Réalisé par James Cox
Avec
Ansel Elgort, Taron Egerton et Kevin Spacey
Édité par Metropolitan Film & Video
Los Angeles, 1983. Joe Hunt, frais émoulu de la prestigieuse Harvard School for Boys et son ami d’enfance Dean Karny, vendeur de voitures de luxe d’occasion, s’associent pour fonder le Billionaire Boys Club, BBC, qui propose à des investisseurs des plus-values d’au moins 50% en moins d’un mois. Les résultats, catastrophiques, sont en complet décalage avec les promesses. Des prélèvements sur les nouveaux investissements servent à régler les prétendus gains, le plus souvent réinvestis. Ron Levin, un escroc notoire, fait partie des investisseurs…
Billionaire Boys Club relate, dans les grandes lignes, l’escroquerie imaginée et mise en oeuvre par Joe Hunt, condamné en 1984 pour l’assassinat de Ron Levin. Bien qu’il ait toujours clamé son innocence, il continue de purger une peine d’emprisonnement à vie.
Billionaire Boys Club nous arrive directement en vidéo. C’est le quatrième long métrage de James Cox, après Highway en 2002, Wonderland en 2003, et Straight A’s en 2013, le seul à n’avoir pas été édité en vidéo en France.
La présence au générique de Kevin Spacey dans un second rôle, celui de Ron Levin, pouvait, soit bloquer la sortie du film, soit titiller la curiosité des spectateurs. Le film, sorti aux USA l’été dernier, ne récolta, la première semaine, qu’une recette de… 618 dollars ! Il faudra du temps et une bonne dose d’optimisme pour couvrir le coût du film, 15 millions de dollars.
Trop beau pour être vrai
Soigneusement filmé, Billionaire Boys Club pêche par la superficialité de son scénario : on comprend mal comment des investisseurs ont si facilement pu confier leur argent à des jeunes sans aucune référence prétendant, contre toute vraisemblance, réaliser d’énormes profits sur l’or au moment où son cours déclinait. Pourtant, l’actualité nous a montré, plus d’une fois, que certains investisseurs ont fait naufrage, séduits par le chant des sirènes, l’espérance de rendements faramineux.
Tout est dans l’apparence
Le comportement des jeunes loups est mieux analysé. Leur but, plutôt qu’amasser une fortune, est de projeter l’image la plus flatteuse possible : conduire une voiture valant le prix de leur appartement, porter un costume Armani, et, surtout, pour les deux jeunes hommes issus des familles modestes, attirés, non pas vers la belle vie, mais vers la grande vie, « sortir de la vallée » pour s’installer sur les hauteurs de Beverly Hills.
Billionaire Boys Club s’appuie sur une bonne distribution, avec Ansel Elgort (Baby Driver) dans le rôle de Joe Hunt, Taron Egerton (Kingsman : Services secrets) dans celui de Dean Karny. Emma Roberts et Kevin Spacey sont crédibles dans leur emploi. Mais, là encore, la superficialité du scénario réduit les personnages à l’état d’esquisses.
Billionaire Boys Club (104 minutes) tient sur un DVD-9 logé dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check disc.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale et dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 5.1.
Aucun complément. Juste les bandes-annonces du film et de quatre autres édités par Metropolitan Video : Le Loup de Wall Street, Le Psy d’Hollywood, Informers et Tout l’argent du monde.
L’image (2.40:1) est irréprochable : lumineuse, solidement contrastée, avec des noirs denses, elle propose des couleurs naturelles, bien étalonnées, et une définition au top de ce que peut fournir le DVD.
Le son Dolby Digital 5.1, centré sur les voies frontales, est assez peu enveloppant, ce qui n’est pas trop gênant en raison de la prédominance des dialogues, clairement restitués. Ces observations valent pour le doublage médiocre, à éviter sauf grave allergie à la VO.
Crédits images : © BB Club Production LLC