Réalisé par Peter Hutchings
Avec
Asa Butterfield, Maisie Williams et Nina Dobrev
Édité par Program Store
Calvin, bagagiste dans un aéroport, refuse d’entendre les médecins qui lui répètent qu’il est en bonne santé : il est sûr de souffrir d’une affection grave, probablement d’un cancer. Ce qui le conduit dans un groupe de soutien à des malades en phase terminale où il rencontre Skye, 16 ans, atteinte d’un cancer résistant à tout traitement…
La Liste de nos rêves (Then Came You), le troisième film de Peter Hutchings, diffusé sur les écrans de Netflix, pas distribué dans nos salles, est le premier à nous arriver en vidéo. Il s’appuie sur un scénario original de Fergal Rock qui s’était fait la main en écrivant et réalisant trois courts métrages et en contribuant à l’écriture d’une vingtaine d’épisodes d’un interminable soap opera irlandais, Fair City (1660 épisodes à ce jour et aucune chance de traverser la Manche !).
La gravité du sujet de La Liste de nos rêves est balayée par l’optimisme de Skye, par sa bouillonnante envie de dévorer la vie, jusqu’au bout. Un thème voisin de celui de quelques films récents, Nos étoiles contraires (The Fault in Our Stars, Josh Boone, 2014), This Is Not A Love Story (Me and Earl and the Dying Girl, Alfonso Gomez-Rejon, 2015), A deux mètres de toi (Five Feet Apart, Justin Baldoni, 2019).
La Liste de nos rêves rivalise avec ces trois mélodrames romantiques d’assez bonne tenue visant un public d’adolescents, mais pouvant également toucher les adultes, grâce à l’honnête qualité de leur scénario, au naturel des dialogues et au soutien de jeunes acteurs déjà expérimentés.
Expérimentés, les deux acteurs principaux le sont. Maisie Williams, bien sûr, surtout pour avoir été l’interprète d’Arya Stark dans pas moins de 59 des 73 épisodes de Game of Thrones (Le Trône de Fer). Et Asa Butterfield, pour avoir, dès l’âge de 11 ans, tenu le rôle-titre, celui de Bruno, dans Le Garçon au pyjama rayé (The Boy in the Striped Pyjamas, Mark Herman, 2008), puis, trois ans plus tard, celui d’Hugo dans Hugo Cabret (Martion Scorsese, 2011) et, en 2016, pour avoir inscrit son nom sur l’affiche de Miss Peregrine et les Enfants Particuliers (Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children, Tim Burton, 2016). Le courant passe entre les deux interprètes de personnages contrastés, l’une décontractée, énergique, exubérante, mais au seuil de la mort, l’autre timide, introverti, anxieux, en pleine santé, mais hypocondriaque. De bons acteurs aussi dans les seconds rôles, Nina Dobrev, la principale actrice de la série Vampire Diaries et Tyler Hoechlin, bien placé dans la distribution de la série Teen Wolf (créée par Jeff Davis, 2012-2017).
La Liste de nos rêves, (93 minutes) et son supplément (20 minutes) tiennent sur un DVD-9, coédité par Program Store et L’Atelier d’Images, et logé dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check disc.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en anglais, avec sous-titres imposés (qui auraient pu être placés plus bas, sous l’image), et dans un doublage en français, avec le choix de deux formats audio, Dolby Digital 5.1 ou 2.0 stéréo.
Une édition Blu-ray est sortie aux USA et au Royaume Uni.
Les coulisses de La Liste de nos rêves (20’, repris de l’édition Shout Factory, sortie aux USA en mars 2019). Le scénariste avait été touché par un documentaire de la BBC, le journal vidéo d’une jeune femme en phase terminale, mère d’un bébé d’un an qu’elle ne pourrait pas élever et avait lu, à la même époque, un article sur l’hypocondrie. Réalisateur et acteurs se succèdent pour souligner un émouvant cocktail de drame et de comédie, la complémentarité des deux personnages principaux. Avec d’agaçants échanges de compliments entre les membres de l’équipe, ce supplément n’apprend pas grand-chose sur la réalisation du film, sauf qu’il a été tourné près de Kingston, dans le nord de l’état de New York.
Bande-annonce.
L’image (2.39:1), avec une bonne définition, propose des couleurs naturelles, bien étalonnées.
Le son Dolby Digital 5.1 (ou DD 2.0 stéréo) de la version originale garantit la clarté des dialogues, dans un bon équilibre avec l’accompagnement musical. La sollicitation un peu timide des voies surround réussit néanmoins à créer une discrète sensation d’immersion dans l’ambiance.
Le même constat peut être fait pour le doublage en français, dans l’ensemble assez terne.
Crédits images : © Program Store