Les Etoiles restantes (2017) : le test complet du DVD

Réalisé par Loïc Paillard
Avec Benoît Chauvin, Camille Claris et Jean Fornerod

Édité par Picseyes

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Le 17/07/2018
Critique

Les Étoiles restantes

Alexandre, trentenaire un peu paumé, décide de se lancer dans la vie active. Loris, son colocataire misanthrope, travaille sur une « méthode universelle pour réussir sa vie » et Patrick, son père, décide d’arrêter sa chimiothérapie. Jusqu’ici tout va bien mais c’est sans compter l’arrivée de Manon…

Les Étoiles restantes, après deux courts, est le premier long métrage réalisé par Loïc Paillard, sorti en 2016. Il en est aussi le scénariste, le chef opérateur, le producteur (avec un budget de 150 000 euros !) et, il s’est, de plus, démené comme un diable pour en assurer la distribution dans une vingtaine de salles de l’hexagone.

Les Étoiles restantes observe quatre personnages pendant quelques jours, ou quelques semaines. Patrick, le plus lucide, a les pieds sur terre, pas pour longtemps, il le sait. Les trois autres sont lunaires.

À commencer par le colocataire d’Alexandre, Loris, qui reste enfermé dans sa chambre, rideaux tirés, à la faible lumière de bougies, souvent nu dans la position du lotus, fasciné par L’Être et le néant de Sartre, dont la lecture lui a fait faire une découverte  » j’ai compris qu’on ne peut pas comprendre, mais ça sonne intelligent. » Une découverte qui donnera naissance à un projet professionnel : l’élaboration d’une méthode pour… réussir sa vie !

Les Étoiles restantes

Les Étoiles restantes a pour personnage principal, Alexandre, errant, inconsolable dans les rues de Paris, une bouteille à la main, depuis que Sarah l’a quitté. Velléitaire, pas sûr de lui, il tente bien, pourtant, de chercher un emploi avec une explication pour le trou de deux ans dans son CV : « -Vous avez fait quoi pendant tout ce temps ? -Les histoires d’amour, ça ne compte pas dans l’expérience, alors que franchement… c’est un travail à plein temps ».

Le quatrième personnage, c’est Manon, call girl indépendante qu’Alexandre rencontre dans la petite épicerie de son quartier : « Moi, je ne fais pas l’amour : mes patients, la plupart du temps, c’est pas du sexe qu’ils viennent chercher, c’est du réconfort. »

Pas vraiment d’atomes crochus entre Alexandre et Manon. Mais, le coeur a ses raisons…

Ceux qui lui ont reproché de ne pas sonner juste, d’être déconnecté du réel, se sont mépris sur la nature du film. Les Étoiles restantes nous montre des êtres semblant vivre dans un univers parallèle, de doux rêveurs, sensibles et immatures, à la recherche d’un sens à donner à leur existence…

L’originalité des personnages, le charme décontracté des acteurs, la poésie des dialogues font qu’on passe un agréable moment en regardant Les Étoiles restantes, sans prêter trop d’attention à d’occasionnelles petites maladresses.

Espérons que la sortie du film en vidéo élargisse son public et incite des producteurs à financer le deuxième long métrage de Loïc Paillard.

Les Étoiles restantes

Présentation - 3,0 / 5

Les Étoiles restantes (75 minutes) et ses suppléments (49 minutes) tiennent sur un DVD-9 logé dans un boîtier de 14 mm.

Le menu animé et musical propose le film dans deux formats audio, Dolby Digital 5.1 et 2.0 stéréo.

Bonus - 3,0 / 5

Le tournage du film (20’). Préparation de quelques séquences, placement des éclairages, claps, répétitions de scènes avec lapsus et éclats de rires, façon bêtisier, balades nocturnes dans les rues de Paris, scènes tournées dans l’appartement du réalisateur, commentaires des acteurs sur leur personnage, le tournage sur la côte bretonne… Tout ça donne une idée assez réaliste des petits moyens du film. Mais on aurait aimé en savoir un peu plus sur les conditions de tournage.

Scènes coupées (4’).

Et on mangera des fleurs (pieds nus dans les orties), court métrage de Loïc Paillard (2014, 2.35:1, Dolby Digital 2.0, 25’). Pendant une fête de mariage, Léa quitte pour la deuxième fois Ben : « On se quitte d’abord, puis on finira par se rencontrer (…) une histoire d’amour à l’envers ». Une fille aux idées bizarres : « La semaine dernière, j’ai fait paraître mon avis de décès dans le journal. C’était génial, j’y ai presque cru (…) Moi, je ne suis pas faite pour aimer normalement. » Séjour à Barcelone puis dans une communauté hippy, pas forcément du goût de Ben qui aspire à des relations plus conventionnelles… Avec Benoît Chauvin et Norah Lehembre. Plaisant.

Les Étoiles restantes

Image - 4,0 / 5

L’image (2.35:1) est lumineuse, bien contrastée, avec des couleurs agréablement saturées et des noirs denses. Quelques faiblesses dans la résolution de certaines scènes en lumière faible. Dans l’ensemble un niveau de qualité étonnant pour la modestie des moyens mis en oeuvre.

Son - 4,5 / 5

Le son Dolby Digital 5.1, bien que l’image sonore soit centrée sur les voies frontales, ajoute une discrète sensation d’immersion dans l’ambiance des scènes tournées en extérieur en comparaison avec le format 2.0 stéréo.

Dans les deux formats, les dialogues sont délivrés avec clarté et la musique avec finesse.

Les Étoiles restantes

Crédits images : © Picseyes

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Philippe Gautreau
Le 18 juillet 2018
L’originalité des personnages, le charme décontracté des acteurs, la poésie des dialogues font qu’on passe un agréable moment en regardant Les Étoiles restantes, sans prêter trop d’attention à d’occasionnelles petites maladresses.

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