Out of Control (2014) : le test complet du Blu-ray

Ava a tout appris de son père, dont se battre comme un homme. Fraîchement mariée à Derek, les amoureux séjournent dans les Caraïbes. Lors d’une activité en tyrolienne, Derek chute dans le vide et se blesse à une jambe. Ava s’empresse de le rejoindre à l’hôpital, pour découvrir que son mari n’y est plus. Convaincue qu’il a été kidnappé, elle décide de mener sa propre enquête en utilisant la manière forte, se mettant ainsi à dos les forces de l’ordre.

Révélée au cinéma par Steven Soderbergh dans Piégée, Gina Carano, nouvelle action woman, ancienne star du sport de combat et vue depuis dans Fast and Furious 6 de Justin Lin, promène son évident charisme dans Out of Control, titre « français » de In the Blood de John Stockwell. Ce dernier a d’abord fait ses classes devant la caméra. On se souvient surtout de lui dans Christine de John Carpenter ou dans Top Gun de Tony Scott (Cougar, c’était lui !). Il fait ses débuts de mise en scène en 1987, mais il faudra attendre le début des années 2000 pour que John Stockwell trouve sa marque de fabrique, à savoir proposer des films d’aventures avec de belles poupées en bikini mises à mal dans des décors paradisiaques. Blue Crush (2002) et Bleu d’enfer (2005) demeurent les plus connus.

Pour Out of Control, le réalisateur reprend la même recette et plonge l’explosive Gina Carano, sorte de Sandra Bullock sous stéroïdes et à mi-chemin entre le bulldozer et un Terminator, dans un action movie pas si con, pas transcendant non plus certes, mais suffisamment bien emballé pour satisfaire le mâle en rut, surtout que Gina est filmée sous tous les angles, y compris en contre-plongée, point de vue où elle demeure très impressionnante il faut bien le dire. Alors oui ce n’est pas « l’actrice » la plus expressive et surtout la plus douée des sportives venue au cinéma, mais elle demeure redoutable dans les séquences d’action et en fout plein la tronche à ceux qui lui barrent la route. C’est sans doute là que réside le meilleur de Out of Control.

Notons tout de même un montage vraiment fatigant, une mise en scène au rabais et quelques baisses de régime dans la deuxième partie. Cela commence même à devenir longuet au fil de l’enquête (classique et déjà vue), surtout que Carano a l’air de trouver le temps long elle-même entre deux scènes de fight. Mais bon, Danny Trejo et Luis Guzmán jouent les guests, on est là pour se débrancher le cerveau et de ce point de vue-là le contrat est rempli pour une bonne soirée at home.

Le test a été réalisé sur un check-disc. Ce DTV possède une jaquette attractive et met en avant Gina Carano. Le menu principal est animé et musical.

Seul un lot de bandes-annonces est disponible en guise d’interactivité.

Out of Control est proposé en HD dans un format 1080i. Si l’on est d’abord séduit par le rendu de la colorimétrie chatoyante (John Stockwell adore la couleur bleue), force est de constater que la définition chancelle à plusieurs reprises, malgré une luminosité plaisante, mais dénaturant souvent le piqué (trop doux à notre goût) et les détails, notamment au niveau des visages des comédiens. Le codec AVC tente de consolider certains plans avec difficulté, surtout sur les séquences sombres. De plus, la profondeur de champ est décevante, quelques fourmillements sensibles s’invitent à la partie, ainsi qu’un léger grain, la gestion des contrastes étant au final aléatoire. Toutefois, certains plans de ce DTV sortent aisément du lot avec un relief indéniable et une clarté éblouissante sur les séquences diurnes.

Les mixages anglais et français DTS-HD Master Audio 5.1 se révèlent particulièrement sobres, mais instaurent un confort acoustique suffisant, surtout sur les séquences d’action, de bastons et de fusillades. En version originale, les dialogues auraient néanmoins mérité d’être un peu plus relevés sur la centrale, mais nous vous conseillons d’éviter l’horrible doublage français. Dans les deux cas, la spatialisation musicale demeure évidente, les latérales soutiennent l’ensemble comme il se doit, les ambiances naturelles ne manquent pas tandis que le caisson de basses intervient à bon escient.

Le changement de langue est impossible à la volée et nécessite le retour au menu contextuel. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale.

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