Réalisé par Rasmus Kloster Bro
Avec
Christine Sønderris, Kresimir Mikic et Samson Semere
Édité par Damned Films
Une journaliste danoise, Rie, descend dans un tunnel du métro de Copenhague, en plein chantier, pour écrire un article sur la collaboration d’ouvriers venus de toute l’Europe et d’ailleurs. Elle est bloquée par un incendie dans un sas de décompression avec Ivo, un Croate, et Bharan, originaire d’Érythrée, sans aucun moyen de prévenir les secours…
Exit (Cutterhead), présenté et primé dans plusieurs festivals, sorti dans nos salles en juillet 2020, est le premier long métrage de Rasmus Kloster Bro, sur une histoire originale qu’il a coécrite avec Mikkel Bak Sørensen, scénariste de séries danoises, avec la contribution, pour la photographie, de Martin Munch, chef opérateur expérimenté de six épisodes de la série Au nom du père : Ride Upon The Storm (Herrens veje), créée par Adam Price en 2017.
Exit, réalisé avec un budget de 580 000 euros, réussit à captiver l’attention du spectateur sur toute sa durée, avec une remarquable économie de moyens : trois acteurs, deux sas communiquant par une porte étanche, pas d’effets spéciaux : le bruit d’une explosion et la lueur rouge qui colore le hublot du sas sont les seuls révélateurs de l’incendie. La crédibilité, quasi-documentaire, de la situation dans laquelle sont piégés les trois personnages contribue largement à l’impact du film qui réussit à installer et maintenir une forte tension dramatique.
Exit (84 minutes) et son supplément (6 minutes) tiennent sur un DVD-9 logé dans un boîtier blanc.
Le menu fixe et muet propose le film dans sa version originale, en anglais, avec sous-titres incrustés placés un peu trop haut dans le cadre, au format audio LPCM 2.0 stéréo.
Rencontre avec Rasmus Kloster Bro (6’, Damned, 2020). L’idée du film lui est venue après une visite de l’énorme chantier du métro de Copenhague qui a duré 10 ans. Le tournage, fait en partie dans les tunnels, en partie en studio, vise à faire ressentir au spectateur la claustration des personnages dans un huis-clos rappelant les films de sous-marins. Exit montre également les dures conditions de travail de la main-d’oeuvre étrangère dans l’Union européenne.
L’image (1.85:1), prise par une minuscule Blackmagic Pocket Cinema Camera GoPro, assure la parfaite résolution de tous les plans serrés du film, y compris dans les séquences éclairées par le seul écran d’un smartphone. Les couleurs naturelles ont été soigneusement étalonnées.
Le son non compressé LPCM 2.0 stéréo, avec une large bande passante et une bonne dynamique, renforce le rôle important que tient la bande-son pour maintenir la tension dramatique, avec le soutien de l’accompagnement musical. Une séparation efficace des deux canaux génère une sensation d’immersion dans l’action.
Crédits images : © Beo Starling, New Danish Screen