Expendables 3 (2014) : le test complet du Blu-ray

The Expendables 3

Édition Collector boîtier SteelBook

Réalisé par Patrick Hughes
Avec Sylvester Stallone, Jason Statham et Antonio Banderas

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 16/01/2015
Critique

Barney, Christmas et le reste de l’équipe affrontent Conrad Stonebanks, qui fut autrefois le fondateur des Expendables avec Barney. Stonebanks devint par la suite un redoutable trafiquant d’armes, que Barney fut obligé d’abattre… Du moins, c’est ce qu’il croyait.
Ayant échappé à la mort, Stonebanks a maintenant pour seul objectif d’éliminer l’équipe des Expendables. Mais Barney a d’autres plans… Il décide d’apporter du sang neuf à son unité spéciale et d’engager de nouveaux équipiers plus jeunes, plus vifs et plus calés en nouvelles technologies. Cette mission se révèle rapidement un choc des cultures et des générations, entre adeptes de la vieille école et experts high-tech.
Les Expendables vont livrer leur bataille la plus explosive et la plus personnelle…

Fort des triomphes d’Expendables - Unité spéciale (275 millions de dollars de recettes) et Expendables 2 (300 millions), il était indéniable qu’un troisième volet réunissant la crème de la crème des films d’action serait mis en chantier très rapidement. Pour cette nouvelle mission, Sylvester Stallone signe à nouveau le scénario mais laisse les manettes au jeune réalisateur australien Patrick Hughes, dont le premier long métrage Red Hill avait tapé dans l’oeil du comédien. Comme pour le deuxième opus mis en scène par Simon West, cela a pu lui permettre de mieux se consacrer aux scènes d’action.

Comme dirait le dicton, plus on est de fous, plus on rit. Si l’on retrouve l’équipe originale (sauf Bruce Willis, viré pour avoir demandé un trop gros cachet), quelques nouvelles recrues font ici leur apparition comme Antonio Banderas (insupportable à chaque apparition), Wesley Snipes (la vraie bonne surprise du film), Harrison Ford (qui bougonne), Mel Gibson en badguy (et qui avait été pressenti pour mettre en scène ce 3e opus) et des jeunes blancs-becs « qui n’en veulent » comme Kellan Lutz, Ronda Rousey (championne de l’Ultimate Fighting Championship), Glen Powell et Victor Ortiz (boxeur professionnel). Certains attendaient Jackie Chan, Steven Seagal, Nicolas Cage, Dwayne « The Rock » Johnson et même le retour de Chuck Norris, mais les cinq ont poliment décliné l’invitation de Sly.

Si l’attaque du train et le généreux raid final dans l’ancien entrepôt valent leur pesant de cacahuètes, Expendables 3 pâtit d’un scénario faiblard, bavard (on est pas là pour ça), écrit à la va-vite pour surfer directement sur le succès, fort mérité, du jubilatoire second volet. Un « ventre mou » pèse sur le film, notamment lors du recrutement des jeunes mercenaires, sans aucun charisme avec une mention particulière à Kellan Lutz, inénarrable Hercule - aussi expressif qu’une poupée Ken - dans le péplum de Renny Harlin.

C’est là où le bât blesse. Stallone pense à la relève et enrôle cette bleusaille pour les aider à traquer un ancien Expendable, Mel Gibson donc, qui ressemble de plus en plus à un lézard en vieillissant, alors que Barney est pris de remords et souhaite protéger son ancienne équipe… en la renvoyant dans les cordes. Du coup, Sly délaisse ce qui fait la sève de la franchise qu’il a lui-même créée et l’intérêt s’en trouve considérablement amoindri. On trouve même le temps long sans la bande habituelle. Dieu merci, toute la clique revient pour un dernier baroud d’honneur.

C’est bien fichu sur la forme, Patrick Hughes soigne le cadre, filme les tronches burinées de ses interprètes à coup de gros plans bien sentis, les séquences d’action sont dantesques, ça castagne, ça hurle, ça explose comme on s’y attendait, la BO est pas mal du tout, mais ça patine grave. De plus, les vieux briscards apparaissent cette fois soutenus par des images de synthèse et green-screen visibles comme le nez au milieu de la figure.

