Contient :
- L’Été (1968)
« … »Qui crée ? et pour qui ? » Ce qui importe est que Hanoun ne
répond pas à ces questions de façon grandiloquente. Au
contraire, loin de montrer une série d’actes tranchants, son
regard s’arrête sur les temps morts de la vie de sa jeune et
belle protagoniste. On joue avec les fragments et la mise en
scène, le recadrage, l’utilisation des cadres (portes,
fenêtres, le miroir comme tableau vivant) et tout cela nous
place en face d’une sorte de catalogue d’actes répétitifs, où
le drame ou le développement du personnage sont absents. Ces
moments marqués par la banalité pure permettent finalement au
véritable sujet du film de couler par les interstices du
récit… toute une série de scènes, de séquences, d’images que
n’importe quel autre réalisateur aurait coupées, supprimées,
enlevées, puisqu’elles ne contribuent pas forcément ni au
suspense ni au climax du récit, ni à sa progression
dramatique, mais qui, grâce à la distance établie, ont permis
à Hanoun d’y apporter ce qui est la clé et le sens de son film
: la confrontation ou les rapports controversés entre le désir
et la réalité. Ainsi, les questions qui crée? et pour qui?
doivent être reformulées d’une façon plus précise: ce que l’on
souhaite et ce que l’on veut changer de la réalité pour
atteindre ce désir. » - Nacho Cagiga « La mirada interior. La
cinescritura de Marcel Hanoun »
- L’Hiver (1969)
« On pourrait démêler sans fin ce maillage si serré de signes
et d’échos, que chaque vision du film peut encore enrichir.
C’est que le travail formel d’Hanoun sur le fragment et le
plan-flash, parfois presque subliminal, sur la variation et la
répétition du (presque) même, qui concerne autant les postures
que les dialogues (très souvent répétés, dans le même plan ou
sous un axe différent), ce travail met au jour quelque chose
de l’intériorité du film, de l’inconscient de sa création qui
devient celui de ses figures. L’aspect gigogne ne doit pas
tromper, c’est presque le contraire d’une distanciation qui au
final s’opère. Plus Hanoun compresse les uns dans les autres
des rêves de rêves (de films), plus il touche à l’intime. » -
Emeric de Lastens
- Le Printemps (1970)
« Le Printemps est un des rares films qui soient de plain-pied
avec les romans les plus modernes… C’est par exemple un film
qui se boucle sur lui-même, à l’image du panoramique
horizontal de 360 degrés qui le clôt. C’est un film empli
d’analogies, de correspondances, d’autocitations. Surtout,
c’est un film dont le prétexte, un fait divers, ne reste qu’un
prétexte et dont l’essentiel est ce que Barthes appelle les
catalyses, c’est-à-dire tous les éléments qui ne servent pas
directement le récit, mais au contraire le ralentissent (et le
subvertissent). Hanoun passe son temps à éloigner son film de
la littérature romanesque et à le rapprocher de la peinture et
de la musique. » - Dominique Noguez
- L’Automne (1972)
« Le cinéma, dont la raison d’être est le mouvement,
‘L’Automne’ en fait un art de l’immobile. De l’anticinéma aux
yeux de ceux pour qui le cinéma c’est la bagarre, la poursuite
de voitures ou la cavalcade de western. Du cinéma autre pour
qui sait voir que l’immobilité de ‘L’Automne’ est fausse
immobilité. Ces visages en gros plan vivent avec intensité.
L’intensité de leur regard. Nul doute : ces deux paires
d’yeux-là savent voir. Nous le voyons. Nous lisons même dans
ces deux regards que nous en sommes, de la vie d’un film, au
moment le plus passionnant, pour les créateurs : celui où,
pour la dernière fois, toutes les questions peuvent encore se
poser. » - Jean Louis Bory, Le Nouvel Observateur
Réalisé par : Marcel Hanoun
Avec :
Graziella Buci, Pierre-Henri Deleau
Réalisé par : Marcel Hanoun
Avec :
Tiziana Siffi, Michael Lonsdale, Christian Barbier
Réalisé par : Marcel Hanoun
Avec :
Michael Lonsdale, Raymonde Godeau, Véronique Andriès
Réalisé par : Marcel Hanoun
Avec :
Graziella Buci, Pierre-Henri Deleau
Réalisé par : Marcel Hanoun
Avec :
Graziella Buci, Pierre-Henri Deleau, Tiziana Siffi
Type : Film
Statut : terminée
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