Dynamite Jackson (1974) : le test complet du DVD

La belle et experte en karaté Diana Jackson apprend la mort de son frère. Suspectant un gang de trafiquants de drogue d’en être la cause et déterminée à découvrir la vérité, elle s’envole pour Hong Kong. Accompagnée d’un professeur d’arts martiaux elle, elle leur déclare la guerre totale !

«  Vous voulez du chocolat ? Vous allez être servis !  »

C’est ce qu’on appelle une petite madeleine de Proust. Dynamite Jackson ou TNT Jackson, produit par Roger Corman et réalisé par Cirio H. Santiago (3 panthères au combat, The Muthers) en 1974 met en vedette la starlette Jeannie Bell, remarquée pour ses charmes affriolants dans les pages de Playboy à la fin des années 60. Très vite, la Blaxploitation lui fait les yeux doux et la jeune femme commence à faire des apparitions dans quelques classiques du genre comme Fureur noire et Melinda en 1972, mais aussi dans Mean Streets de Martin Scorsese en 1973, avant de tenir le haut de l’affiche dans TNT - Dynamite Jackson.

Oeuvre typique de cette époque mélangeant combats de karaté, fusillades et érotisme, Dynamite Jackson demeure un divertissement hautement jubilatoire, bien foutu (comme sa vedette d’ailleurs), drôle (avec ses doublures apparentes et ses combats mous), rythmé, complètement décalé avec son intrigue prétexte de trafic de drogue dont on se fout complètement et ses répliques fumeuses du genre «  Je suis un agent infiltré  » «  Ah oui ? Et moi je suis Blanche-Neige avec un coup de soleil !  ». On est là pour voir Jeannie Bell, ses doublures affublées d’une perruque afro (et à la peau blanche par-dessus le marché), fracasser à coups de tatanes les triades du Dragon rouge et le mythique Stan Shaw (Rocky, Snake Eyes) en poussant des gémissements à la Bruce Lee et pour cela nous ne sommes pas déçus ! Le combat topless en petite culotte qui change de couleur (la magie des faux raccords…) est à se rouler par terre. On en redemande !

Le Chat qui fume sort les griffes à nouveau pour notre plus grand plaisir ! L’éditeur nous a confié un de ses derniers titres, Dynamite Jackson. Beau programme en perspective. Pour cela, notre matou préféré a concocté un superbe objet vintage. Le slim digipack au magnifique visuel signé Frédéric Domont - parce qu’il est bon de signaler qui créer ces merveilleux objets de collection - estampillé Collection Action Girls est un des plus beaux vus dernièrement. La sérigraphie est sobre et élégante, le menu principal chiadé, animé et musical. On adore les avis au verso du digipack, mais nous vous laissons le soin de les découvrir. Achetez ce DVD !

Le film est tout d’abord rapidement présenté par China Foxx et Catwoman (33 secondes) en avant-programme. Yeah baby !

Ensuite, nous rentrons plus dans le vif du sujet à travers un portrait de Jeannie Bell (6’) proposé par Foxy Bronx. Passionné et passionnant, cet exposé revient sur la carrière de la comédienne (née en 1944), remarquée dans les pages de Playboy puis en première page du magazine, première afro-américaine à connaître cet honneur. Foxy Bronx énumère ensuite les films dont elle a enflammé la pellicule dans les années 70 et évoque sa passion avec Richard Burton. C’est frais, remarquablement illustré, c’est génial quoi !

Le même Foxy Bronx est de retour dans le module suivant et se penche cette fois sur Dynamite Jackson (6’). C’est ici que vous en apprendrez le plus sur la production, le casting, les conditions de tournage du film de Cirio H. Santiago.

L’interactivité se clôt sur un lot d’alléchantes bandes-annonces, ainsi que des credits.

Et bien franchement nous n’attendions pas une copie aussi belle ! L’image de Dynamite Jackson déçoit pas. Le master (16/9 compatible 4/3) affiche une indéniable propreté, le grain est habilement géré, les contrastes sont plus que corrects et la luminosité agréable sur les séquences diurnes. La stabilité est de mise, les couleurs sont vintage à souhait et les détails sont très agréables, surtout sur les fripes et les coiffures. Hormis un léger bruit vidéo, c’est franchement le top !

Ce n’est pas une surprise, le mixage anglais est très propre, dynamique, limpide, les voix et la musique sont restituées avec force, les ambiances annexes sont plus marquées et le confort acoustique est indéniable, à condition de monter suffisamment le volume. En revanche, la version française apparaît plus confinée, sourde et manque singulièrement d’ardeur. On peut même dire que cette dernière est un petit calvaire pour les tympans, notamment avec un bruit de fond constant, comme une machine à laver qui serait en mode essorage.

Crédits images : © Le Chat qui fume