Réalisé par Lorenzo Sportiello
Avec
Miriam Leone, Matteo Martari et Thomas Trabacchi
Édité par ARTE ÉDITIONS
Valeria Ferro, inspectrice de la police criminelle de Turin, dirige une équipe de quelques hommes. Au cours de ces deux dernière saisons, elle doit élucider six affaires : le meurtre d’une femme divorcée, le poumon transpercé par une brochette, d’une lycéenne et d’un professeur sur fond de prostitution de mineures, du propriétaire d’un club gay (drame de la jalousie ou crime homophobe ?), d’une jeune femme, premier violon d’un orchestre symphonique, d’un professeur de maths tué dans un parc et d’une famille entière abattue à coups de fusil de chasse.
Tu ne tueras point !
Squadra criminale (Non uccidere), un peu plus d’un an après la sortie de Squadra criminale - Saisons 1 & 2, nous invite à suivre Valeria Ferro dans une nouvelle série d’enquêtes. Créée par Claudio Corbucci pour Rai Uno, avec la complicité active de Peppe Fiore, monteur de la remarquable série The Young Pope / The New Pope, Squadra criminale nous emmène loin des séries italiennes sur le crime organisé formant un remarquable corpus. Dans le lointain sillage de La Mafia (La Piovra, créée en 1984 par Lucio Battistrada et Massimo De Rita, avec Michele Placido en tête de distribution) sont successivement apparues ces dernières années, Corleone (Il Capo dei capi, 2007), Romanzo criminale (Stefano Sollima, 2008-2010, dont seule la saison 1 a été éditée en vidéo en France !), Gomorra - La série (2014, dont on attend avec impatience la sortie de la saison 4) et Suburra (2017).
Des crimes ordinaires…
Squadra criminale, dans le cadre du Piémont, à Turin et dans ses alentours, fait défiler une galerie de meurtriers occasionnels, la plupart d’entre eux ne commettant l’irréparable que par accident, sans préméditation. Chaque enquête, à l’instar de celles menées par Jules Maigret, est l’occasion d’une rapide étude de milieu, chez les sans-abri, chez les riches, dans la communauté gay… donnant à la série un aspect réaliste, confirmé par les décors, par l’avancement relativement lent des enquêtes et par l’approfondissement de la personnalité du personnage principal, Valeria Ferro.
Marquée à douze ans par l’emprisonnement de sa mère pour le meurtre de son père, Valeria, taciturne, ne souriant jamais, réprimant ses émotions, couchant souvent sur un canapé du commissariat, est interprétée avec sobriété et sensibilité par Miriam Leone, dont la beauté lui a valu d’être élue Miss Italie en 2008.
Chaque affaire est dénouée en deux épisodes, l’ensemble des épisodes de la série étant toutefois relié par un arc narratif : la recherche par Valeria de la vérité sur les faits qui ont conduit sa mère à passer 17 ans derrière les barreaux.
Squadra criminale s’arrête là, après 24 épisodes et 12 enquêtes. Mais on pourrait revoir Miriam Leone prochainement, aux côtés de Stefano Accorsi, dans 1994, en cours de tournage, la suite de 1992 et de 1993, une ambitieuse série sur l’Italie des années 90, gangrenée par la corruption. Seul le premier volet nous est parvenu en 2015. 1993 n’est, aujourd’hui, disponible qu’en Allemagne, sur DVD ou Blu-ray, avec, semble-t-il, des sous-titres en italien pour celles et ceux qui possèdent les bases de la langue.
Squadra criminale - Saisons 3 & 4, en 12 épisodes d’une durée cumulée de 607 minutes, tient sur trois DVD-9 logés dans un digipack.
Le menu animé et musical propose la version originale au format audio Dolby Digital 5.1, avec sous-titres optionnels, et un doublage en français au format DD 2.0 stéréo. Les sous-titres pour malentendants des saisons 1 & 2 ont disparu.
Aucun supplément, après le maigre bonus qui complétait la précédente livraison.
L’image (2.0:1), agréable dans son ensemble, propose une délicate palette de couleurs assez peu saturées, des contrastes assez doux. Un seul bémol : une tendance à la porosité des noirs dans certaines séquences en basse lumière.
Le son Dolby Digital 5.1 de la version originale ne crée qu’une trop discrète sensation d’immersion dans l’ambiance, à peine supérieure à celle offerte par la stéréo des deux saisons précédentes. La netteté des dialogues est parfois légèrement affectée par un excès de réverbération.
Ce défaut n’est pas relevé dans le doublage DD 2.0 stéréo qui place trop en avant des dialogues peu naturels.
Crédits images : © ARTE