Les 5 survivants (1951) : le test complet du DVD

Five

Réalisé par Arch Oboler
Avec William Phipps, Susan Douglas Rubes et James Anderson

Édité par Artus Films

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Le 09/04/2018
Critique

Les 5 survivants

Dépeuplée par un holocauste nucléaire, la Terre n’est plus qu’un vaste cimetière. Seules cinq êtres humains ont miraculeusement survécu : une femme enceinte, un étudiant en littérature qui était devenu guide à l’Empire State Building pour gagner sa vie, deux employés de banque. Ils se regroupent dans une maison isolée au coeur de montagnes abandonnées mais découvrent bientôt, à la faveur d’une expédition vers l’océan, inanimé et rejeté par la marée sur une plage, un nouveau survivant en apparence sympathique mais, en réalité, très dangereux.

Five est un classique du cinéma fantastique, catégorie science-fiction, section « post-apocalypse ».

On avait pu évoquer à son sujet une « science-fiction bergmanienne », en faisant allusion au cinéma existentialiste suédois d’Ingmar Bergman. Il y a du vrai et du faux dans une telle comparaison : du vrai parce que Oboler s’intéresse à l’éclairage des visages, à la composition géométrique des plans mettant en relief la solitude autant spatiale qu’existentielle de ses survivants; du faux parce que son cinéma est beaucoup moins intellectuel et beaucoup plus classique que celui de Bergman. Lorsque Bergman s’intéresse à l’apocalypse, cela donne le génial La Honte (Skammen) (Suède 1968) qui est bien supérieur, plastiquement comme dramatiquement, à Five.

Les 5 survivants

Si on compare Five au cinéma américain de science-fiction de la période 1940-1950, alors il faut en revanche bien reconnaître que peu de titres furent aussi ambitieux avec aussi peu de moyens. Five annonce en réalité une autre science-fiction américaine, apocalyptique celle-là et se voulant moins spectaculaire mais plus réaliste et plus adulte, psychologiquement comme sociologiquement, à savoir celle de la fin des années 1950 puis des années 1960 illustrée par des titres tels que Le Monde, la chair et le diable (USA 1959) de R. MacDougall, Panique année zéro (USA 1962) de Ray Milland, Le Dernier Rivage (USA 1959) de Stanley Kramer. Le fait que le propos de Five se veuille ouvertement adulte ne signifie cependant pas que le film le soit réellement : sa vraisemblance est médiocre et certaines ficelles sont un peu grosses mais, historiquement, il demeure un objet rare et incontournable.

Reste une question que se posent tous les cinéphiles : à quand une sortie vidéo chez nous de Bwana le diable (Bwana Devil) (USA 1952) de Arch Oboler qui fut le premier long métrage exploité en 3D aux USA et dont le cinéaste Stephen Hopkins tourna une variation-remake en 1996 sous le titre L’Ombre et la proie (The Ghost and the Darkness) ?

Les 5 survivants

Édition - 7 / 10

1 DVD Artus Films de la collection « Les Classiques », édité le 05 décembre 2017. Format 1.37, image N&B, son mono VOSTF uniquement, durée du film : 87 min. Suppléments : une bande-annonce originale (1.37 N&B VO sans STF) du film et bande-annonce générale Artus de la collection (extraits de Au-delà de demain, Scandale à Paris, Le Fils du pendu, Les 5 survivants, L’Etrange Mr Slade, Le Carnaval des âmes).

Unique supplément : une bande-annonce originale (format 1.37, son VO sans STF, copie chimique en assez bon état).

Image au format 1.37 N.&B., 16/9 compatible 4/3. Copie argentique en excellent état et très bien restaurée, numérisation exploitant au mieux le standard vidéo du DVD.

Son Dolby Mono d’origine 2.0 VOSTF. : pas de VF d’époque à regretter car ce titre ne fut exploité que dans le circuit Art et essais. Offre nécessaire et suffisante pour le cinéphile francophone, par conséquent.

Les 5 survivants

Crédits images : © Artus Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic FullHD
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Sony
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p