Call the Midwife - Saison 5 (2016) : le test complet du DVD

Jenny Lee, sage-femme à la retraite, se souvient de l’exercice de sa profession dans le quartier pauvre de Poplar, dans l’East End de Londres, à Nonnatus House, le siège d’une petite communauté de soeurs et de sages-femmes. À l’approche des fêtes de la fin de l’année 1960, la BBC propose d’enregistrer la chorale des enfants du quartier, projet remis en cause par l’annonce d’une épidémie de rougeole…

Call the Midwife (« appelez la sage-femme ») est une adaptation des mémoires de Jennifer Lee Worth, infirmière sage-femme dans l’East End au long des années 50 et 60. Disparue en 2011, elle a rassemblé ses souvenirs dans trois volumes, Call the Midwife, publié en 2002 et traduit en français, Shadows of the Workhouse, publié en 2005, et Farewell to the East End, paru en 2009, une trilogie vendue à près d’un million d’exemplaires au Royaume Uni. Dans les deux premières saisons, Jenny Worth était interprétée par Jessica Raine qui a quitté la série au cours de la saison 3. La présence du personnage est, depuis, assurée par Vanessa Redgrave qui prête sa voix à la narratrice.

Call the Midwife a été créée par Heidi Thomas, à qui l’on doit Lilies, une belle minisérie sortie en 2007, inédite en France, et Upstairs Downstairs (version 2010). Elle est aussi coscénariste de Cranford (2007, 2 saisons) et de la minisérie Little Women, la énième adaptation, sortie en 2017, de l’histoire des quatre filles du docteur March, avec, en tête de distribution, pour sa première prestation devant les caméras, Maya Hawke, la fille d’Uma Thurman et Ethan Hawke.

La saison 5, comme les précédentes, a une dimension historique. Nous sommes maintenant en 1961. Les conditions de vie dans l’East End de Londres se sont améliorées en cinq ans, mais les plus défavorisés restent exposés à la précarité économique, à l’insalubrité, à l’alcoolisme. La santé s’est améliorée, mais la rougeole continue à faire des victimes avant l’élaboration d’un vaccin. Les rues ne sont pas sûres : des femmes ont été sauvagement attaquées le long des docks. Et la prescription d’une molécule destinée à soigner la lèpre, la Thalidomide, comme léger sédatif pour améliorer la qualité du sommeil, a eu des effets désastreux sur les femmes enceintes, entraînant fausses couches et sévères malformations des foetus.

Pour accentuer le réalisme de cette chronique de la vie au tournant des années 50 et 60, une attention particulière a été consacrée à une reconstitution fidèle de l’environnement de Nonnatus House, le centre de gravité de la série. Vitrines, voitures et bus, costumes et accessoires, décors des intérieurs… tout a été mis en oeuvre pour créer l’illusion.

Call the Midwife délivre aussi un message féministe, en soulignant l’exposition des femmes à la brutalité des hommes desquels elles sont restées dépendantes. Par exemple, seules les femmes mariées ont droit à la pilule contraceptive.

Call the Midwife a une autre vertu, celle de donner, saison après saison, profondeur et complexité aux personnages principaux, particulièrement à une des sages-femmes laïques présente depuis la saison 1, Trixie.

Call the Midwife tient la distance avec, au Royaume Uni, une audience stable approchant les 11 millions de spectateurs et un bon accueil critique. La série continue donc : la saison 9 doit s’ouvrir le 25 décembre 2019 par le double épisode Christmas special. La saison 6 nous est arrivée sur DVD le 9 mai 2018.

Call the Midwife, saison 5 (Christmas special de 84 minutes, plus 8 x 52 minutes), coéditée par Koba Films et Showshank Films, tient sur trois DVD-9 logés dans un boîtier de 14 mm. Le menu animé et musical propose le choix entre version originale, avec sous-titres optionnels, et doublage en français, les deux au format Dolby Digital 2.0 stéréo.

La série est sortie en édition Blu-ray aux USA et au Canada, pas en Europe.

Pas de bonus vidéo, juste L’Espace découverte Koba Films avec le teaser de trois séries : Middlemarch, La Petite Dorrit et La Foire aux vanités.

L’image (1.78:1), comme celle des saisons précédentes, offre des couleurs finement saturées, de bons contrastes avec des noirs denses, une texture délicate, le tout assurant une bonne lisibilité dans toutes les conditions d’éclairage.

Le son Dolby Digital 2.0 stéréo est propre, avec une assez bonne dynamique, mais une faible séparation des deux voies. Le doublage en français est peu convaincant.

Crédits images : © Neal Street Productions 2015