Il n'y a pas de rapport sexuel (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Raphaël Siboni
Avec HPG, Cindy Dollar et Michael Cerrito

Édité par Capricci

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Le 06/08/2013
Critique

Un portrait de HPG, acteur, réalisateur et producteur de films pornographiques, entièrement conçu à partir des milliers d’heures de making of enregistrées lors de ses tournages. Plus qu’une simple archive sur les coulisses du X, ce film documentaire questionne la pornographie, sa pratique et sa consommation.

Amis de la poésie, bonsoir ! Nous voici donc devant un pseudo-documentaire (interdit aux moins de 18 ans) intitulé Il n’y a pas de rapport sexuel (renvoyant évidemment à Lacan), compilant quelques extraits de making of des films pornographiques tournés par le monsieur Propre mégalo de l’industrie française du X, HPG. Ces images ont été tournées via une caméra DV installée sur les plateaux de tournage de ses films depuis plus de dix ans, capturant ainsi ce qui se déroule entre deux « prises ». Les images très crues et explicites, montées (décidément…) par Raphaël Siboni, artiste contemporain paraît-il, vont réjouir certains spectateurs mais l’intérêt de cette entreprise semble être ailleurs.

Nous n’intellectualiserons pas la chose car il n’y a pas d’intérêt à le faire. Ce que les images dévoilent ce sont les portraits d’amateurs - qui se sont portés volontaires - qui se dessinent, une jeune femme bien en chair visiblement heureuse que l’on prenne enfin soin d’elle, un jeune homme timide qui n’arrive à rien avec les nanas dans la vie qui se voit proposer par HPG de se faire sodomiser par une star du porno… De son côté, le réalisateur, véritable Van Damme du porno, se lance dans une logorrhée sans queue ni tête, enfin au sens figuré, caractéristique du comédien et réalisateur qui ne manque pas une occasion de refaire le monde à sa (dé)mesure avec sa philosophie de comptoir à poppers.

L’envers du décor dévoile un monde sordide où une nana peut rester de longues minutes les jambes écartées, en se faisant traiter comme de la m**** en attendant que le réalisateur puisse faire quelques clichés. Les acteurs s’épuisent, transpirent, attendent entre deux prises en tâchant bien évidemment de garder l’érection prête pour tourner, certains bougonnent parce qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’on leur demande de simuler ou à donner de fausses fessées durant le rapport. Malgré tout, on rit devant le bagou souvent inepte d’HPG, sa façon de se prendre pour un dieu vivant, se trimballant à poil (car solidaire) ou en slip kangourou, donnant de pathétiques directions d’acteurs (la répétition de la scène est franchement drôle) qui valent leur pesant de cacahuètes.

Mais franchement, dans Il n’y a pas de rapport sexuel, il n’y a rien d’unique, de bandant ou de quoi crier au génie comme certains frustrés ou envieux ont pu le faire à la sortie du film dans les salles. A moins que ceux-ci n’aient jamais vu un Journal du Hard en catimini.

Édition - 6 / 10

Le disque repose dans un digipack reprenant le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est légèrement animé sur une des scènes du film.

En guise de suppléments, l’éditeur nous propose deux courts-métrages de HPG :

Acteur X pour vous servir (2001, 8’) : HPG réunit quelques amis pour leur montrer son nouveau projet : à la recherche de la différence entre le sexe et l’amour. Ce premier court métrage, pourtant pathétique il faut bien le dire, navigant entre pornographie et cinéma d’auteur a attiré la curiosité de la Cinémathèque Française qui depuis programme régulièrement les films d’HPG. Oui, vous avez bien lu. « Un court métrage entre porno, cinéma d’auteur et comédie. Un appel du pied non dissimulé en direction du cinéma classique. » (HPG)

Hypergolique (2004, 16’) : Quand HPG prend les rênes d’un cours de théâtre et se met en tête d’être acteur dans des films « traditionnels », on peut craindre le pire. Irritant, long, « inter-minable ».

Il n’y a rien à redire sur l’image issue d’un tournage en caméra DV : impeccable, précise, claire. Nous ne parlerons pas de contrastes « fermes », de piqué « serré » ou de « profondeur » de champ ici.

La piste Dolby Digital 5.1 a beau présenter une belle ouverture des enceintes, « l’action » demeure exclusivement canalisée sur les frontales et la centrale. Cette dernière exsude sans mal les propos fleuris des intervenants. Les latérales n’ont aucune occasion d’intervenir et d’appuyer le confort acoustique.

Des sous-titres anglais sont également disponibles.

Crédits images : © Capricci

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6 / 10
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jean-marc
Le 10 août 2013
Ça doit être extraordinaire !!!
:D
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Franck Brissard
Le 6 août 2013
Pas de commentaire.

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