Papa ou maman (2014) : le test complet du Blu-ray

Florence et Vincent Leroy ont tout réussi. Leurs métiers, leur mariage, leurs enfants. Et aujourd’hui, c’est leur divorce qu’ils veulent réussir. Mais quand ils reçoivent simultanément la promotion dont ils ont toujours rêvée, leur vie de couple vire au cauchemar. Dès lors, plus de quartier, les ex-époux modèles se déclarent la guerre : et ils vont tout faire pour NE PAS avoir la garde des enfants.

Redoutable comédie, co-écrite entre autres par les talentueux Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière (Le Prénom, Un illustre inconnu), véritables successeurs de Francis Veber, Papa ou Maman, Prix du Jury au Festival de l’Alpe d’Huez, a fait le bonheur de plus de 2,8 millions de spectateurs dans les salles. Derrière la caméra, Martin Bourboulon, ancien publicitaire, ayant fait ses classes à la télévision, signe un premier long métrage on ne peut plus efficace, vraiment très drôle, avec ce qu’il faut d’émotion pour rendre ses personnages, pourtant frappadingues, très attachants. Il faut dire que les deux têtes d’affiche, Marina Foïs et Laurent Lafitte ne reculent devant rien pour faire rire les spectateurs, surtout la première que nous n’avions pas vue aussi hilarante depuis…l’époque des Robin des Bois ? Le duo fait des étincelles, au sens propre comme au figuré et se délectent des dialogues vachards tout comme des situations les plus grinçantes dans lesquelles sont plongés leurs personnages, prêts à tous les coups bas pour ne pas avoir la garde de leurs enfants - des jeunes comédiens géniaux de naturel - une fois le divorce de leur couple prononcé.

Les quiproquos s’enchaînent sur un rythme endiablé, la bande originale est au diapason, on se marre vraiment de bout en bout, Papa ou Maman est une comédie - chaînon manquant entre La Guerre des Rose et Kramer contre Kramer - à ne pas rater et dont le succès est amplement mérité. On parie qu’un remake verra le jour dans pas longtemps ?

Le test du Blu-ray de Papa ou Maman, édité chez Pathé, a été réalisé sur un check-disc. Le visuel de la jaquette semble reprendre celui de l’affiche d’exploitation. Le menu principal est animé et musical.

Le film est commenté par le réalisateur Martin Bourboulon et deux des scénaristes, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, les deux réalisateurs, auteurs et dialoguistes du triomphal Prénom. À l’instar du commentaire audio réalisé sur ce titre en 2012, celui de Papa ou Maman s’avère tout aussi riche, dynamique et pointilleux. Posément, les trois complices passent en revue la genèse de l’histoire, les dialogues, le rythme, les décors, le casting, le montage, les partis pris, la psychologie des personnages, la musique, les costumes. A ne manquer sous aucun prétexte !

Le making of (21’) complète parfaitement et logiquement le commentaire précédent puisqu’il en illustre les propos. Les images de tournage montrent l’implication des comédiens, très complices, qui ne résistent pas à l’envie d’improviser. Les interviews de l’équipe (acteurs, réalisateur) s’entrecroisent sur un rythme soutenu et l’ensemble demeure très intéressant.

Egalement au programme : la bande-annonce du film et deux courtes featurettes où Marina Foïs et Laurent Lafitte présentent leur personnage respectif.

L’apport HD pour Papa ou Maman peut d’abord paraître limité. Mais c’était sans compter sur les quelques séquences en extérieur à l’instar des scènes de chantier. Le relief est indiscutable, la texture flatteuse et la colorimétrie pimpante. Après, il est vrai que l’action se situe souvent en intérieur et qu’aucune profondeur de champ n’est révélée. Mais le cinéaste a opté pour le cadre large, peu avare en détails. Notons toutefois un encodage VC-1 un peu feignant qui consolide l’ensemble comme il le peut mais qui donne à la photo un aspect parfois sensiblement voilé qui adoucit quelque peu le piqué. Certains détails des décors sont plus notables qu’au cinéma.

Papa ou Maman repose essentiellement sur les dialogues. La piste DTS-HD Master Audio 5.1 distille les voix des comédiens avec un beau ramdam, tandis que les latérales ont fort à faire avec la bande-originale souvent survoltée avec notamment le cultissime Modern Love de David Bowie qui ouvre le film avec fracas. Une spatialisation superbe et immersive avec un caisson de basses qui distille ses effets avec efficacité et des ambiances solides sur les frontales, à l’instar de la séquence de paintball (45e minute). La piste Stéréo est tout aussi pointilleuse en ce qui concerne la délivrance des dialogues mais nous y perdons du point de vue spatialisation musicale. Une version Audiovision ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles.

Crédits images : © Thibault Grabherr