CRITIQUE - Trois films d'auteur

Ce textes sont publiés un peu en retard par rapport aux dates de sortie des trois DVD. Mais leur mise en ligne était indispensable, pour la valeur artistique des oeuvres et aussi pour l’agrémentation des galettes.

Amen. de Costa-Gavras, Inch’Allah dimanche de Yamina Benguigui et Le Mur de Yilmaz Güney. Trois films aux horizons divers, mais qui témoignent tous de la valeur et de la dignité de l’Homme. Et pour chaque galette, un riche choix de suppléments - avec une petite mention spéciale pour Le Mur, qui offre des bonus exceptionnels.

Et voici le verdict :

• Amen., 8.5 / 10, par Philippe Gautreau
  Cette adaptation de la pièce de la pièce de Rolf Hochhuth, « Le vicaire », met en situation, pendant la seconde guerre mondiale, deux personnages, l’un qui a réellement existé, lieutenant des Waffen SS, l’autre fictif, un jeune jésuite, s’efforçant, en vain, d’obtenir du Vatican une condamnation sans équivoque de l’holocauste. Un double DVD qui, par l’intérêt du thème, par la qualité et la richesse d’une édition offrant plus de deux heures de suppléments, comptera dans votre filmothèque.
• Inch’Allah dimanche, 8 / 10, par Philippe Gautreau
  Ce premier film, très réussi, de Yamina Benguigui est une évocation intimiste du drame de l’immigration maghrébine en France. Elle doit sa sincérité au fait qu’elle soit inspirée et interprétée par des femmes et des hommes qui sont les enfants, nés en France, d’Algériens semblables aux personnages du film. Réalisé avec délicatesse et avec intelligence, ce film nous est livré dans une belle édition contenant une heure de bonus, dont trois sont particulièrement dignes d’intérêt.
• Le Mur, 8.5 / 10, par Philippe Gautreau
  Attention, chef-d’oeuvre ! Ce film dur, à la limite du supportable, l’emporte de cent coudées sur tous les autres films sur l’univers carcéral, dont il démonte tous les rapports de pouvoir entre gardiens, caïds et détenus. Il nous est offert dans une édition d’une très bonne qualité technique avec des suppléments d’un intérêt rare, tel que le remarquable film du tournage, « Autour du mur », d’une durée de 74 minutes, et la passionnante interview de Marin Karmitz.