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Cinéma : Le secret de la pyramide

Par Stéphane Leblanc | Publié le
Cinéma : Le secret de la pyramide

Ah oui, ça ne nous rajeuni pas : le « jeune » Sherlock Holmes fête déjà ses 25 ans et il s’offre pour l’occasion un cure de jouvence. Carlotta redistribue Le Secret de la pyramide dans quelques cinémas avec des copies neuves…

Outre le fait que ce film soit une petite perle d’action, de fantastique et d’humour des années 80 (production Spielberg s’il vous plaît), il fait également office de clé de voute dans l’avènement de l’intégration d’images numériques au cinéma.

Il s’agit en effet de la première utilisation d’un personnage en images de synthèses incrusté dans un film « live ».


Il n’apparaît que quelques secondes à l’écran, mais ces quelques secondes ont donné du fil à retordre au tout jeune département informatique d’Industrial Light & Magic, la société d’effets spéciaux de George Lucas.
Pour l’anecdote, il faut savoir que ce département sera vendu plus tard par George Lucas à un certain Steve Jobs qui donna alors naissance à Pixar avec John Lasseter, ce dernier étant d’ailleurs l’animateur du chevalier-vitrail.

Ce personnage et sa technique laisseront les spécialistes de l’époque bouche-bée et vaudront à l’équipe responsable d’être nominée aux Oscars des meilleurs effets spéciaux.

Toujours aussi efficace de nos jours cette séquence participe au charme de ce film que l’on peut classer à mi-chemin entre Indiana Jones et Harry Potter.

Le jury de Mon 1er Festival 6ème édition a d’ailleurs récompensé le film de son prix au mois de novembre dernier, preuve de son efficacité auprès du jeune public malgré l’avalanche d’images toutes plus spectaculaires les unes que les autres auxquelles ils sont soumis.

Le film est donc de nouveau dans les salles pour quelques temps, avec une première sélection de 7 salles à Paris, Saint-Ouen, Herouville-Saint-Clair, Tours, Bordeaux, Nîmes et Toulouse. Espérons que les copies tournent un peu par la suite…

Malheureusement Carlotta n’a pour l’heure qu’un droit de distribution du film en salles et il ne faut pas espérer une remastérisation du film en DVD. Une très pauvre édition existe toujours chez Paramount (recadrée en 1.77 et sans bonus) pour le prix modique de 9,99 €.

Cinéma
Commentaires
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jean-marc
Le 9 décembre 2010 à 15:38

Ah que j'aime bien ce film.
J'ai le DVD... Je me rappelais pas par contre qu'il était recadré ?
Il n'y en a qu'un de DVD de ce film ?

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jean-marc
Le 9 décembre 2010 à 17:09

Ah je n'avais pas bien compris :
"Le film est à l’origine en 1.85 et malheureusement encodé sur le DVD en 1.77".
Oui alors là c'est possible en effet et donc j'ai bien ce même DVD.

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Commissaire Juve
Le 9 décembre 2010 à 19:14

J'ai le laserdisc ntsc et, à la sortie du dvd, j'avais effectivement constaté le recadrage.

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Commissaire Juve
Le 9 décembre 2010 à 19:34

Etonnant, la mention du prix "jeune public".

Je vais vous avouer un truc : j'ai montré ce film à plusieurs promotions de CM2 (11 ans en moyenne)... Dans les premiers temps, la tolérance à l'égard des scènes un peu violentes ou effrayantes était plutôt bonne. Les gamins aimaient bien le film, je n'avais pas de retours négatifs, je ne me posais pas trop de questions.

Et puis, le temps a passé... et j'ai constaté -- de façon un peu paradoxale quand on voit la violence croissante de ce qui passe à la télévision -- que la tolérance à l'égard de ce genre de spectacle baissait. Pour tout dire, la dernière fois que j'ai montré le film, je m'en suis mordu les doigts et, pendant quelques heures, je me suis dit que cela allait m'attirer des ennuis.

Et je n'ai pas renouvelé l'expérience.

Cela dit, en repensant à mes propres frayeurs d'enfant, je me dis que quelques gosses ont peut-être passé de mauvaises nuits à cause de ce film.

PS : dans le même registre... il y a quelques années, on montrait "La nuit du chasseur" (Charles Laughton) aux CM dans le cadre du programme "Ecole et cinéma". Et puis des parents se sont mis à renâcler. Il y a 3 ans enfin, j'ai carrément assisté à des séances de préparation (genre : cellule de soutien psychologique) avant d'aller voir le film.

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Giuseppe Salza
Le 9 décembre 2010 à 23:23

Wow.

Je te rejoins : les dégrés de tolérance varient selon les époques. Robert Mitchum joue un parfait prédateur, qui pourrait passer pour un visage quelconque mais qui cache un esprit démoniaque. Je n'ai pas revu le film depuis longtemps, mais je me souviens du ton féérique dark de Charles Laughton, qui piège le spectateur dans des lieux et situations qu'il croit inoffensif. Effectivement, il est plutôt déroutant.

Ceci dit, quand j'étais gosse, on soudoyait les guichetiers des cinémas pour entrer voir les Argento et Fulci mêmes s'ils étaient interdits aux mineurs. Et le soir, sur les premières chaînes TV locales de l'époque, on se délectait à voir les strip-tease de femmes mariées qui trompaient leur ennui (on les appelerait aujourd'hui les MILFs) et se faisaient un peu d'argent de poche sans rien dire aux maris...

Je ne pense pas avoir "mal tourné" malgré cela... ;)

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jean-marc
Le 10 décembre 2010 à 10:36

Giuseppe, quand tu parles des "premières chaines TV locales de l'époque", tu parles de chaînes locales italiennes ?
Je pose la question, car en France c'était pas ça les télés locales (enfin à Lyon en tout cas :D). Vu ton prénom, et vu que je connais (un peu) le style des télés italiennes locales du début des années 80 (Ahhh charmantes vacances chez des cousins à mon père où en zappant sur une bonne chaîne locale on voyait des filles à poil :P), je me suis posé la question.

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Giuseppe Salza
Le 10 décembre 2010 à 14:46

Oui, je parle bien de l'Italie. Les premières chaînes locales ont poussé comme des champignons vers le milieu des années 70. C'était un véritable Far West audiovisuel, où il n'y avait pas des règles, aucun contrôle, les droits coûtaient 3 fois rien (Berlusconi, qui venait de l'immobilier, a flairé le coup et a compris tout de suite qu'il y avait beaucoup d'argent à se faire...).

Avant que les networks ne voient le jour, il y a eu un moment de non-droit, où toutes les chaînes te balancaient des quantités impressionnantes de films : du péplum et western spaghetti le matin, après on passait aux films des catcheurs mexicains et des kung fu ultraviolents. Et le soir on terminait en beauté avec les horror Hammer/Amicus, les comédies sexy, les gialli érotiques, et bien sûr les strip-tease des femmes au foyer. :)

C'est sûr que quand t'es gosse et tu passes des films de pirates à El Topo de Jodorowsky, ça te change la perception des choses ;)

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jean-marc
Le 13 décembre 2010 à 10:10

Je dois avoué que quand j'avais vu ce flot de télés plus ou moins légales en Italie, je trouvais que la France était vraiment minable avec ses 3 chaînes publiques :D

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