Exterminator (Le Droit de tuer) (1980) : le test complet du Blu-ray

The Exterminator

Director's Cut

Réalisé par James Glickenhaus
Avec Robert Ginty, Christopher George et Samantha Eggar

Édité par Carlotta Films

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Le 05/07/2016
Critique

The Exterminator

Lorsque Michael Jefferson est brutalement agressé par une bande de jeunes voyous, son meilleur ami John Eastland décide de le venger. Face à la montée du crime et à l’inaction de la police, ce vétéran du Vietnam choisit de faire justice lui-même dans les rues de New York…

A la guerre, vous devez tuer pour survivre… dans les rues de New York, c’est souvent pareil.

Réalisé par le scénariste et producteur James Glickenhaus (Le Retour du Chinois, Blue Jean Cop), Le Droit de tuer, plus connu sous son titre original The Exterminator est un très grand classique du vigilante movie qui secoua l’Amérique lors de sa sortie en 1980. Ultra-violent et longtemps n° 1 des vidéoclubs en VHS, The Exterminator fait partie des meilleurs films d’exploitation de l’époque.

Le cinéaste James Glickenhaus utilise le charisme un peu éteint et poupin du comédien Robert Ginty (Programmé pour tuer, Harley Davidson et l’homme aux santiags) pour le transformer en véritable et inattendu justicier. Véritable radiographie de New York du début des années 1980 avec ses ruelles sordides sous la coupe de divers gangs, où chaque passant peut se faire agresser, voler et tuer, The Exterminator assume son côté jusqu’au-boutiste et s’avère loin d’être idiot puisqu’il dresse avant tout le portrait d’un mec rendu cinglé par la guerre du Vietnam. Le prologue, impressionnant, se déroule pendant ce conflit où deux soldats, Michael et John, sont capturés par les Vietcongs, torturés, puis parviennent à s’échapper en laissant derrière eux une mare de sang. Vivants, ils sont récupérés et rentrent au pays. Le générique arrive, une petite ballade douce souligne les beaux plans aériens sur la ville de New York by night. Quelques années ont passé, John et Michael travaillent comme ouvriers dans la Grosse Pomme. Ils sont passés d’une jungle à l’autre et ne se sont jamais quittés. Comme le Vietnam ne les a jamais lâchés non plus. Le trauma demeure, surtout chez John, visiblement plus fragile. Il n’a jamais oublié les horreurs des camps d’emprisonnement (une scène de décapitation à la machette reste très impressionnante) et se souvient comment son meilleur ami Michael lui a sauvé la vie ce jour-là.

The Exterminator

Un jour, un des entrepôts dans lesquels ils travaillent, est braqué par une bande de loubards. John et Michael s’interposent. Les deux clans s’affrontent et les voleurs sont littéralement assommés par les anciens soldats. Mais un matin, Michael se fait sauvagement agresser par la même bande. Il devient paralysé. Le soir même, John décide de prendre la pétoire et de venger son ami en s’attaquant à la racaille qui sème la panique et le sang dans New York. Il devient L’Exterminateur. Oui, la morale est évidemment contestable, mais quel film ! Loin d’être un navet et même un nanar, The Exterminator est une formidable série B. La mise en scène est très efficace et va droit à l’essentiel, même si l’amourette entre le flic (qui a aussi combattu au Vietnam) et l’infirmière a toujours eu tendance à ralentir quelque peu l’action. Mais ce n’est qu’un détail. Film emblématique du sous-genre populaire du cinéma d’exploitation et plus particulièrement du film dit d’autojustice (Un Justicier dans la ville et ses quatre suites, avec Charles Bronson), n’a rien perdu de son intensité avec les années.

Certes, The Exterminator reste emblématique du cinéma des années 80 avec ses tics, partis pris esthétiques, des décors en passant par la musique, mais le film de James Glickenhaus est maintenant devenu un témoignage du passé, pas si lointain d’ailleurs, politique, économique et social des Etats-Unis sous Jimmy Carter, à l’aube de l’ère Reagan. The Exterminator est un véritable western urbain. Le chalumeau (et non pas le lance-flammes tenu par un mec baraqué et casqué comme le prétend l’affiche) et le Magnum 44 remplacent le Six Coups, la broyeuse à barbaque devient une arme à part entière. Un nouveau shérif est en ville et il ne fera pas de cadeau, surtout pas aux petites frappes et aux pédophiles. Radical, très violent, mais aussi marqué par un humour noir, The Exterminator n’y va certes pas avec le dos de la cuillère dans le style réac, mais qu’est-ce que c’est bon ! Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Bah The Exterminator va vous en débarrasser !

The Exterminator

Édition - 6,5 / 10

Carlotta inaugure une nouvelle collection intitulée Midnight Collection ou «  le meilleur de la VHS en Blu-ray et DVD  ». La jaquette estampillée «  VHS  » est sympa et reprend le style Vidéoclub des années 1980 avec le visuel original. Le menu principal est sobre, fixe et musical.

Seule ombre au tableau de cette édition, le film n’est accompagné que de sa bande-annonce originale et des credits habituels.

The Exterminator - Le Droit de tuer arrive en Blu-ray ! Vous vous rendez compte ! Dans un nouveau master Haute Définition qui plus est ! Et la copie est pas mal du tout en plus. Cette galette bleue au format 1080p, présente le film de James Glickenhaus avec encore quelques défauts, points blancs, rayures visibles sur les scènes sombres, petites tâches, mais franchement, nous n’avions peut-être jamais vu The Exterminator dans de pareilles conditions. L’image est stable tout du long, les scènes diurnes lumineuses, le piqué agréable et les couleurs retrouvent une nouvelle fraîcheur. Le grain est respecté, même si la gestion est plus instable sur les séquences nocturnes, mais rien de vraiment gênant. Le lifting respecte l’oeuvre originale, y compris les plans flous, les fondus enchaînés n’entraînent pas de décrochage. Bref, c’est du tout bon et on en redemande !

En ce qui concerne le son, nous avons évidemment le choix entre la version originale et la version française, toutes deux proposées en DTS-HD Master Audio 1.0. Le doublage que nous connaissons tous est évidemment respecté et cette piste s’avère plus rentre-dedans avec des dialogues qui prennent le pas sur les ambiances annexes. La version originale paraît plus «  calme  », mais en réalité les ambiances, la musique, les déflagrations et les dialogues sont beaucoup plus riches. Les sous-titres ne sont pas imposés sur cette piste et le changement de langue n’est pas verrouillé.

The Exterminator

Crédits images : © Carlotta Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,5 / 10
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dandy02
Le 8 juillet 2022
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Franck Brissard
Le 5 juillet 2016
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