No Man's Land (2020) : le test complet du DVD

Réalisé par Oded Ruskin
Avec Félix Moati, Mélanie Thierry et James Krishna Floyd

Édité par ARTE ÉDITIONS

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Le 18/01/2021
Critique

Cette minisérie réussie nous propose une angoissante immersion, en 2014, dans la Syrie mise à feu et à sang par Daech.

No Man's Land

Paris, 2014. Antoine Habert, ingénieur en génie civil, croît reconnaître sa soeur Anna dans un reportage tourné en Syrie sur les milices kurdes. Pourtant, Anna a été, cinq ans plus tôt, tuée au Caire par une roquette lancée contre sa voiture : une analyse dentaire et d’ADN a confirmé son identité. Antoine, rongé par le doute, avec l’espoir de retrouver sa soeur, part à la rencontre des combattantes kurdes du YPG en lutte en Syrie contre l’État islamique qui vient d’y créer un califat…

No Man’s Land (Erdê bê kes û bê xwedî), cocréé par Amit Cohen, Ron Leshem, Eitan Mansuri et Maria Feldman, une coproduction franco-belgo-israélienne, a été réalisée par Oded Ruskin après la minisérie False Flag (Kfulim, 2015-2019, 17 épisodes), une autre création d’Amit Cohen et Maria Feldman.

No Man’s Land, une fiction bien écrite avec un scénario solidement structuré sur un mix d’action et espionnage, vaut aussi par sa dimension documentaire. Elle nous fait entrer dans les deux camps, dans les milices du YPG et dans les rangs des djihadistes après la prise de Kobané et de Raqqa qui fut un temps la capitale de l’État islamique. On y voit des combattants volontaires de diverses nationalités, notamment des Français et des musulmans déserteurs de l’armée britannique.

No Man's Land

Plusieurs combats, efficacement mis en scène au Maroc, communiquent la violence d’un conflit au lourd bilan humain, près de 600 000 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Des séquences montrent des exactions perpétrées au nom d’une croyance religieuse : exécutions sommaires, pendaisons, crucifixions, décapitations…

No Man’s Land profite d’une généreuse distribution, avec une bonne cinquantaine d’acteurs. Antoine Habert est interprété par Félix Moati, révélé par Livide (Alexandre Bustillo, Julien Maury, 2011), et Anna, par Mélanie Thierry qui cumule une cinquantaine de rôles depuis ses premières apparitions devant les caméras en 1996, à l’âge de 15 ans. Dans les seconds rôles, on remarque James Purefoy, le Marc-Antoine de l’inoubliable série Rome (2006-2007, 22 épisodes).

Cette minisérie prenante, diffusée en France par Arte en décembre 2020, se termine par une fin ouverte qui donne envie d’en savoir plus. Les rumeurs sur la production d’une saison 2 n’ont pas encore été confirmées au moment où nous écrivons ces lignes.

No Man's Land

Présentation - 3,5 / 5

No Man’s Land (8 épisodes d’une durée cumulée de 373 minutes) tient sur deux DVD-9 logés dans un boîtier de 14 mm, glissé dans un étui.

Le menu animé et musical propose la série dans sa version originale multilingue, en français, anglais, kurde et arabe, avec sous-titres optionnels, ou dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 2.0 stéréo.

Piste d’audiodescription DD 2.0 et sous-titres pour malentendants.

Bonus - 0,0 / 5

Rien, pas même une bande-annonce.

Image - 4,5 / 5

L’image, au ratio 2.0:1, lumineuse, déploie une palette de couleurs naturelles, légèrement désaturées et agréablement contrastées, avec des noirs manquant occasionnellement de densité.

No Man's Land

Son - 4,0 / 5

Le son de la version originale, au format 2.0 stéréo, offre une dynamique moyenne, avec un spectre pauvre en basses. Une bonne séparation des canaux n’empêche pas de regretter l’absence du 5.1, particulièrement dans les nombreuses scènes d’action.

Ce constat s’applique au doublage en français. Seuls sont doublés, et assez médiocrement, les dialogues en anglais : une raison de plus pour choisir la version originale.

Crédits images : © Sife Elamine

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 18 janvier 2021
Au suspense, maintenu par un scénario bien construit, s’ajoute la dimension documentaire de cette minisérie qui nous ramène en Syrie au temps où les djihadistes étaient parvenus à y établir l’État islamique.

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