ACTUALITÉ

DVD : encore plus de chiffres..

Par Giuseppe Salza | Publié le
DVD : encore plus de chiffres..

Le Syndicat de l’Edition Vidéo nous apporte des précisions et davantage de chiffres, aux données dans notre article d’hier



Petite rectification du Syndicat de l’Edition Vidéo sur les données du marché dévoilées hier : le chiffre d’affaires du DVD en France (location + vente) n’est pas de 2 milliards, mais de 1,463 milliards de francs. Donc acte.

Cette actualisation ne signifie pas pour autant qu’il faille redimensionner l’importance du DVD. Le SEV, qui réunit les éditeurs et distributeurs homevideo en France (et qui fit beaucoup parler de soi à l’époque de la chasse aux Zone 1…), publie des données statistiques qui permettent de mesurer plus dans le détail le poids du DVD.

 

Match 1 : le DVD contre la VHS (chiffre d’affaires)

Le chiffre d’affaires cumulé en l’an 2000 (location + vente) a dépassé pour la première fois la barre des 4 milliards de francs. Dans le détail, les VHS ont rapporté 2,837 milliards de francs dans les caisses des éditeurs, et les DVD 1,463 milliards de francs (soit 37% environ).

En 1999, le DVD représentait à peine 14,5% du chiffre d’affaires de la vidéo en France. Le bond en avant est donc très spectaculaire. Certains disent déjà que 2001 sera l’an du dépassement…

Match 2 : le DVD contre la VHS (pièces vendues)

Selon l’institut GfK, 11,4 millions de DVD ont été vendus en 2000, tandis que le SEV donne 12,36 millions de pièces. La différence entre les deux valeurs s’explique par le fait que le SEV compte les exemplaires livrés aux magasins (« sell in »), tandis que GfK s’appuie sur les ventes effectives (« sell out »). Pour des raisons d’intégrité des calculs, nous utiliserons les données SEV pour le match.

Du coté des DVD, 12,36 millions de pièces ont donc été livrés, contre 40,14 millions pour les VHS, ce qui donne une incidence de 23,5% pour les galettes argentées. Autrement dit, les DVD coûtent toujours plus cher des cassettes vidéos, et auraient donc le potentiel de garantir aux éditeurs des marges plus élevées. Lorsque les coûts « bruts » de fabrication chuteront, on verra bien si les prix baissent, ou si le milieu de l’édition refera le coup du CD face au vinyle…

Match 3 : Location - DVD contre VHS

Le DVD peut et doit mieux faire. 47,513 millions de francs pour les premiers, contre 463,386 millions pour la VHS, soit un market share de 9,3% seulement pour le DVD. Et en terme de pièces livrées aux vidéoclubs, les galettes s’enfoncent davantage (235.952 DVD, contre 1.573.106 cassettes).

Les raisons d’une telle contre-performance ? France et Europe - on le sait - sont traditionnellement attachés au « sell-through », au concept de « possession » d’une oeuvre, au lieu d’un simple emprunt. L’interactivité poussée du DVD est l’une des causes de son échec : franchement, qui a envie de louer un Gladiator, et le rendre 24 heures après ? L’envers est tout aussi vrai : un nombre grandissant de DVD locatifs sont virtuellement « nus », ce qui déplaît fortement aux consommateurs.

   

Match 4 : La guerre des éditeurs

Le SEV publie également les recettes pures et dures des principaux distributeurs. La répartition des chiffres pour le DVD et la VHS sera connue en juin. En attendant, l’organisation dévoile les données cumulées du marché, ce qui permet de se faire une idée du rapport de force global.

La première place est tenue par TF1 Vidéo (18,75%). Viennent ensuite PFC (maintenant FPE) avec 17,17%, Buena Vista (16,16%), Warner Home Video (14,38%) et Gaumont Columbia (12,72%). Les suivants ont des parts de marché à un chiffre, en commençant par Universal (8,28%).

Commentaires

Personne n'a encore réagi à cet article. Soyez le premier !

Ajouter un commentaire

Pour commenter, connectez-vous à l'aide de votre compte DVDFr ou Facebook

Partager
Plus d'infos

Accès aux fiches DVDFR citées dans l'article :

(publicité)

(publicité)