Beaucoup moins fun que le Director’s Cut de Sylvester Stallone, et encore moins que le film de Simon West, cet Expendables 3 vaut donc pour quelques séquences d’affrontements et cascades particulièrement gratinées, des punchlines bandantes et divers clins d’oeil aux « classiques » de Stallone (Demolition Man avec la présence de Wesley Snipes, Assassins avec celle d’Antonio Banderas), mais le côté old school et relax de l’épisode précédent manque à l’appel, la violence est « atténuée » afin de cibler un public plus jeune avec un côté lorgnant encore plus sur la BD, le côté commercial prend nettement le dessus et on aurait aimé une aventure menée pied au plancher.

Au final, Expendables 3 s’est soldé par un échec cuisant sur le sol américain avec à peine 40 millions de dollars de recettes pour un budget de près de 100 millions. Le reste du monde a sauvé in extremis la mise. Certains considèrent l’échec commercial en raison de la disponibilité du film de Patrick Hughes sur les sites de téléchargement illégal en qualité HD quelques semaines avant la sortie du film dans les salles. C’est sûrement vrai, en partie, mais force est d’admettre que ce troisième volet s’avère le plus faible et le moins kiffant de la trilogie.

Présentation - 4,0 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. L’édition dans le commerce a un boîtier SteelBook et comprend 2 Blu-ray, le premier proposant la version cinéma (127’), le second la version dite intégrale (132’). Les menus principaux sont animés et musicaux.

Bonus - 4,5 / 5

Les bonus du premier disque démarrent tout d’abord par le making of du film (52’). Si tout est axé sur la promo de ce troisième volet que tout le monde annonce comme étant le « plus grand et violent » épisode de la saga, les images de plateau et de tournage sont particulièrement sympathiques et montrent que les vieux briscards ont pris beaucoup de plaisir à se retrouver une fois de plus, même si le film n’a été conçu que pour remplir le tiroir-caisse. Les producteurs, les comédiens, le monteur, le réalisateur, interviennent à tour de rôle pour dire à quel point ils sont heureux, confiants dans le projet, que tout est beau et propre en Bulgarie. Les propos dithyrambiques s’enchaînent, le passage de pommade (ou de botox c’est selon) devrait protéger le cuir des vieilles carcasses pour au moins dix ans, tandis que Patrick Hughes, véritable pile électrique, s’amuse comme un gamin derrière la caméra à diriger ses idoles d’ado. L’essentiel de ce documentaire se concentre sur les scènes d’action, leur préparation, les répétitions, les cascades spectaculaires et les couacs du tournage dont l’accident de Jason Statham, au volant d’un camion qui n’a pas pu arrêter avant de tomber à la baille. Ce making of se clôt sur l’arrivée très remarquée des Expendables sur la Croisette (on verra ça un peu plus loin), ainsi que par divers extraits de la conférence de presse durant laquelle Sly et Schwarzy se vannent mutuellement sur Junior et Arrête ou ma mère va tirer !, pour le plus grand bonheur des journalistes.

Deux modules consacrés aux scènes d’action, Du sang neuf, force et muscles (16’) et Action tout compris (7’), complètent également cette section. Comme leurs titres l’indiquent, ces documentaires dissèquent un peu plus le tournage de séquence d’ouverture et celle de l’assaut final. Ici encore, les interviews de l’équipe illustrent l’ensemble, ainsi que de nombreuses images de plateau.

Ce premier Blu-ray se clôt sur un bêtisier (6’), un lot de bandes-annonces et des liens internet.

L’éditeur joint un deuxième Blu-ray qui comprend donc la version « intégrale » du film. De nombreux admirateurs se plaignaient du manque d’impacts directs, d’une violence moins crue que les deux films précédents. Bien que ce montage ne soit pas réellement celui que nous espérions, force est de constater que Jason Statham, Antonio Banderas et Wesley Snipes gagnent quelques affrontements plus frontaux, surtout le premier, et donc plus jubilatoires par rapport au montage cinéma. Point ou peu de sang en images de synthèse vraisemblablement. Disons que la première moitié du film ne change pas d’un poil et que l’essentiel des ajouts se déroulent durant le dernier assaut. Mais bon, c’est déjà ça de pris.

