Réalisé par Paul Whittington
Avec
Stephen Graham, Freddie Fox et Cressida Bonas
Édité par Koba Films
Le 7 août 1985, à 3h30, le poste de police de Chelmsworth, dans l’Essex, reçoit un appel de Jeremy Bamber : sa soeur Sheila, devenue folle, armée d’une carabine, menace de tuer son père, sa mère et ses deux enfants, des jumeaux âgés de 6 ans. Son père, assure Jeremy, a seulement eu le temps de lui dire cela avant que la communication ne soit coupée. Sur place, la police découvre cinq corps, dont celui de Sheila Caffell, deux balles dans la tête, la carabine posée sur elle. La maison était fermée de l’intérieur. L’enquête, vite menée, conclut à un quadruple meurtre, suivi d’un suicide. Mais, pour un officier de police, le detective sergeant Stan Jones, la vérité pourrait être tout autre…
Meurtres à White House Farm (White House Farm), minisérie produite par New Pictures, diffusée par ITV en janvier 2020, s’appuie sur la relation d’événements bien réels faite par Colin Caffell, l’ex-époux de Sheila et père des jumeaux, et par Ann Eaton, une cousine de Jeremy Bamber.
Elle a été réalisée par Paul Whittington qui a contribué, depuis 2005, à près d’une vingtaine de séries, dont l’excellente Hotel Babylon (dont seule la première des quatre saisons a été éditée en France), Les enquêtes de Vera (Vera), La Fureur dans le sang (Wire in the Blood)… On espère que Little Boy Blue, une autre minisérie basée sur des faits réels, bien reçue par la critique à sa sortie en 2017, traversera un jour la Manche.
Freddie Fox, l’interprète glaçant de Jeremy Bamber, en est à près de quarante rôles dans une carrière d’acteur commencée en 1989. On l’a notamment remarqué dans Parade’s End, créée par Susanna White en 2012, dans les deux comédies gays Banana et Cucumber… Et on le reverra prochainement endosser le costume de Mark Thatcher dans la saison 4 de The Crown. Mark Addy qu’avait révélé The Full Monty en 1997, le truculent Hercule de la série Atlantis : La légende commence, est très crédible dans son interprétation du DS Stan Jones, en butte à l’hostilité de sa hiérarchie.
Réalisée avec soin, Meurtres à White House Farm tire son meilleur atout du travail des deux scénaristes australiennes, Giula Sandler et Kris Mrksa, qui réussit à faire monter la tension, épisode après épisode, et à l’entretenir jusqu’à la dernière scène.
Meurtres à White House Farm (6 x 46 minutes) tient sur deux DVD-9 logés dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check discs.
Le menu animé et musical propose la série dans sa version originale, en anglais, avec sous-titres optionnels, et dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 2.0 stéréo.
Aucun supplément, juste les bandes-annonces de Baptiste, saison 2, South Wind (Juzni vetar, Milos Avramovic, 2018), The Missing, saison 1, et Les Evadés de Maze (Maze, Stephen Burke, 2017).
L’image (1.78:1), dans les scènes filmées en extérieur et de jour, lumineuse et bien contrastée, avec des couleurs agréablement saturées, bénéficie d’une définition qui détaille les plans larges sur toute la profondeur de champ. Elle est plus terne dans les prises en intérieur, avec un aspect légèrement brumeux et des noirs manquant de densité.
Le son Dolby Digital 2.0 stéréo de la version originale assure la netteté des dialogues, toujours bien priorisés sur l’accompagnement musical et l’ambiance. Une trop discrète séparation des deux voix limite l’impression d’immersion dans l’action.
Le doublage, terne, manque de naturel.
Crédits images : © Koba Films