Agatha Raisin - Saison 2 (2019) : le test complet du DVD

Trois nouvelles enquêtes d’Agatha Raisin, détective amateur, à l’écoute des ragots, fouineuse, n’hésitant pas à entrer sur les scènes de crime.

Agatha ‘Aggie’ Raisin, la cinquantaine approchant, quitte l’agence de relations publiques londonienne qu’elle a fondée. Aspirant à une vie plus calme, elle s’installe à Carsely, un petit village du Wiltshire où, pour passer le temps, elle joue les détectives et confond les meurtriers avec une longueur d’avance sur la police locale. Pour oublier la trahison de James, son amant, elle s’est retirée quelque temps à Chypre. À son retour à Carsely, elle participe à la préparation de l’événement annuel, le Lady society concert, perturbée par l’empoisonnement du coiffeur, un don juan qui séduisait les femmes pour les faire chanter…

La série Agatha Raisin, coproduite et diffusée par Sky 1, adapte quelques-uns d’une trentaine de romans policiers publiés depuis 1992 par la prolifique Écossaise Marion Chesnay, sous le nom de plume de M.C. Beaton.

Le chef de la police locale, le Detective chief inspector Denzel Wilkes, pas très fûté et encore moins efficace, broyait du noir : il était entré dans la police pour enquêter sur des meurtres et aucun n’a jamais été commis dans son district. Depuis l’arrivée d’Agatha, la situation s’est nettement améliorée : les assassinats se succèdent, à la cadence de deux par épisode dans cette nouvelle saison et même, dans l’épisode 3, de trois meurtres et trois tentatives !

M.C. Beaton, en personne, dirige une petite équipe de scénaristes. En dépit de l’atrocité de certains meurtres (au troisième épisode, une femme meurt, la tête plongée dans le chaudron dans lequel elle cuisait ses confitures de fraises !), c’est la légèreté qui caractérise toute la série.

Agatha Raisin, saison 2 propose trois enquêtes diffusées en juillet 2019, Le Magicien des ciseaux (The Wizard of Evesham, 92 minutes), Les Fées de Fryfam (The Fairies of Fryfam, 91 minutes), Un pasteur pas banal (The Curious Curate, 93 minutes).

Un arc narratif relie les trois épisodes de cette nouvelle saison : Sir Charles Fraith, un noble désargenté, poursuit Agatha de ses assiduités quand, par surprise, James, celui qu’elle aimait et qui l’avait laissée tomber, débarque à Carsely. L’apaisement qu’Agatha avait trouvé sera de courte durée et le vaudeville s’invite dans la comédie policière.

Le point fort de la saga est l’excentricité d’Agatha Raisin. Culottée en diable, n’ayant pas peur de lever le coude jusqu’à l’ivresse, elle en agace plus d’un dans son entourage, notamment à Fryfam où elle découvre une poupée à son effigie, un poignard dans l’abdomen, et finit par être arrêtée pour meurtre par le chef de la police locale !

Agatha Raisin est incarnée, avec une verve sans la moindre retenue, par Ashley Jensen (Extras, Ugly Betty, Perfect crime / The Escape Artist).

À la drôlerie des situations et des dialogues, à la diversité des intrigues, s’ajoutent la beauté du petit village de Biddestone et des paysages environnants du Wiltshire, où ont été tournées la plupart des scènes et quelques coups d’oeil sur le folklore local, notamment sur le Kubb, un ancien jeu de jardin venu du nord, et une danse rythmée par le choc de bâtons.

Agatha Raisin ne s’arrête pas là : Aggie nous a confié, à la fin de la saison 2, son intention de devenir détective professionnelle. Promesse tenue : la diffusion des quatre épisodes de la saison 3 commence au moment où nous écrivons ces lignes.

Agatha Raisin, saison 2 (trois épisodes d’une durée cumulée de 276 minutes) tient sur deux DVD, un DVD-9 et un DVD-5, logés dans un boîtier blanc de 14 mm.

Le menu animé et musical propose la version originale, avec sous-titres optionnels, et un doublage en français, les deux au format Dolby Digital 2.0 stéréo.

Pas de bonus, juste l’Espace découverte Koba Films avec un court extrait de huit éditions : un téléfilm, Tout contre elle, et sept séries ou miniséries, Quand sort la recluse - Intégrale (Josée Dayan, 2019), Meurtres au Paradis (Death in Paradise), Commissaire Dupin (Kommissar Dupin), Victoria, Miniaturiste, Harlots et Poldark (BBC 2015).

L’image (1.78:1), très propre et nette, propose des couleurs lumineuses, dans une palette délicate qui met en valeur décors et paysages. Des contrastes fermes et des noirs denses assurent une parfaite lisibilité des scènes de nuit.

Le son Dolby Digital 2.0 stéréo, propre, au spectre ouvert, avec une bonne dynamique et une séparation suffisante des deux voies, est assez enveloppant.

Ces observations valent pour le doublage, assez réussi.

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