Acts of Violence (2018) : le test complet du DVD

Réalisé par Brett Donowho
Avec Bruce Willis, Cole Hauser et Shawn Ashmore

Édité par Studiocanal

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Le 10/08/2018
Critique

Acts of Violence

Mia, la fiancée de Roman MacGregor est enlevée par des trafiquants d’êtres humains. Dès lors, Roman et ses frères Brandon et Deklan n’ont qu’une idée en tête : la retrouver saine et sauve. Ils sont aidés dans leur quête par Avery, le policier en charge de l’affaire. Derrière cet enlèvement se cache Maxwell Livingston, un businessman véreux qui, sous couvert de ses activités, développe un réseau de proxénétisme forcé. Le temps est compté. Réussiront-ils à sauver Mia ?

Au fait, il va comment Bruce Willis ? Parce-qu’en dehors de Death Wish, on ne peut pas dire qu’on l’ait vu beaucoup au cinéma ces dernières années ! Pourtant, à 63 ans, le comédien tourne - presque - autant qu’un Nicolas Cage et ses derniers films sont arrivés directement dans les bacs ou en VOD en France. En dehors d’un caméo dans Split (et pour cause) de M. Night Shyamalan et du remake d’Un Justicier dans la ville d’Eli Roth susmentionné, sa dernière véritable apparition sur le grand écran remonte à Sin City 2 : J’ai tué pour elle de Frank Miller et Robert Rodriguez. Depuis, Bruce Willis enchaîne les séries B et Z comme des perles sur un collier dans des oeuvres aux titres inconnus, Sans compromis, Fire with Fire : Vengeance par le feu, The Prince, Vice, Extraction, Braqueurs, Precious Cargo, Marauders, First Kill, L.A. Rush, en affichant sur les visuels la même moue et les yeux plissés. Parfois, l’acteur semble se souvenir de son métier et qu’il peut être très bon - on croise les doigts pour Glass -  quand il s’en donne la peine. Mais ce n’est pas le cas pour Acts of Violence, dans lequel il ne fait d’ailleurs qu’une banale apparition.

Minuscule production, le film réalisé par un dénommé Brett Donowho, venu du film d’horreur, a été tourné en une quinzaine de jours. De son côté, l’ami Bruce aura emballé ses scènes en une seule journée. Vous voyez le genre. La morale du film est souvent douteuse, puisqu’on y célèbre d’anciens soldats médaillés et élevés en héros après avoir fait l’Afghanistan, qui n’hésitent pas à prendre la pétoire afin de faire justice eux-mêmes, dans le but de retrouver leur amie, petite soeur et fiancée. Quant à Bruce Willis, son apparition en pointillés ne trompe pas sur son aller-retour sur le plateau. En dehors d’une scène d’affrontement dans un entrepôt au début du film, le comédien ne fait rien le reste du temps. Il regarde (en s’endormant) un tableau sur lequel sont affichés les lieux de disparition de jeunes femmes (en gros toute la ville a été ratissée, bonjour les forces de l’ordre), il boit son mauvais alcool frelaté acheté au Proxy du coin de la rue, il engueule (en murmurant) les anciens soldats en leur disant que ce qu’ils font n’est pas correct (même s’il pense le contraire), puis le metteur en scène lui laisse le dernier mot de l’histoire. Autrement, Acts of Violence n’a absolument rien d’original et serait tombé dans le fond d’un catalogue s’il n’y avait pas la trogne de mister Willis mis au centre de la jaquette de ce DTV.

Les acteurs Ashton Holmes, Cole Hauser et Shawn Ashmore sont les véritables héros de cette (mauvaise) histoire. Patriotes, d’ailleurs ils semblent galvanisés par le score héroïque du film, ils ne réfléchissent pas longtemps pour sortir leur arsenal qui prenait la poussière sous leur lit et faire le boulot que la police semble peu décidé à réaliser. Si le film est court (1h25), le mauvais montage, l’absence de rebondissements, l’interprétation quelque peu neurasthénique et surtout le gros manque d’intérêt de l’ensemble a rapidement raison de notre patience. Malin, le réalisateur espère sortir le spectateur de sa léthargie en balançant une scène avec Bruce Willis, qui ne sert tout bonnement à rien, en espérant que l’audience pense qu’il va enfin se décider à passer à l’action. Ce qui n’arrivera jamais. Finalement, ce sont surtout les rôles féminins qui s’en sortent le mieux avec Sophia Bush (Brooke de la série Les Frères Scott) et Melissa Bona, vue dernièrement dans l’inénarrable Hurricane de Rob Cohen.

Mais non, Acts of Violence ne propose rien et ne se donne même pas la peine de se donner un genre pour faire croire le contraire. Dialogues ineptes, scénario basique, neutre, mise en scène transparente, du cinéma jetable qui ne se recycle même pas.

Acts of Violence

Édition - 5,75 / 10

Le DVD et le Blu-ray d’Acts of Violence<.b> sont disponibles chez Studiocanal. Evidemment, Bruce Willis est mis au centre du visuel pour attirer le chaland, même si son nom n’apparaît qu’en second. Le menu principal est fixe et musical.

Aucun supplément sur cette édition que l’on peut qualifier de sortie technique.

Nous n’avons pas eu l’édition HD entre les mains, mais heureusement la qualité de ce DVD est là. Les couleurs alternent à la fois le chaud et le froid, le piqué est suffisamment affûté, la clarté de mise et les contrastes élégants. En revanche les détails manquent parfois à l’appel et la définition baisse sur certaines séquences nocturnes ou se déroulant en intérieur.

Vous pouvez compter sur les mixages Dolby Digital 5.1 anglais et français pour vous plonger délicatement mais sûrement dans l’ambiance du film, bien que l’action demeure souvent réduite. La bande originale est la mieux lotie. Toutes les enceintes sont exploitées, les voix sont très imposantes sur la centrale et se lient à merveille avec la balance frontale, riche et dense, ainsi que les enceintes latérales qui distillent quelques effets naturels. Le caisson de basses se mêle également à la partie. Notons que la version originale l’emporte sur la piste française, se révèle plus naturelle et homogène, y compris du point de vue de la spatialisation musicale.

Acts of Violence

Crédits images : © Brian Douglas

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm