Réalisé par Leonardo D'Agostini
Avec
Stefano Accorsi, Andrea Carpenzano et Massimo Popolizio
Édité par Destiny Films
Christian, jeune star du football de l’AS Roma, est un joueur rebelle, indiscipliné et immensément riche. Après de nouvelles frasques, le président du club doit rapidement remettre son champion dans le rang : s’il veut continuer à jouer, il doit étudier et passer son bac ! Valerio, un homme solitaire et fauché, est embauché comme professeur particulier. Ils vont apprendre l’un de l’autre et, entre les deux, va naître une amitié inattendue…
Le Défi du champion (Il Campione), sorti dans nos salles en 2020, est le premier long métrage de Leonardo D’Agostini, jusque-là scénariste et assistant-réalisateur de plusieurs séries.
Le Défi du champion, bien qu’un peu longuet, se laisse pourtant voir sans ennui, en grande partie grâce à la présence de Stefano Accorsi qui, depuis 1992, a enchaîné, en Italie et en France, une soixantaine de rôles dans des films et séries, notamment dans la remarquable saga 1992, 1993, 1994 créée par Alessandro Fabbri, Ludovica Rampoldi et Stefano Sardo, dont seul le premier volet nous est parvenu.
Le scénario, un peu mince, donne un bref aperçu du « commerce » du football, dont il ne dresse pas un portait flatteur, en soulignant la démesure du traitement accordé aux joueurs vedettes, leur rôle de « produits » et d’enseignes publicitaires : Christian, à 20 ans, bénéficie d’un revenu annuel de 7 millions d’euros qui lui fait perdre le sens des réalités et agglutine autour de lui un groupe de pique-assiettes.
Le Défi du champion, proposé par Destiny Films, une société de distribution qui s’est lancée en décembre 2019 dans l’édition de DVD, est centré sur les vertus de l’éducation, repris avec autant de naïveté que dans une des déjà lointaines références du genre, Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society, Peter Weir, 1989) qui reçut pourtant l’Oscar du meilleur scénario.
Le Défi du champion (110 minutes) et ses suppléments (9 minutes) tiennent sur un DVD-9 logé dans un digipack.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en italien, avec sous-titres incrustés dans l’image, et dans un doublage en français, avec le choix entre deux formats audio, Dolby Digital 5.1 ou 2.0 stéréo.
L’absence de menu contextuel ne facilite par le changement de piste audio en cours de lecture.
Les coulisses du tournage (5’). Le réalisateur, la coscénariste, les acteurs et un conseiller en football nous rappellent le scénario, avec quelques plans de tournage et quelques extraits de scènes. Un seul apport au visionnage du film : le visage d’Andrea Carpenzano, l’interprète de Christian, a été numériquement greffé sur le corps d’un footballer.
Bande-annonce en VO et en VF.
L’image numérique (2.39:1), précise, lumineuse, bien contrastée, avec des couleurs soigneusement étalonnées, ne suscite aucune réserve.
Le son Dolby Digital 5.1 (avec une alternative stéréo), également à la hauteur, assure la clarté des dialogues dans un bon équilibre avec l’accompagnement musical. La répartition du signal sur les cinq canaux et une sollicitation du caisson de basses créent une réaliste sensation d’immersion dans l’ambiance.
Le doublage en français manque de naturel.
Crédits images : © Groenlandia, Rai Cinema, 3 Marys Entertainment, Regione Lazio