X-Box, la 3ème net-box DVD

. La guerre des net-box du salon domestique s’appuiera sur le DVD et ses technologies. Après Sony et Nintendo, Microsoft a annoncé il y a quelques jours son entrée prochaine dans le segment de l’électronique de consommation avec la « X-Box », une console de jeux pluri-versatile qui sera introduite sur le marché dans l’automne du 2001. Dans son reportage, le New York Times du 10 mars annonçait que Microsoft veut rentrer de force dans le domaine des jeux vidéo estimé à 20 milliards de $, pour ensuite se faufiler dans les segments parallels (e-commerce, etc.).

Selon les informations préliminaires, la « X-Box » n’est autre qu’un PC amputé de ses fonctionnalités quotidiennes, mais survitaminisé à l’aide de capacités graphiques exceptionnelles. Ce qui signifie en gros : un Pentium III (autour de 600 Mhz), 64 Mo de RAM, un disque dur de 8 Go, un microprocesseur graphique mis au point par Nvidia (et capable de digérer 1 gigaflop et 300 millions de polygones par seconde), une carte Ethernet pour un accès au Net à haute vitesse, et bien sûr un lecteur de DVD. Sans oublier la cerise sur le gâteau : un système d’exploitation basé sur le noyau de Win2000 avec DirectX, ce qui semble sonner le glas de l’aventure WinCE (du moins dans le domaine des net-box).

L’édition US du Wall Street Journal du 10 mars, qui avait dédié une « cover story » à l’annonce, expliquait que la « X-Box » est le produit de quatre « chevaliers solitaires » de Microsoft (Seamus Blackley, Kevin Bachus, Ted Hase et Otto Berkes), qui ont pratiquement assemblé le prototype de base pendant leur temps libre, à l’insu du management de Seattle. Comme dans les Croisades, les 4 chevaliers ont été officiellement investis de la mission grâce notamment à J. Allard, le programmeur qui avait jadis expliqué à Bill Gates en 1993 que le Net était le futur.

A l’origine, la « X-Box » devait être un concept, qui aurait dû être fabriqué et commercialisé par les grandes marques du PC. Cependant, ces derniers ont rapidement refusé le projet, en arguant que les Sony et Nintendo gagnent de l’argent sur la vente du software, mais pas sur l’hardware. Microsoft a donc décidé de concevoir la « X-Box » de A à Z, en s’appuyant sur un fabriquant tiers pour l’assemblage (le nom n’a pas encore été révélé. Détail amusant : la « X-Box » aurait pu être commercialisée pendant la rentrée 2000, mais dans une configuration essentiellement similaire à celle de la PlayStation 2. Mais Bill Gates a préféré reporter la sortie d’1 an, pour se présenter dans le marché avec un produit techniquement supérieur à la PS2. A moins qu’il ne s’agit de « vaporware ». Personne n’a pas encore fait mieux de Microsoft dans la « vente » l’air chaude…