Anna, un jour (2018) : le test complet du DVD

Egy nap

Réalisé par Zsófia Szilágyi
Avec Zsófia Szamosi, Leó Füredi et Ambrus Barcza

Édité par Damned Films

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Le 17/02/2020
Critique

Un peu plus de 24 heures de la vie d’une mère de trois jeunes enfants résumées en 100 minutes dans un premier film réussi…

Anna, un jour

Anna, la quarantaine, mère de trois jeunes enfants, professeur d’italien à temps partiel, a des journées bien remplies, avec peu de temps pour souffler, même quand tout va bien. Aujourd’hui, Anna est confrontée à d’autres difficultés : Márkó, deux ans, est fiévreux, la banque lui annonce la suppression d’une autorisation de découvert et elle vient d’apprendre que sa meilleure amie Gabi couche vraisemblablement avec son mari…

Anna, un jour (Egy nap), sorti dans nos salles en juin 2019, est le premier long métrage de fiction de la Hongroise Zsófia Szilágyi, après deux documentaires. Elle fut aussi l’assistante de plusieurs cinéastes, dont Ildikó Enyedi pour Corps et âme (Teströl és lélekröl, 2017), le délicat récit d’une insolite histoire d’amour.

Anna, un jour

Anna, un jour est une oeuvre personnelle : Zsófia Szilágyi en a elle-même écrit le scénario à partir de l’emploi du temps d’une journée relevé par une de ses amies, mère de trois enfants.

Dans une suite de plans fixes et de quelques discrets mouvements d’une caméra portée, nous est montré le menu détail de l’activité quotidienne d’Anna, interprétée avec justesse et sobriété par Zsófia Szamosi. Une journée qui ressemble certainement à toutes les autres depuis la naissance du petit dernier, Márkó. Une course contre la montre pour conduire les enfants à l’école et Márkó à la crèche. Simon à ses cours d’escrime et de violoncelle, Sári à la danse. Des enfants sans problèmes, plutôt sages. Mais il faut faire avec les systématiques tentatives de désobéissance de Sári, arrivée à l’âge où l’enfant commence à affirmer son indépendance en défiant ses parents pour tester leur autorité, avec l’étourderie de l’aîné, Simon, qui oublie régulièrement ses devoirs à la maison et perd ses affaires, y compris son violoncelle !

Anna, un jour

Anna, un jour, réalisé pour un peu moins de 300 000 euros, évite le sensationnel. Aucune explosion de colère : Anna semble accueillir avec équanimité toutes les contrariétés du jour, l’infidélité de Szabolcs, l’obligation de se déplacer pour corriger une erreur pourtant commise par la banque… Elle encaisse tout sans broncher, sans jamais hausser le ton, bien qu’on imagine la tension à laquelle elle est soumise, qu’elle contient, peut-être pour ne pas risquer de perdre ce qu’elle a…

Anna, un jour se limite à nous faire supposer les états d’âme d’Anna, nous laisse essayer de deviner où nous sommes, probablement à Budapest encore qu’aucun cadre ne nous le confirme, ne fait qu’esquisser Szabolcs, le mari, par quelques apparitions furtives. On en sait peu sur lui, seulement que ses revenus permettent à la famille d’habiter un appartement suffisamment confortable et de posséder deux voitures.

Ce parti pris de banalité, d’anonymat, au risque de générer l’ennui, donne au film une portée universelle : les femmes qui ont élevé plusieurs enfants pourront s’identifier à Anna.

Anna, un jour a été présenté dans une quinzaine de festivals, notamment à Cannes, en 2018, dans la sélection de la Semaine de la Critique, où il fut salué par le Prix FIPRESCI.

Anna, un jour

Présentation - 2,5 / 5

Anna, un jour (99 minutes) tient sur un DVD-9 logé dans un fin digipack avec, comme dans toutes les éditions Damned Films, une phrase manuscrite signée par la réalisatrice au dos de la couverture.

Le menu fixe et muet propose le film dans sa version originale, en hongrois, avec sous-titres incrustés qui auraient pu être placés plus bas, voire sous l’image au format 2.35:1.

Bonus - 0,0 / 5

Aucun supplément.

Image - 5,0 / 5

L’image (2.35:1), bien définie, propose des couleurs naturelles, délicatement saturées, avec des contrastes équilibrés assurant une parfaite lisibilité de tous les plans, y compris ceux tournés la nuit.

Son - 4,0 / 5

Le son Dolby Digital 2.0 stéréo, propre et clair, délivre dans un bon équilibre les dialogues, les bruits environnants et l’accompagnement musical avec bonne séparation des deux voies qui réussit à plonger le spectateur dans l’ambiance.

Crédits images : © Damned Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 18 février 2020
Ce premier long métrage, écrit et réalise par la Hongroise Zsófia Szilágyi, le récit réaliste du quotidien d’une mère de trois enfants, fut salué à Cannes par le Prix FIPRESCI en 2018. Une œuvre très personnelle, à découvrir.

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Anna, un jour
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