Le Tueur de l'ombre - Saison 1 : le test complet du DVD

Les circonstances de l’enlèvement d’une jeune fille rappellent celles d’une disparition survenue au même endroit, dix ans plus tôt…

Emma, 18 ans, disparaît à Greve, dans la banlieue de Copenhague. L’inspecteur Jan Michelsen relève des similitudes avec la disparition de Julie, dix ans plus tôt, au même endroit. Les deux jeunes filles se ressemblaient, elles avaient signalé être suivies et la carcasse calcinée d’une voiture volée a été découverte à proximité du lieu où on a perdu leur trace. Jan fait appel à Louise Bergstein, une criminologue qui a quitté la police pour assister les femmes victimes de violences, pour dessiner le profil du ravisseur, un possible tueur en série.

Le Tueur de l’ombre (Den som dræber - Fanget af mørket), créée pour la chaîne danoise TV2 par la scénariste danoise Ina Bruhn, a été diffusée en France par Arte. Elle raconte, sur huit épisodes, la traque d’un dangereux psychopathe.

Ina Bruhn n’en est pas à son coup d’essai : elle a contribué à l’écriture de cinq films et d’une douzaine de séries dont la seule qui nous soit parvenue en vidéo est Occupied (Okkupert, créée en 2015 par Karianne Lund, Jo Nesbø et Erik Skjoldbjær), une originale fiction géopolitique.

Cette nouvelle histoire de tueur en série diffère d’une autre série danoise de 2011 commandée par TV2 dont elle reprend le titre, Den som dræber, diffusée elle aussi par Arte sous le titre Traque en série : Le Tueur de l’ombre est un feuilleton, la série de 2011 proposait cinq affaires. Son adaptation aux USA, Those Who Kill, créée en 2014 par Glen Morgan, a mis en tête de distribution Chloë Sevigny et James D’Arcy.

Le Tueur de l’ombre donne au spectateur, du début à la fin, une longueur d’avance sur la police : il nous faut moins d’une minute pour entrevoir le visage du ravisseur de Julie et une trentaine seulement pour pouvoir le dévisager à loisir quand il enlève Emma. Nous savons aussi, dès le premier épisode, que les deux jeunes femmes sont encore en vie. La police, elle-même, ne tarde pas à identifier le ravisseur, à la fin du second épisode.

Le scénario crée d’autres enjeux, efficaces. La police découvrira-t-elle à temps le lieu où le ravisseur séquestre les deux jeunes femmes pour qu’elles échappent à la mort ? Quel parcours a fait de l’homme un prédateur sexuel ? A-t-il un complice ou seulement un imitateur ? Des réponses à ces questions seront données par les découvertes des enquêteurs et par des flashbacks.

Le Tueur de l’ombre, aussi sombre que son titre, avec un récit bien structuré, plausible, et un montage habile, est un thriller efficace, avec quelques scènes très violentes qui lui ont valu la recommandation « accord parental » en France et une interdiction aux moins de 15 ans dans son pays d’origine.

Le bon accueil réservé à la minisérie devrait conduire à une saison 2, avec les mêmes acteurs principaux, Kenneth M. Christensen, dans le rôle de Jan Michelsen et Natalie Madueño dans celui de Louise Bergstein. Ce sera une toute autre enquête, la traque de l’auteur des disparitions de Greve étant bouclée au huitième épisode.

Le Tueur de l’ombre (8 épisodes d’une durée cumulée de 349 minutes) tient sur deux DVD-9 logés dans un boîtier de 14 mm d’épaisseur, glissé dans un étui.

Le menu fixe et musical propose la série dans sa version originale, en danois, avec sous-titres optionnels, et dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 2.0 stéréo.

Aucun supplément.

L’image numérique (2.00:1), dans une palette de couleurs assez froides, précise, bien contrastée, avec des noirs denses, assure le confort du visionnement, y compris dans les scènes de nuit.

Le son Dolby Digital 2.0 stéréo de la version originale place correctement les dialogues vis-à-vis de l’ambiance et d’un accompagnement musical peu inspiré et trop invasif. La séparation efficace des deux canaux ne suffit pas à faire regretter l’absence du 5.1.

Ces observations valent pour le doublage en français.

Crédits images : © Miso Film, 2018