Guillaume le Conquérant

Guillaume le Conquérant (2013) : le test complet du DVD

Réalisé par Frédéric Compain

Édité par ZED

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Le 24/10/2018
Critique

Guillaume le conquérant

Guillaume, dit « le Bâtard », fils de Robert le Magnifique, duc de Normandie, et de sa maîtresse roturière, est placé à la tête du duché dès l’âge de huit ans, en 1035. Edward le Confesseur, roi d’Angleterre sans héritier, au lieu de choisir son beau-frère Harold, désigne Guillaume comme son successeur. Ce dernier fait prêter serment à Harold de soutenir son accès au trône d’Angleterre. Mais, à la mort d’Edward, Harold se fait sacrer roi. Guillaume lève alors une armée et affronte Harold à Hastings, sur les côtes anglaises, le 14 octobre 1066.

Guillaume le Conquérant est la réédition d’un téléfilm réalisé en 2013 par le documentariste Frédéric Compain, sur un scénario coécrit avec Jacques Dubuisson, précédemment édité par ZED en 2014. Le téléfilm associe commentaires d’universitaires français, principalement de l’Université de Caen Basse-Normandie, et anglais, spécialistes de l’histoire médiévale, et des scènes filmées reconstituant les événements avec des acteurs professionnels. Frédéric Compain et Jacques Dubuisson avaient déjà collaboré à deux documentaires, Versailles, la vie dorée, sorti en 2009 et Tête à tête avec Louis XVI, sorti en 2011.

Guillaume le conquérant

Guillaume le Conquérant retrace très clairement la vie du duc de Normandie et futur roi d’Angleterre, en faisant ressortir certaines zones d’ombre, peut-être définitives. On sait, notamment, que le rapport de forces bascula dans la plaine de Hastings avec la mort de Harold, tué d’une flèche dans l’oeil, ce qu’illustre un des panneaux de la tapisserie. Mais l’incertitude demeure sur la prise de Londres, certains prétendant que les nobles, impressionnés par les exactions de l’armée de Guillaume qui sema la terreur dans le sud de l’Angleterre, se seraient soumis sans combattre, d’autres qu’ils avaient pris les armes pour résister à l’envahisseur. Ce qui ne fait aucun doute, c’est que les traces du passage de Guillaume sont encore très visibles aujourd’hui : il a fait ériger l’un des monuments les plus visités, la Tour de Londres.

Si le jeu des acteurs est plus ou moins convaincant et la mise en scène manque d’inspiration, le téléfilm atteint parfaitement sa cible, en faisant revivre, avec assez de figurants pour faire illusion, une grande page de l’histoire des relations chaotiques entre l’Angleterre et la France qui culmineront pendant la guerre de cent ans. Mais, cette fois, c’étaient les Anglais qui débarquèrent sur les côtes françaises.

Guillaume le conquérant

Présentation - 2,5 / 5

Guillaume le Conquérant (84 minutes) et ses maigres suppléments (5 minutes) tiennent sur un DVD-5, logé dans un boîtier épais de 14 mm.

Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale en français, au format Dolby Digital 2.0 stéréo, avec, pour les interventions en anglais, des sous-titres imposés placés un peu trop haut sur l’image.

Bonus - 2,0 / 5

Animation de la tapisserie de Bayeux (3’). Dans quelques extraits du film La Tapisserie de Bayeux animée, édité par OREP Éditions, la fameuse bande dessinée longue de 66 mètres rappelant l’épopée de Guillaume le Conquérant fait bouger les personnages comme des marionnettes en papier découpé.

Les effets spéciaux (2’). Sans commentaires, se succèdent quelques plans du film : un paysage vide d’abord, puis recouvert par superposition d’un camp militaire, d’un village de toile avec hommes et chevaux. Puis un groupe de soldats devant un écran vert, par la magie d’une autre superposition, se retrouve en lisière d’une forêt, etc.

Guillaume le conquérant

Image - 4,0 / 5

L’image (1.78:1), modérément lumineuse et un peu douce (peut-être en raison d’une météo maussade), propose une assez délicate palette de couleurs bien étalonnées, assurant une bonne lisibilité de tous les plans, y compris ceux filmés dans l’obscurité, qui manquent toutefois un peu de densité.

Son - 4,0 / 5

Le son Dolby Digital 2.0 stéréo délivre très clairement les diverses interventions d’universitaires ainsi que les dialogues des scènes jouées. Une discrète séparation des deux voies réussit à générer une certaine impression d’immersion dans l’action, surtout dans les scènes de la bataille de Hastings.

Crédits images : © ZED

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 24 octobre 2018
Si le jeu des acteurs est plus ou moins convaincant et la mise en scène manque d’inspiration, le téléfilm atteint parfaitement sa cible, en faisant revivre, avec assez de figurants pour faire illusion, une grande page de l’histoire des relations chaotiques entre l’Angleterre et la France.

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