"Toy Story 2" en projection numérique !

Oui, nous l’avons vu ! Ou plutôt, nous l’avons vécu ; car comment désigner autrement que par le mot « vécu », l’expérience de ce mercredi soir, 2 février 2000, au cinéma Gaumont Aquaboulevard ? On ne peut pas !
Je m’excuse à l’avance du nombre de superlatifs extravagant que vous allez
rencontrer dans cette nouvelle, mais comme dirait l’autre : « tu peux pas
comprendre si tu n’y étais pas ».
C’est donc dans le complexe de l’Aquaboulevard dans le XVème arrondissement de
Paris, que nous (Giuseppe et votre serviteur) nous sommes rendus. Nous tenons
d’ailleurs à rendre grâce au journal Libération dont le feuilletage nous a
mis sur la voie de cette aventure.
Mais passons tout de suite à l’essentiel : la projection.
Pour résumer, il s’agit bel et bien d’une première en Europe (en parallèle
avec le Kinépolis de la banlieue de Bruxelles) pour la technologie DLP de
Texas Instruments.
Un petit rappel s’impose peut-être ; rappelons donc qu’il s’agit de projeter
le film non plus à partir de bobines, mais de disques durs informatiques,
reliés par fibre optique à un projecteur de type DMD (micro-miroirs). Fini
donc les changements de bobines, les rayures de pellicules, les sautes
d’images, etc. La qualité de projection est aussi bonne à la 500ème séance
qu’à la première ! (Pour les plus férus de technologie, nous préparons un
dossier sur le procédé DLP).



La salle s’éteint, nous sommes prêt (enfin, c’est ce que nous croyons) à
recevoir les 76 Go d’images numériques du film.
Une première mise en bouche : la bande-annonce, ou plutôt un extrait de 6
minutes du prochain prodige des studios Disney, « Dinosaures », un film tourné
en décors naturels, avec des dinosaures en images de synthèse photoréalistes.
Premier choc ! Le son est pénétrant, l’image est éblouissante par sa
définition, son contraste et sa dynamique.
Vient ensuite le tour du trailer DPL made in Texas Instruments… oubliez tous
les trailers THX et DTS que vous avez pu voir ! C’est prodigieux ! L’image
déchire l’écran, le tout est en synthèse bien entendu, et les effets de
lumières sont nombreux, aucun défaut ! Le son, numérique lui aussi, est digne
des studios Skywalker de George Lucas. Tout le spectre sonore y passe, des
infra-grâves aux aigus les plus étourdissants, mais jamais stridents, du
cristal quoi !
Passons sur le court-métrage « Luxo Junior » (le premier de John Lasseter et des
studios Pixar) placé là pour expliquer pourquoi Luxo est devenu l’emblème de
la société. L’image est manifestement âgée (1986), et le transfert bien que
supérieur à tout ce que nous avons l’habitude de voir, n’est rien comparé à
ce qui va suivre…
Car en effet, toute la suite est non seulement projeté en numérique, mais à
l’instar du DVD de 1001 pattes, le transfert s’est fait directement
des machines de Pixar jusque dans les disques durs du projecteur… du tout
numérique au programme.
Et vlan ! Le logo Disney est là, avec son château en synthèse. L’image n’est
pas bien complexe, mais déjà on sent la différence : le fond bleu est
impeccable, aucune variation, et l’image est d’une netteté sidérante!
Et c’est parti ! « Toy Story 2 » commence ! ………………. on ne respire
plus ! Imaginez une image de qualité DVD la plus performante du moment, mais
sur 160 m2 ! Et bien non, vous ne pouvez pas imaginer ! C’est prodigieux !
Tout simplement phénoménal !
L’image est cristalline, les couleurs sont flamboyantes, le tout est lumineux
à souhait ! Pas un seul défaut ni saccade pendant toute la projection du film.
Film que je vous conseille de toutes façons, car il est au niveau de ce qu’on
a annoncé un peu partout. C’est encore plus drôle, il y a encore plus d’action,
plus d’émotions, plus de personnages, plus de tout ! Et Lasseter, nous a
encore gratifié d’un bêtisier pendant le générique, un vrai bonheur. Vivement
le DVD !
Et là, pour le coup, on retrouvera chez soit exactement la même qualité
d’image qu’en salle de cinéma… la taille en moins.