Code of Honor (2016) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Michael Winnick
Avec Steven Seagal, Craig Sheffer et James Russo

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 28/06/2016
Critique

Code of Honor

Le colonel Robert Sikes s’est donné pour mission de débarrasser sa ville du crime qui la ronge. Rompu aux techniques de combats furtifs, spécialiste en explosifs, armes à feu à mains nues, il a pour seul objectif d’éliminer un à un les dealers, les mafieux et les politiciens corrompus. Pas de pardon, la mort sera leur rédemption.

A bientôt 65 ans, Steven Seagal a trouvé le moyen de continuer à payer ses impôts. En 2016, il sera au générique de près d’une dizaine de films, tous destinés à la VOD ou au marché du DVD-Blu-ray. Code of Honor est réalisé par un certain Michael Winnick, auteur de trois longs métrages, un thriller de science-fiction (Deuces en 2001), un film d’horreur (Shadow Puppets en 2007) et une comédie d’action avec Christian Slater (Des belles, des balles et des brutes en 2012). Autrement dit, si vous n’aviez jamais entendu parler de ce metteur en scène, nous tenons à vous rassurer tout de suite, c’était aussi le cas pour nous. Coproducteur en 2014 du film Gutshot Straight, sorti dans les bacs français sous le titre Pokers, Michael Winnick rencontre Steven Seagal. Il n’en fallait pas plus pour que le comédien (également producteur exécutif ici) et le réalisateur se mettent d’accord sur un gros film bourrin de la mort qui tue, autrement dit Code of Honor.

L’ami Stevie est donc de retour, toujours fringué pareil de film en film depuis dix ans. Grand manteau noir, lunettes teintées, moquette capillaire triangulaire posée sans faux pli sur le crâne, bouc peint au pochoir et petit foulard pour ne pas attraper froid. A peine capable de déplacer son imposante carcasse, Steven Seagal en fait le moins possible, en étant principalement filmé au ralenti. Il passe quasiment tout le film planté en hauteur, à défourailler tous les gangs qui sévissent dans sa ville, avec toutes les pétoires possibles et imaginables. L’oeil torve, sans broncher, petite moue, cigare allumé et le doigt sur la gâchette, il déconne pas Stevie, il veut nettoyer sa ville avec des bastos et c’est plus efficace que le karsher ! Tout le monde y passe, car pendant qu’il était en mission en Afghanistan, sa femme et son fils ont été victimes de balles perdues lors d’un règlement de comptes entre deux gangs adverses. Comme la police n’a pu déterminer quels étaient les bandes impliquées, Steven a décidé de passer tous les quartiers à l’eau de javel et à l’arme lourde. Au moins, il sera sûr que dans le tas se trouveront les responsables de la mort de sa famille. Il faut attendre près de 50 minutes pour qu’il se décide enfin à décrocher la mâchoire, minimum syndical quoi ! La plupart du temps, il reste concentré, même devant des nanas siliconées qui se trémoussent devant lui dans un bar éclairé aux néons roses.

En ce qui concerne les quelques séquences de bastons, il laisse cela à son partenaire Craig Sheffer (Les frères Scott), qui s’en sort pas trop mal. L’atout décolleté de Code of Honor est incarné par Helena Mattsson, dont les rôles au cinéma se résument souvent à «  la blonde du film  » (regardez sur IMDB si vous ne nous croyez pas), qui distrait et passe le temps. Ce DTV n’est pas déplaisant et s’avère même très drôle, surtout quand Craig Sheffer dresse le portrait du personnage «  joué  » par Seagal, qui n’est pas sans rappeler cette sublime réplique tirée du cultissime Terrain miné avec le même Stevie : «  Mon contact à Washington dit qu’on n’a pas affaire à un élève mais qu’on a affaire au professeur. Quand l’armée monte une opération qui doit pas échouer, c’est à lui qu’ils font appel pour entraîner les troupes, d’accord ? C’est le genre de type qui boirait un bidon d’essence pour pouvoir pisser sur ton feu de camp. Ce mec-là, tu le largues au Pôle Nord, sur la banquise avec un slip de bain pour tout vêtement, sans une brosse à dents et demain après-midi tu le vois débarquer au bord de ta piscine avec un sourire jusqu’aux oreilles et les poches bourrées de pesos. Ce type-là est un professionnel. S’il atteint la plateforme, on sautera tous, et il restera plus qu’un grand trou au beau milieu de l’Alaska. Alors on va trouver ce type, le descendre et on sera débarrassé de ce fumier.  ».

Il faut attendre les cinq dernières minutes du film pour que Steven Seagal en vienne enfin aux mains, mais il faut bien admettre qu’il est aussitôt remplacé par une doublure deux fois moins balèze que lui et qui plus est filmée dans l’ombre. On ne s’ennuie pas dans cette comédie involontaire d’action, qui remplit son contrat, correctement réalisée et rythmée. Les scènes d’action avec ses impacts de balles et le sang en image de synthèse fauchées sont efficaces, les acteurs font le boulot, c’est débile (le twist final est hilarant de what the fuck) et ça détend.

Code of Honor

Édition - 6,25 / 10

Le test du Blu-ray de Code of Honor, disponible chez Metropolitan, a été réalisé à partir d’un check-disc. Le menu principal est animé et musical.

On aurait aimé avoir une petite interview ou même une mèche de faux cheveux de Steven Seagal, mais nous ne trouvons que des bandes-annonces dans la section des suppléments.

En revanche, faites confiance à Metropolitan pour assurer la sortie dans les bacs de ce DTV. En effet, cette édition Blu-ray s’avère très soignée. Les contrastes affichent une densité rarement démentie, le piqué est ciselé et permet d’apprécier chaque cheveu planté dans la moumoute triangulaire de Stevie. Si quelques séquences sombres s’avèrent moins pointues avec quelques fourmillements qui s’invitent à la partie, les détails sont plaisants. La profondeur de champ demeure fort appréciable et la colorimétrie froide est très bien rendue. La mise en scène brute entraîne quelques pertes inévitables de la définition mais l’ensemble demeure probant la plupart du temps. Le codec AVC limite les dégâts lors des séquences plus agitées, à l’instar de la séquence de règlement de comptes dans le night-club.

Les mixages français et anglais DTS-HD Master Audio 5.1 créent un espace d’écoute suffisant en faisant la part belle à la musique. Quelques rafales et ambiances naturelles percent les enceintes latérales sans se forcer, mais avec une efficacité chronique, tandis que le caisson de basses distille ses effets avec efficacité. Le doublage français est assez marrant et ajoute du piment à l’ensemble.

Code of Honor

Crédits images : © Metropolitan Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,25 / 10
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Franck Brissard
Le 29 juin 2016
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