Engrenages - Saison 7 (2019) : le test complet du DVD

Réalisé par Frédéric Jardin
Avec Audrey Fleurot, Thierry Godard et Caroline Proust

Édité par Studiocanal

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Le 11/04/2019
Critique

Engrenages concentre sa saison 7 sur le thème du blanchiment d’argent sale pour le paiement d’activités illégales dans le bâtiment.

Engrenages - Saison 7

Alors que le groupe de Laure Berthaud a volé en éclats, un double homicide dans un restaurant chinois de Belleville va réunir le tandem Laure-Gilou. Ce qui apparaît comme un simple braquage ayant mal tourné se révèle être une affaire complexe qui amènera le groupe à enquêter dans des réseaux financiers occultes.

Engrenages, créée par Alexandra Clert avec la complicité de Guy-Patrick Sainderichin qui s’est retiré à la fin de la saison 1, produite par Son et Lumière avec la participation de Canal+, allait, avec Braquo, créée par Olivier Marchal en 2009, dépoussiérer la série policière française.

La saison 7 est dédiée à la mémoire d’Alain Clert, le père de la créatrice. Disparu en mai 2018, il devint en 1981 le président directeur général de Son et Lumière avant d’en présider en 2013 le conseil de surveillance.

Engrenages exploite le filon des séries de la franchise Law & Order, créée par Dick Wolf, qui montrent la lutte conjointe de la police et du parquet contre le crime. Elle s’est rapprochée, en particulier, de New York, unité spéciale (Law & Order, Special Victims Unit) qui se focalise sur les crimes sexuels, atroces de préférence.

Engrenages - Saison 7

La saison 7 braque cependant ses projecteurs sur un autre thème, celui du blanchiment d’argent sale et trafic de cash pour le paiement d’activités illégales, notamment du travail clandestin dans l’industrie du bâtiment.

Engrenages conserve les caractéristiques qui ont fait son originalité et son succès, principalement son réalisme. La plupart des scènes ont été tournées dans des lieux réels, dans les rues de Paris au milieu de la circulation des piétons et des voitures, à Aubervilliers, dans le Centre International France-Asie (Cifa), dit « le sentier chinois », dans une vraie prison, au Palais de Justice de Paris, le nouveau et celui de la Cité…

Engrenages, avec la caution d’Alexandra Clert, ancienne avocate pénaliste, donne également une vue réaliste des institutions judiciaires, de leur fonctionnement… et de leurs dysfonctionnements, pour former le cadre crédible des enquêtes, elles aussi inspirées de faits réels.

Cet ensemble de qualités a valu à Engrenages d’être une des très rares séries françaises à être exportées : elle a été distribuée dans une soixantaine de pays, dont les USA et le Royaume Uni, sous le titre Spiral, ou El Laberinto dans les contrées hispanophones.

Engrenages s’est nettement différenciée de New York, unité spéciale en optant pour la forme du feuilleton, avec quatre personnages principaux, présents depuis la saison 1 : le capitaine Laure Berthaud et le lieutenant Gilles « Gilou » Escoffier, tous deux devenus commandants de police judiciaire, le juge d’instruction Roban et l’avocate Joséphine Karlsson.

Engrenages - Saison 7

Quand s’ouvre la saison 7 (dont l’écriture est dirigée par Marine Francou), après pas loin de 70 heures de programmes, les personnages, interprétés par de solides acteurs, sont devenus familiers au spectateur qui connaît leur sens de la mission, peu orthodoxe mais efficace, leurs difficultés personnelles, leur mal-être. Laure (Caroline Proust), à peine sortie d’un long arrêt de travail pour soigner une dépression, revient à la DPJ sous les ordres de Gilou (Thierry Godard), autrefois son subordonné. Malaise !

Les deux policiers, en délicatesse avec les procédures, vont se retrouver confrontés à un ancien coéquipier, Luc Fromentin, dit « Tintin » (Fred Bianconi), qui vient d’être muté à l’IGPN. Joséphine Karlsson (Audrey Fleurot), soupçonnée d’une tentative de meurtre d’un de ses confrères, en détention préventive depuis trois mois, attend toujours d’être entendue par un juge d’instruction. Le juge Roban (Philippe Duclos) voit sa mise à la retraite s’abattre sur lui comme un couperet. Un des personnages récurrents depuis la saison 4, le commissaire Herville, disparaît : l’enquête sur sa mort va être le point de départ de l’arc narratif principal de la nouvelle saison.

Engrenages ajoute aux atouts cités une solide distribution et une réalisation soignée, aidée, on en a confirmation dans le bonus, par des moyens techniques assez lourds. Dommage qu’on doive être agacés par les liaisons trop souvent répétées de travellings en contreplongées le long de façades d’immeubles ou de leur reflet dans des flaques d’eau.

Engrenages - Saison 7

Présentation - 3,5 / 5

Engrenages - Saison 7 (10 épisodes d’une durée cumulée de 663 minutes) et son supplément (31 minutes) tiennent sur quatre DVD-9 logés dans un boîtier non remis pour le test, effectué sur check discs. Sort simultanément une édition Blu-ray sur trois disques, avec le même contenu.

Le menu animé et musical propose la série sous deux formants audio, Dolby Digital 5.1 et 2.0 stéréo.

Sous-titres pour malentendants.

Bonus - 3,0 / 5

Dans les coulisses (31’) avec Marine Francou, directrice d’écriture, Jean-Philippe Amar, réalisateur de six des dix épisodes de la saison 7 et les principaux acteurs. Pour assurer le réalisme de la série, le repérage a représenté entre 40 et 50 jours de travail. L’équipe a été, exceptionnellement, autorisée à tourner dans le Centre pénitentiaire du sud-francilien de Réau… celui d’où Rédoine Faïd s’était évadé par hélicoptère vers la fin du tournage ! Les séquences en extérieur commencent souvent par une vue aérienne avant que la caméra ne se rapproche des personnages : le spectateur entre ainsi dans l’action à leurs côtés. Les mécanismes du blanchiment d’argent reproduisent ceux observés dans des affaires réelles. Le souci du réalisme a été jusqu’à faire reproduire par une graphiste les affiches et les documents administratifs et à faire imprimer des faux billets qui ont dû tous être brûlés à la fin du tournage. On assiste à la construction du décor des bureaux de la DPJ et à des scènes de tournage permettant d’apprécier les moyens mis en oeuvre, steadycam, dolly, mais aussi des grues et de longs rails pour certains travellings.

Engrenages - Saison 7

Image - 4,0 / 5

L’image (1.78:1), avec un étalonnage assez froid des couleurs, d’une remarquable précision, lumineuse, fermement contrastée avec des noirs denses, révèle tous les détails des cadres dans tous les environnements et conditions d’éclairage : intérieur et extérieur, jour et nuit.

Son - 4,0 / 5

Le son Dolby Digital 5.1, avec une bonne ouverture de la bande passante et une dynamique satisfaisante, assure une assez bonne immersion dans l’ambiance grâce à une utilisation efficace des voies latérales, y compris dans les scènes routinières d’intérieur. Toutefois une prise de son tendant à étouffer les dialogues, s’ajoutant à une articulation défaillante, rendent occasionnellement leur compréhension délicate. Un défaut bien français déjà relevé lors de notre test de la saison 5.

Un format DD 2.0 stéréo est également disponible.

Engrenages - Saison 7

Crédits images : © Studiocanal

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Philippe Gautreau
Le 12 avril 2019
Sa crédibilité, son réalisme, la qualité de sa réalisation et de sa distribution font de ce feuilleton, inspiré de faits réels, la meilleure des séries policière française.

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