Réalisé par Luiz Bolognesi
Édité par Éditions Montparnasse
Abeguar, jeune Indien Tupinambá, tombe amoureux de Janaina qu’il a sauvée de l’attaque d’un jaguar, puis défendue lors d’une incursion de la tribu Tupiniquin. Un chaman lui révèle que le dieu Munhã lui a donné des pouvoirs pour lutter contre le malin Anhangá. Abeguar peut voler et, s’il est tué, renaître sous la forme d’un oiseau avant de reprendre sa forme humaine. Il est ainsi le témoin, pendant six siècles, de l’histoire du Brésil…
Rio 2096 : une histoire d’amour et de furie (Uma história de amor e fúria) est le premier film de fiction du documentariste Luiz Bolognesi, coréalisé avec Jean Cullen De Moura et Marcelo Fernandes De Moura, spécialisés dans l’animation.
Sorti en 2013, Rio 2096 : une histoire d’amour et de furie a attendu juillet 2016 pour être distribué dans les salles françaises bien qu’il ait remporté, en 2013, le Grand prix du festival d’animation d’Annecy.
« Vivre sans connaître le passé, c’est vivre dans les ténèbres »
Cet axiome qui s’affiche à la fin du film résume l’ambition de Rio 2096 : une histoire d’amour et de furie : raconter en un peu plus d’une heure (63 minutes séparent le générique du mot « fin ») l’histoire du Brésil, plus précisément celle de Rio de Janeiro, là où se situait le village d’Abeguar à l’arrivée des colons portugais.
Rio 2096 : une histoire d’amour et de furie laisse, par son survol trop rapide, l’impression d’un croquis simplificateur et manichéen d’une saga pleine de soubresauts, pas toujours évidente à suivre par ceux qui n’ont aucune connaissance de l’histoire du Brésil, parcourue, en un temps record, du temps des guerres tribales, avant la colonisation par les Français, puis par les Portugais, jusqu’à un futur dystopique, en 2096, en passant par la dictature militaire des années 1964 à 1985, avec des scènes violentes de répression d’émeutes et de torture, justifiant l’estampille « accord parental ».
Si le dessin des paysages, particulièrement de la jungle au début du film, est assez beau, empreint de poésie, celui des personnages est plutôt banal. Et l’animation rudimentaire, reste très raide tout au long du film. De plus, la répétition des sauts d’une époque à l’autre, symbolisés par de longues séquences du vol de l’oiseau dans les nuages, finit par lasser.
Un film original, mais pas sans défauts, bien qu’on nous dise que son élaboration a exigé six années de labeur.
Rio 2096 : une histoire d’amour et de furie (71 minutes) tient sur un DVD-9 logé dans un boîtier, épais de 14 mm, glissé dans un étui illustré de deux images du film, une vue de la forêt et une autre de Rio en 2096 avec, en premier plan, le Christ du Corcovado montrant les ravages du temps.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, avec sous-titres imposés, placés trop haut sur l’image, et le choix entre deux formats audio, Dolby Digital 5.1 ou DD 2.0 stéréo.
Aucun bonus vidéo.
L’image (1.85:1) est très propre, lumineuse et bien contrastée avec des noirs denses. Assez stable, elle profite d’une bonne résolution, d’une texture délicate et d’un soigneux étalonnage des couleurs.
Le son est ample, avec un spectre largement ouvert et une bonne dynamique. Le format Dolby Digital 5.1 assure une convaincante sensation d’immersion dans l’ambiance. Les deux voies sont bien séparées dans la version stéréo.
Crédits images : © Buriti Filmes, Gullane, Lightstar Studios