Présentation

Les Saisons, une tétralogie de Marcel Hanoun

Saga : Les Saisons, une tétralogie de Marcel Hanoun (1968 à 1972)

Synopsis :

Contient :

- L’Été (1968)
« … »Qui crée ? et pour qui ? » Ce qui importe est que Hanoun ne répond pas à ces questions de façon grandiloquente. Au contraire, loin de montrer une série d’actes tranchants, son regard s’arrête sur les temps morts de la vie de sa jeune et belle protagoniste. On joue avec les fragments et la mise en scène, le recadrage, l’utilisation des cadres (portes, fenêtres, le miroir comme tableau vivant) et tout cela nous place en face d’une sorte de catalogue d’actes répétitifs, où le drame ou le développement du personnage sont absents. Ces moments marqués par la banalité pure permettent finalement au véritable sujet du film de couler par les interstices du récit… toute une série de scènes, de séquences, d’images que n’importe quel autre réalisateur aurait coupées, supprimées, enlevées, puisqu’elles ne contribuent pas forcément ni au suspense ni au climax du récit, ni à sa progression dramatique, mais qui, grâce à la distance établie, ont permis à Hanoun d’y apporter ce qui est la clé et le sens de son film : la confrontation ou les rapports controversés entre le désir et la réalité. Ainsi, les questions qui crée? et pour qui? doivent être reformulées d’une façon plus précise: ce que l’on souhaite et ce que l’on veut changer de la réalité pour atteindre ce désir. » - Nacho Cagiga « La mirada interior. La cinescritura de Marcel Hanoun »

- L’Hiver (1969)
« On pourrait démêler sans fin ce maillage si serré de signes et d’échos, que chaque vision du film peut encore enrichir. C’est que le travail formel d’Hanoun sur le fragment et le plan-flash, parfois presque subliminal, sur la variation et la répétition du (presque) même, qui concerne autant les postures que les dialogues (très souvent répétés, dans le même plan ou sous un axe différent), ce travail met au jour quelque chose de l’intériorité du film, de l’inconscient de sa création qui devient celui de ses figures. L’aspect gigogne ne doit pas tromper, c’est presque le contraire d’une distanciation qui au final s’opère. Plus Hanoun compresse les uns dans les autres des rêves de rêves (de films), plus il touche à l’intime. » - Emeric de Lastens

- Le Printemps (1970)
« Le Printemps est un des rares films qui soient de plain-pied avec les romans les plus modernes… C’est par exemple un film qui se boucle sur lui-même, à l’image du panoramique horizontal de 360 degrés qui le clôt. C’est un film empli d’analogies, de correspondances, d’autocitations. Surtout, c’est un film dont le prétexte, un fait divers, ne reste qu’un prétexte et dont l’essentiel est ce que Barthes appelle les catalyses, c’est-à-dire tous les éléments qui ne servent pas directement le récit, mais au contraire le ralentissent (et le subvertissent). Hanoun passe son temps à éloigner son film de la littérature romanesque et à le rapprocher de la peinture et de la musique. » - Dominique Noguez

- L’Automne (1972)
« Le cinéma, dont la raison d’être est le mouvement, ‘L’Automne’ en fait un art de l’immobile. De l’anticinéma aux yeux de ceux pour qui le cinéma c’est la bagarre, la poursuite de voitures ou la cavalcade de western. Du cinéma autre pour qui sait voir que l’immobilité de ‘L’Automne’ est fausse immobilité. Ces visages en gros plan vivent avec intensité. L’intensité de leur regard. Nul doute : ces deux paires d’yeux-là savent voir. Nous le voyons. Nous lisons même dans ces deux regards que nous en sommes, de la vie d’un film, au moment le plus passionnant, pour les créateurs : celui où, pour la dernière fois, toutes les questions peuvent encore se poser. » - Jean Louis Bory, Le Nouvel Observateur

Titres unitaires

Les intégrales

Informations

Type : Film

Statut : terminée

4 films

Thèmes

  • Cinéma expressionniste

21 avril 2016

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