L'Alieniste - Saison 1

L'Alieniste - Saison 1 (2018) : le test complet du DVD

The Alienist

Réalisé par Jakob Verbruggen
Avec Daniel Brühl, Luke Evans et Brian Geraghty

Édité par Paramount Pictures France

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Le 27/11/2019
Critique

Un émule de Jack l’Éventreur sévit dans le quartier du Bowery à la fin du XIXème siècle. Sa cible : les jeunes garçons qui se prostituent.

L'Alieniste - Saison 1

New York, 1896. Le corps atrocement mutilé d’un jeune garçon travesti en fille, a été découvert sur Brooklyn Bridge. Le docteur Laszlo Kreizler, spécialiste des maladies mentales, demande à son ami John Moore, illustrateur au New York Times, de dessiner avec précision la scène du crime dont le mode opératoire lui rappelle le meurtre des jumeaux Zweig, commis trois ans plus tôt. Des policiers corrompus s’opposent violemment à l’enquête : elle pourrait entraîner la fermeture du bordel et conduire au fils d’une famille en vue que la rumeur désigne comme l’assassin. Theodore Roosevelt, le nouveau chef de la police, confie secrètement l’enquête à Kreizler et met à sa disposition Sara Howard, sa secrétaire, et deux jeunes sergents, Marcus et Lucius Isaacson…

L’Aliéniste (The Alienist) est l’adaptation du bestseller éponyme, publié en 1994 par Caleb Carr qui a supervisé l’écriture du scénario de la série. Il est l’auteur de cinq autres romans, dont The Angel of Darkness, une suite de The Alienist, d’écrits historiques, d’éditoriaux… Il a également imaginé l’histoire de L’Exorciste : au commencement (Exorcist: The Beginning, 2004) et écrit le scénario de Dominion: Prequel to the Exorcist (2005), deux prequels de L’Exorciste. Il est aujourd’hui investi dans l’écriture de la série The Angels of Darkness, avec Laszlo Kreizler comme personnage central et les acteurs principaux de L’Aliéniste.

L'Alieniste - Saison 1

Le pilote plante le décor, le New York de la toute fin du XIXème siècle, avec ses façades de brique rouge et ses rues grouillantes, celles pavées des beaux quartiers, celles boueuses du Bowery, bordées de taudis suintants, où se situe le bordel offrant aux hommes les charmes de jeunes garçons.

L’Aliéniste révèle peu à peu l’étrangeté de Laszlo Kreizler. Est-elle due à son infirmité, une paralysie du bras doit qu’il dit congénitale ? À la dureté du métier qu’il exerce ? À un passé douloureux ? Il faudra attendre le dernier épisode pour avoir la réponse à ces questions. L’ambiguïté du personnage principal, et aussi de celui de Sara Howard, est un des points forts de la série qui nous fait peu à peu suspecter qu’elle est le résultat d’une enfance et d’une adolescence difficiles, un thème récurrent dans l’oeuvre de Caleb Carr qui eût à souffrir de la maltraitance de son père.

Le scénario donne une épaisseur particulière à Laszlo Kreizler, fragile, submergé par d’incontrôlables accès de colère. Mais aussi inquiétant pour la fascination qu’il semble éprouver pour le tueur en série. Un rôle sobrement tenu par Daniel Brühl.

L'Alieniste - Saison 1

Le réalisme des décors, notamment dans les scènes en extérieur, avec des rues encombrées d’attelages, peuplées par un grand nombre de figurants, le soin apporté aux costumes de toutes les classes sociales, aboutissent à une saisissante immersion dans le New York de la fin du XIXème siècle. Sa véracité est renforcée par la présence dans la série de personnages publics d’alors. Theodore Roosevelt, nommé commissioner en 1895, lutta contre la corruption qui gangrénait la police. On y voit aussi le fameux banquier J.P. Morgan (joué par Michael Ironside), à l’aboutissement de la construction de son empire financier.

L’Aliéniste sait faire monter peu à peu la tension, jusqu’au paroxismede scènes particulièrement anxiogènes. La série aurait toutefois gagné quelques points en faisant l’économie de l’histoire d’amour entre Lazlo, Sara et John qui détonne dans l’ambiance générale et casse parfois le rythme.

L'Alieniste - Saison 1

Présentation - 3,0 / 5

L’Aliéniste (10 épisodes d’une durée cumulée de 453 minutes) tient sur quatre DVD-9 logés dans un boîtier de 19 mm, glissé dans un étui.

Le menu fixe et muet propose les épisodes dans leur version originale, et dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 5.1.

Sous-titres dans six langues, dont l’anglais pour malentendants.

Piste d’audiodescription en anglais DD 5.1.

Bonus - 0,0 / 5

Aucun supplément.

Image - 5,0 / 5

L’image numérique (1.78:1), finement définie, bien contrastée, dans une palette de couleurs assez froides, délicatement désaturées, assure une parfaite lisibilité de tous les cadres, y compris dans les nombreuses scènes de nuit.

Son - 4,0 / 5

Le son Dolby Digital 5.1 de la version originale, avec une bonne dynamique et une raisonnable ouverture du spectre, restitue avec clarté les dialogues, toujours correctement priorisés sur l’ambiance et l’accompagnement musical. L’utilisation trop discrète des canaux latéraux tend à limiter l’impression d’immersion dans l’ambiance aux scènes tournées en extérieur.

Ces observations valent pour le doublage en français DD 5.1, assez soigné.

L'Alieniste - Saison 1

Crédits images : © Anonymous Content

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 27 novembre 2019
Le scénario, en donnant assez d’épaisseur aux personnages principaux, réussit faire monter peu à peu la tension, jusqu’au paroxysme de scènes particulièrement anxiogènes dans un New York de la fin du XIXème siècle reconstitué avec réalisme.

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