Rencontres du 3ème type, 40 ans et un nouveau transfert
À 40 ans, Rencontres du troisième type, le film de Steven Spielberg, n’en finit pas de fasciner. Il revient avec un nouveau transfert 4K et une pincée de bonus inédits.
Faut-il encore présenter Rencontres du troisième type, le 4ème long métrage de Steven Spielberg ?
En 1976, Spielberg se passionne pour les ovnis et rêve depuis longtemps d'en faire le sujet d'un film. Tout juste sorti du succès (et du calvaire) des Dents de la mer, il n'a aucun mal à vendre son projet et à lancer la production de ce qui reste 40 ans plus tard, l'un des plus grands et plus beaux films de science-fiction de tous les temps.
Pas d'invasion belliqueuse, aucun mort, aucune explosion, pas le moindre tir de laser… Rencontres du troisième type est un film de rencontre, un drame familial, un développement personnel, un poème visuel et sonore qui n'a laissé aucun de ses spectateurs indifférent. Cet "anti peur de l'autre" a su traverser quatre décennies sans se ternir ni perdre de sa force narrative. Et c'est toujours un petit événement que de voir cette pierre angulaire du film d'extraterrestre poser son majestueux vaisseau-mère dans les diverses technologies permettant de conserver un film chez soi.
Après le DVD en 2001, puis un premier Blu-ray déjà très remarqué en 2007, Rencontres du troisième type est ressorti le 20 septembre 2017 dans une nouvelle copie, un master 4K supervisé par Steven Spielbrg, d'après la pellicule originale.
Proposés principalement dans un premier tirage SteelBook (19,99 €), les deux Blu-ray du film et ses bonus, sont quasiment identiques à l'édition de 2007, à quelques exceptions :
- l'image profite donc d'un nouveau master 4K (on en reparle plus bas) ;
- la piste audio française (toujours sans le doublage d'origine) passe avec bonheur et dynamique du Dolby TrueHD au DTS-HD Master Audio 5.1 ;
- les bonus sont enrichis d'images d'archives de Steven Spielberg, filmées sur le tournage ; et d'une interview croisée entre Spielberg qui raconte l'importance de ce film dans sa carrière, J.J. Abrams (Star Wars 7 : Le Réveil de la Force) et Denis Villeneuve (Premier contact) qui racontent tous deux l'influence qu'a eu le film sur eux. Spielberg y admet d'ailleurs que même si il n'a jamais envisagé une suite à son film, Premier contact est ce qui pourrait s'en rapprocher le plus.
Le reste des bonus est totalement identique au Blu-ray précédent avec différents documentaires, making of et archives, jusque dans l'option permettant de comparer à la volée en cours de visionnage, les différences entre les trois montages (version salles de 1977, édition spéciale de 1981 et Director's Cut de 1998).
Qui dit master 4K dit désormais Blu-ray 4K Ultra HD. C'est ce que propose le coffret collector (49,99 €) qui réunit les deux Blu-ray décrit précédemment et une galette 4K accueillant, elle aussi, le film dans ses 3 montages. Même si l'on peut penser que l'Ultra HD sera mis à disposition sans le coffret et à prix plus doux, les fans seront ravis de posséder cet objet de collection qui offre un livret avec photos du tournage et résumé des différences entre les trois versions ; mais aussi un boîtier lumineux et sonore. En effet, en appuyant sur un bouton discret placé sur le côté, la bande centrale s'illumine et l'on peut alors entendre un extrait du dialogue musical entre humains et extraterrestres. Vous pouvez vous faire une idée plus précise de la chose en visionnant notre vidéo :
RENCONTRE DE L'IMAGE
Notre installation étant en cours de conversion au 4K, nous nous sommes attardés sur les qualités HD du nouveau Blu-ray qui propose un master plus contrasté et plus doux sur le grain.
Pour les puristes, sachez que Steven Spielberg n'a pas pu résister à la tentation de corriger certains effets spéciaux et certaines incrustations au passage. Cette manie de la retouche, souvent agaçante, est faite ici avec beaucoup de soin et de discretion, même si certains plans perdent justement le charme des effets spéciaux imparfaits de l'époque.
La définition n'ayant absolument rien gagné avec le nouveau master, les aficionados auront donc à choisir entre le Blu-ray de 2007 et son master plus clair aux contrastes plus plats, mais aux images intactes ; et le Blu-ray de 2017 et son master plus chaud, plus contrasté, mais bricolé ici et là.
Dans les comparaisons qui suivent, l'image 1 est tirée du Blu-ray de 2007, et l'image 2 provient du nouveau master 4K 2017.
Avec cette première comparaison, on constate tout de suite l'attention portée aux contrastes avec un rendu moins laiteux et plus chaud pour le nouveau master. On constate aussi que l'on a récupéré un peu d'image sur la droite du cadre, une constante sur toute la durée du film.
Cette deuxième comparaison fait apparaître une chaleur supplémentaire avec le nouveau master. C'est aussi l'occasion de constater les effets du nouveau travail de post-production avec des halos lumunieux qui "noient" un peu plus les personnages et l'environnement.
Encore un exemple de chaleur et de contrastes bien plus prononcés pour le nouveau master dans cette image culte du film.
Autre image culte, l'arrivée du vaisseau-mère illustre parfaitement le type de retouches effectuées. Le détourage très sombre de la Devil's Tower dû aux effets spéciaux d'époque est ici atténué par un halo lumineux qui vient même colorer tout le paysage avoisinant, rendant plus réaliste la présence du vaisseau.
Il ne vous reste plus qu'à surveiller le ciel…