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Midnight Collection, ou le retour des plaisirs coupables !

Par Giuseppe Salza | Publié le | Mis à jour
Midnight Collection, ou le retour des plaisirs coupables !

Carlotta nourrit la passion des séries B perdues avec une collection qui réunit Maniac Cop, Frankenhooker, Basket Case et d’autres films cultes…

Maniac Cop
Maniac Cop (1988)

La Shapiro Glickenhaus Entertainment revient à la vie en HD et chez un éditeur que nul n'aurait imaginé. Derrière ce nom se trouvait un agitateur des chemins détournés du direct-to-video des années 80 et début 90 : un label de rénom parmi les cinéphiles qui arpentaient les séances du cinéma de série B sur la rue d'Antibes du Marché du Film de Cannes plutôt que les hautes marches de la Croisette, et attrape-coeur des pages de Fangoria, des festivals des film de genre, et des line-ups illuminées des éditeurs de l'âge d'or de la VHS. Si vous souhaitez plonger dans l'envers du décor de la Hollywood des blockbusters des années 80, changez de Côte et repartez à la découverte de Maniac Cop, Frankenhooker, Le Scorpion Rouge et d'autres titres amoureusement exhumés et représentés par Carlotta Films (oui, Carlotta !) au sein de la "Midnight Collection", sa nouvelle sélection de plaisirs coupables, en DVD et Blu-ray restaurés dès cet été.

Midnight Collection Carlotta

Avant de se reconvertir dans la finance et dans la collection de voitures sportives de luxe, le new-yorkais James Glickenhaus a connu une carrière météorique dans le cinéma grâce à The Exterminator (1980, inclus dans la Midnight Collection), une sorte de Un justicier dans la ville ultraviolent où Robert Ginty s'en prend à la pègre de New York en exécutant les criminels au lance-flammes.

Lustig, Glickenhaus, Henenlotter, les bad boys de New York

Après quelques mises en scène, dont Le Retour du Chinois avec Jackie Chan, James Glickenhaus s'associe au producteur Leonard Shapiro et lance la factory Shapiro Glickenhaus Entertainment, ou SGE. L'un de leurs premiers films est Maniac Cop (1988) réalisé par l'un des prophètes du sleaze new-yorkais, William Lustig (Maniac). Dans ce thriller d'action accompli et bourré de références et d'acteurs du cinéma de genre (Bruce Campbell, Tom Atkins et Laurene Landon - l'action girl du Conan féministe toujours inédit Hundra !), un flic déchu tué en prison revient des morts en psychopathe instoppable.

Le Scorpion Rouge
Le Scorpion Rouge (1988)

La société est lancée. James Glickenhaus revient à la mise en scène avec Blue Jean Cop (1988), un buddy movie policier avec Peter Weller, Sam Elliott et des belles voitures. La même année SGE distribue Le Scorpion Rouge, un film d'action brutal avec Dolph Lundgren qui fut ostracisé à l'époque pour avoir été aidé par le gouvernement sud-africain pro apartheid. Et en 1990, la société produit l'un de leurs plus belles réussites du genre : Frankenhooker.

Derrière ce film se trouve l'un des autres bad boys du cinéma de genre new-yorkais, le Frank Henenlotter de Basket Case (aussi dans la Midnight Collection) et Brain Damage. Le pitch : un jeune savant désespérément amoureux de sa petite amie charcutée lors d'un accident domestique, décide de la ramener à la vie en se servant de chair fraiche de prostituées dans le quartier autrefois malfamé de la 42e rue… sauf que les pièces détachées se souviennent du métier de leurs jadis propriétaires…

Frankenhooker
Frankenhooker (1990)

La fin d'une époque

Comme pour les groupes de rock (Rolling Stones exclus), les années créatives ne durent pas longtemps. Le filon se dessèche et la Shapiro Glickenhaus Entertainment ferme boutique en 1995 après environ 60 films produits. Timemaster est à la fois la dernière production de la boîte et la dernière mise en scène de James Glickenhaus, qui quitte les salles obscures pour les salles de marché de Wall Street. William Lustig n'a plus tourné des films après Uncle Sam en 1996. Frank Henenlotter est toujours actif mais se fait rare au cinéma. On l'a revu récemment avec le "très étrange" Sex Addict (vous êtes prévenus !). Son dernier film, Chasing Banksy (2015), est inédit en France à ce jour.

