autour d’un patio.

On saura ce qu’il advient du clan des Mikaelson après le cliffhanger qui clôture la saison 3. Les créatures de The Originals n’ont pas dit leur dernier mot : la diffusion de la saison 4 sur les écrans de CW vient de se terminer et une saison 5 est annoncée pour 2018.

The Originals, saison 3 (22 x 41 minutes) tient, avec les suppléments, sur cinq disques (4 DVD-9 et 1 DVD-5) logés dans un keep case glissé dans un étui.

Le menu fixe et musical propose le choix entre version originale (Dolby Digital 5.1) et un doublage en français ou en espagnol (Dolby Digital 2.0 stéréo).

Sous-titres (placés trop haut sur l’image) en sept langues, dont le français (et l’anglais pour malentendants).

Voici le moment venu pour nos lamentations. Nous avons, une fois de plus, été privés de l’édition Blu-ray de la saison 2, puis de la saison 3, alors qu’une édition Blu-ray a été distribuée un peu partout en Europe, notamment en Belgique, avec sous-titres français, of course. Et, comble d’ironie, c’est précisément cette édition, avec les infos en flamand et en français qui nous arrive aujourd’hui, uniquement sur DVD, après être sortie également sur Blu-ray en Belgique en… octobre 2016 !

Sur les disques 1 à 5, des scènes coupées, d’une durée cumulée de 33 minutes.

Sur le disque 5, Charles Michael Davis in the Big Easy (8’) : l’acteur qui incarne Marcel Gerard nous fait visiter le décor de son loft, le « complexe » et le Rousseau, le bar dont le comptoir a déjà servi pour The Vampire Diaries.

Suivent un bêtisier (3’) et The Originals au Comic-Con de 2015 (28’) l’habituel déballage de flatteries par un panel constitué de Julie Plec, d’un producteur et des acteurs principaux confrontés à un public de fans gloussants et obligés de répondre à des questions plutôt niaises. Come visit Georgia (3’) relève un peu le niveau avec une nouvelle visite des plateaux sur fond de paysages.

Tous ces suppléments sont en VOST.

L’image (1.78:1) est précise, avec des couleurs agréablement saturées, des contrastes fermes, des noirs bien denses, des qualités particulièrement appréciées dans les nombreuses scènes en clair-obscur.

La version originale (Dolby Digital 5.1), avec une bonne dynamique, procure une réelle impression d’immersion qui fait défaut au doublage en français (Dolby Digital stéréo). Les deux versions offrent un spectre largement ouvert, avec des basses fermes, et restituent clairement les dialogues, occasionnellement légèrement étouffés dans la version originale, un peu trop en avant dans le doublage.

Crédits images : © The CW