Politique Disney
Suite de notre compte-rendu de la conférence de presse Disney, avec cette fois quelques points intéressants concernant le futur de la branche française de Buena Vista Home Entertainment
Du propre aveu de l’équipe française (dont Daniel-Georges Lévi le PDG), les premiers DVD
portant la marque Buena Vista (Disney, Touchstone et Hollywood) n’étaient franchement pas
des modèles du genre… loin de là !
Ayant récupéré en début d’année la distribution de ses propres produits (jusque là assurée par
Warner Home Video), la décision fut prise de ne pas rester la dernière roue du carrosse.
Et pendant qu’on y est, pourquoi ne pas devenir l’un des acteurs majeurs du secteur ?
Les moyens sont simples quand on y pense, mais pas toujours faciles à mettre en oeuvre.
- 1 : écouter les consommateurs, savoir ce qu’ils désirent trouver sur leurs DVD et
comment désirent-ils les voir présentés.
- 2 : convaincre les hautes instances chez Disney USA qu’il faut laisser des éléments à
disposition des équipes françaises qui ne demandent qu’à avoir de quoi remplir des double-
DVD; et surtout qu’on les laisse organiser tout ça eux-même !
- 3 : développer des bonus spécifiques au territoire en proposant des séances de doublage
pour les films d’animation ou des jeux localisés, tout en conservant l’essentiel des
éditions zone 1.
- 4 : rendre le DVD moins ésotérique pour les non-initiés en développant des menus qui
accompagnent le consommateurs ou lui présentent l’étendue de ce qu’il pourra trouver
sur sa galette fraîchement acquise.
- 5 : être tout à fait transparent en ce qui concerne les annonces d’éditions collector.
En effet, trop nombreux sont les éditeurs qui sortent des éditions « améliorées » de leur
chapeau quelques mois après nous avoir servi des contenus à peine dignes du support.
Maintenant chez Disney, quand un collector est prévu, vous le savez en même temps que
l’annonce du produit « light ».
- 6 : introduire le DTS sur les galettes aux grandes oreilles. C’est en tout cas la
volonté annoncée. Cela aurait dû se faire sur Kuzco, l’empereur mégalo et
Incassable, mais à la vue des dernières informations dont nous disposons, ce n’est
pas encore le cas.
C’est un fait, et même si tout ne se mêt pas en place dans la minute, la volonté est là.
Et quand on jette un oeil aux derniers travaux de Buena Vista (Armageddon
ou Blanche Neige et les Sept Nains), force est de constater que la majorité des
points présentés plus haut sont d’ores et déjà pris en compte.
Tout le mal que l’on peut souhaiter désormais à Buena Vista France, c’est de devenir l’un
des leaders du marché.
