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LA 2013 (2) - Interview de Kurt Russell

Par Giuseppe Salza | Publié le
LA 2013 (2) - Interview de Kurt Russell

Deuxième étape du spécial Los Angeles 2013, avec une rencontre avec l’alter-égo de Snake Plissken, qui s’est également investi en qualité de co-scénariste et co-producteur sur le film



- Vous pensiez depuis longtemps à tourner la suite de New York 1997 ?

J’ai écrit en 1983 le concept de Los Angeles 2013, qui établissait qu’un tremblement de terre séparait Los Angeles du reste de la Californie. Nous l’avions conçu au tout début comme une préquelle de New York 1997. Nous avons demandé à Debra Hill (la productrice de la saga - N.d.A.) de commissionner un script, mais le résultat ne nous a pas plu. Donc, nous avons mis l’idée dans un tiroir. Entre-temps, New York 1997 est devenu un film-culte. Et en 1994, après le tremblement de terre en Californie, j’ai senti que c’était le moment de réétudier le projet.

- Pourquoi cette fidélité envers le personnage de Snake ?

J’ai toujours dit que je tournerais la suite de New York 1997, à condition que l’histoire convienne à John, Debra, et moi-même. Et je n’aurai aucun problème à tourner un troisième chapitre, si nous trouvons la bonne idée…

Ce que j’adore chez Snake, est qu’il ne change jamais. Le monde qui l’entoure évolue ou régresse, tandis que lui reste égal à lui-même. Snake est un personnage unique. Ce qui le rend intéressant, est qu’il évolue dans un cadre de science-fiction noire. Ce film est très proche de l’original, mais en même temps sa philosophie change. Los Angeles devient la métropole par excellence des catastrophes naturelles !

- Vous avez touché 9 millions de $ pour Los Angeles 2013 et 7 pour Stargate. Ne s’agit-il pas d’un cachet un peu excessif ?

Il faut comprendre que le business du cinéma est lié à l’argent. Les journaux américains se sont scandalisés de l’escalade des cachets des acteurs, car ils les comparaient aux recettes nord-américaines, et ils concluaient qu’ils étaient excessifs. C’est une attitude très arrogante, car la presse américaine oublie qu’il y a un monde au delà des frontières des US. Sur le reste de la planète, un film gagne aisément plus que ce qu’il a encaissé aux US. Plusieurs de mes films ont été rentabilisés grâce aux recettes internationales. Stargate s’est révélé être un immense succès planétaire, ce qui justifie amplement mon cachet.

- Etes-vous triste que Los Angeles 2013 - où vous êtes aussi crédité en tant que co-scénariste et co-producteur - n’ait pas été un gros succès au box-office ?

Si ce n’est que ça, le premier n’a pas été un succès immédiat non plus. Los Angeles 2013 est un film très transgressif, et nous savions tous - Paramount y compris - qu’il dérangerait pas mal de gens aux Etats-Unis. Mais il trouvera son audience un jour.

Ce que je veux dire, c’est qu’on ne tourne pas un film pour sa valeur intrinsèque et pour récupérer la mise en quelques semaines. John Carpenter n’a jamais été un réalisateur abonné au box-office, il n’a jamais connu des succès foudroyants. Et pourtant, tous ses films ont gagné de l’argent, car ils sont ponctuellement redécouverts et programmés au fil des ans. Los Angeles 2013 n’a pas eu un succès immédiat, mais avec le temps, il l’aura.

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