Réalisé par Keith Behrman
Avec
Josh Wiggins, Darren Mann et Taylor Hickson
Édité par Outplay
Franky et Ballas sont meilleurs amis depuis l’enfance. Tout leur réussit, ils sont beaux, champions de natation et très populaires dans leur lycée. Ils vivent une adolescence dorée. Mais, le jour de ses 17 ans, l’éveil du désir va bouleverser la vie de Franky…
Franky (Giant Little Ones) nous arrive directement en vidéo. Sorti au Canada en 2018, c’est le deuxième long métrage du scénariste et réalisateur canadien Keith Behrman, après Flower & Garnet, sorti en 2002, un coup d’essai plutôt réussi : le film fut sélectionné dans plusieurs festivals au Canada et ailleurs, à Berlin, à Paris et à Boston où il remporta le Prix du jury.
Le premier quart d’heure du film montre que Franky et Ballas sont les meilleurs amis du monde, regardés par les filles, chacun avec sa petite amie. Le ressort dramatique est tendu pendant la nuit suivant la soirée organisée pour les 17 ans de Franky. Réveillé par une fellation de Ballas, il est surpris, mais pas choqué, tandis que Ballas s’enfuit sans une explication. La rumeur se répand et Franky doit subir l’homophobie des lycéens.
Franky souligne les dommages que peuvent causer les étiquettes collées sur les individus, particulièrement celles désignant leur orientation sexuelle. Sans propos didactique, le scénario questionne la pertinence de telles catégorisations, d’autant plus qu’à la fin du film, nous ne sommes pas plus fixés que lui-même sur les préférences sexuelles de Franky. Son père, par ailleurs, vit depuis quelque temps en couple avec un homme. Et Franky se lie d’amitié avec Mouse, une fille fantasque qui arbore un short gonflé par un énorme pénis fait d’une chaussette rembourrée d’élastiques. De quoi brouiller les cartes.
Les jeunes acteurs paraissent assez naturels et les deux adultes principaux, les parents de Franky, sont justement interprétés par Maria Bello et Kyle MacLachlan.
Cette comédie dramatique, bien construite et agréablement filmée, délivre avec délicatesse son message : hétérosexualité, homosexualité, bisexualité. Et alors, quoi ?
Franky (89 minutes) tient sur un DVD-9 logé dans un boîtier épais de 14 mm.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en anglais, avec sous-titres optionnels, au format audio Dolby Digital 2.0 stéréo.
Une édition Blu-ray est sortie en Allemagne.
Bande-annonce du film et de Benjamin (Simon Amstell, 2019).
Galerie de photos (33).
L’image (2.35:1), avec des couleurs naturelles et bien étalonnées, est affectée par un manque de densité, des noirs poreux, un manque de contrastes affaiblissant la résolution des plans en lumière basse et rendant confuses quelques scènes de nuit.
Le son Dolby Digital 2.0 stéréo de la version originale, avec une séparation un peu timide des deux voies, donne aux dialogues un timbre un peu étouffé, réverbéré et pauvre en aigus.
Ce défaut n’est pas relevé dans le doublage, avec des dialogues manquant de naturel et placés trop en avant.
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