Bref, la Midnight Collection animera l'été vidéo de la série B. Deux vagues de 4 films sont déjà annoncées :

Le 6 Juillet 2016 :

- Blue Jean Cop, en Blu-ray et DVD
- The Exterminator, en Blu-ray et DVD
- Le Scorpion Rouge, en Blu-ray et DVD
- Maniac Cop, en Blu-ray et DVD

Le 24 Août 2016 :

- Frankenhooker, en Blu-ray et DVD
- Basket Case, en Blu-ray et DVD
- Basket Case 2, en Blu-ray et DVD
- Basket Case 3, en Blu-ray et DVD

Maniac Cop Blu-ray
The Exterminator Blu-ray Le Scorpion Rouge Blu-ray Blue Jean Cop Blu-ray

Les visuels rendent hommage à l'âge d'or de la cassette vidéo. Notez le logo VHS barré et le noir sale qui entoure l'affiche…

Présentation de la Midnight Collection

Ces films ont été produits à une époque où le bonus étaient inexistants. La caractéristique principale des disques Carlotta est la qualité des sources, toutes issues de masters HD restaurés et présentés en 24p. Exterminator (Le Droit de tuer) sort en version Director's Cut. Seul Maniac Cop offre une VOST remasterisée en 5.1. Tous les titres offrent les pistes audio 2.0 ou mono d'origine, en DTS-HD Master Audio sur les Blu-ray et Dolby Digital sur les DVD. Le rayon suppléments se limite aux bandes-annonces.

Les spécifications des titres de la vague 2 seront bientôt connues.

Chaque DVD ou Blu-ray de la collection sera vendu au prix conseillé de 14,99 €.

PS : @Carlotta, voici quelques idées pour d'éventuels candidats à la Midnight Collection : The Stuff de Larry Cohen (1985), The Brain d'Ed Hunt (1988), McBain de James Glickenhaus (1991) (le McBain des Simpson !), Hundra de Matt Cimber bien évidemment (1983), Phantasm (1979) et The Beastmaster (1982) de Dan Coscarelli, Night of the Creeps de Fred Dekker (1986) …

Midnight Collection logo

 

Commentaires
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jean-marc
Le 16 mai 2016 à 17:23

Houuuuu ça donne envie...

 

Ou pas laugh

1 personne sur 1 aime ça.
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Falastus
Le 17 mai 2016 à 21:16

Que cela donne envie ou pas, je n'ai qu'une chose à dire :

Longue vie et prospérité aux éditeurs indépendants ! Si ils n'existaient, ces films resteraient enterrés...

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Ludo_88
Le 18 mai 2016 à 00:52

Clair... Quand on voit que Sony, l'un des inventeur du Blu-Ray, et celui qui édite le moins de films, surtout fond de catalogue... Et parfois, il faut aller les chercher dans d'autres pays d'Europe (avec menus français et tout...).

Enfin, quand Sony aura réglé ses soucis de guerre des services qui durent depuis des décénies... crying

Mais reconnaissons que quand Sony édite un film, il soigne son Blu-Ray.

Reconnaissons également que tous les éditeurs indépendants ne jouent pas le jeu non plus. Suivez mon regard...

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Falastus
Le 18 mai 2016 à 18:38 - mis à jour le 18 mai 2016 à 18:40

Il est très rare que les éditeurs indépendants ne soignent pas la qualité de leurs DVD et de leurs rares blu-ray. Cependant, si je ne pardonne pas aux gros éditeurs leurs manques de soins concernant leurs éditions, il n'en est pas de même avec les éditeurs indépendants.

Les gros éditeurs ne manquent pas d'argent pour offrir des éditions de qualité. Les éditeurs indépendants sont financièrement limités et doivent faire parfois des concessions. Mais il est très rare qu'il décoivent les cinéphiles, qui sont leurs principaux clients. 

Je rajoute que, parfois, les films que les éditeurs déterrent sont dans des masters qui sont en piteux état. Le remasteriser n'est pas toujours aisé... quand ils peuvent proposer un nouveau master. Sinon, il faut faire avec l'ancien....

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francis moury
Le 18 mai 2016 à 19:29

Il faudrait aussi rééditer LE SOLDAT de James Glickenhaus pour que la renaissance des meilleurs films produits par la SGE soit complète.

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