La séquence allongée (3’) de l’affrontement de Jason Statham avec un des sbires de Mel Gibson, pendant que Wesley Snipes se bastonne de son côté, est proposée à part si vous désirez la visionner directement.

Comme si cela ne suffisait pas, Metropolitan nous sort encore deux documentaires sur les cascades et scènes d’action (15’ au total). Honnêtement, tout ceci est bien redondant après le making of de 52 minutes présent sur la première galette, même si de nouvelles images de plateau sont ici disponibles.

De vrais héros d’action (7’) propose un mix d’interviews des comédiens qui se moquent gentiment des films de superhéros en prônant le retour aux véritables séquences d’action, sans le recours aux effets visuels. C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité puisque l’ensemble du cast a bel et bien tourné devant des green et blue screen, confortablement installés dans un studio bien chaud et un hélicoptère monté sur vérins.

Pour cette édition française d’Expendables 3, Metropolitan nous fait quelques petits cadeaux :

Nous retrouvons les Expendables lors de leur venue au Festival de Cannes de 2014 (3’). A l’occasion de la présentation du film, la production avait fait les choses en grand puisque toute l’équipe est apparue sur la Croisette sur deux énormes BT-60 russes, le tout escorté par la police.

Ensuite, nous avons droit à la présentation du film lors son avant-première à l’UGC Normandie (3’), ainsi que les interviews des comédiens (10’) données à cette occasion.

L’interactivité de ce deuxième Blu-ray se clôt sur les bandes-annonces des trois épisodes d’Expendables disponibles chez Metropolitan.

Seul regret : ne pas disposer du teaser très efficace du dernier volet…

Image - 5,0 / 5

Metropolitan se devait de mettre la barre très haute. C’est chose faite avec cette fantastique édition HD qui en met plein la vue. Changement de chef opérateur pour cette séquelle, Patrick Hughes s’est octroyé les services de l’excellent Peter Menzies Jr., remarqué avec ses superbes photos d’Une journée en enfer - Die Hard 3 et Le 13ème guerrier. Pour ce troisième opus, les partis-pris esthétiques font la part belle aux couleurs froides qui trouvent ici un écrin magnifique. Ce master respecte non seulement les volontés artistiques originales, mais parvient à les sublimer. Malgré quelques séquences légèrement embrumées, le piqué n’est jamais altéré, les contrastes demeurent d’une richesse jamais démentie, le cadre large fourmille de détails, le relief est omniprésent et les gros plans sur les gueules cassées des comédiens n’ont jamais été aussi impressionnants.

Metropolitan confirme encore une fois - et de loin - sa place sur la première marche du podium des éditeurs sur le marché français.

Son - 5,0 / 5

Comme pour l’image, votre home-cinéma est mis à rude épreuve avec le film de Patrick Hughes et ce dès l’attaque du train en introduction. Par ailleurs, nous vous conseillons de visionner le film en plein jour pour éviter tout tapage nocturne. Notre matériel de test n’étant pas encore compatible avec le Dolby Atmos 7.1, il n’est pas possible de donner un avis sur le bénéfice des 4 canaux « plafonds ». La piste anglaise bénéficie donc de ce mixage explosif qui exploite le moindre recoin de votre installation dans un tourbillon acoustique aussi retentissant que renversant. Toutes les enceintes distillent un lot d’effets en tous genres durant plus de deux heures, la musique est particulièrement servie par une éblouissante spatialisation et les dialogues ne manquent jamais de punch ni de fluidité sur la centrale.

N’oublions pas la piste française, livrée en Dolby TrueHD 5.1, qui demeure un sommet du genre, tant du point de vue technique que du point de vue doublage. Quel plaisir d’entendre toutes ces voix qui ont bercé notre enfance ! Démentiel ! Metropolitan fournit également une piste française en Audiodescription, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Metropolitan Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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ouioui
Le 27 décembre 2015
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Giuseppe Salza
Le 15 janvier 2015
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Franck Brissard
Le 7 janvier 2015
Pas de commentaire.

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