Réalisé par Milos Forman
Avec
Jim Carrey, Danny DeVito et Courtney Love
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Inconnu en France, Andy Kaufman est un comique américain du
milieu des années 70 et dont l’humour est un condensé
d’excentricité, de provocation, de cabotinage enfantin mais
aussi de surréalisme, de candeur et de tendresse. Milos Forman
met en scène Jim Carrey qui se met avec un panache et une
grande aisance dans la peau de cet être atypique,
déconcertant, parfois incompris du public américain mais, au
final, très attachant. Malgré les apparences et les a priori
que l’on peut avoir, l’acteur américain s’éloigne de ses rôles
habituels pour nous offrir une prestation exceptionnelle, très
peu hollywoodienne. Ainsi, il démontre qu’il n’est pas
uniquement une simple réplique grimaçante du grand Jerry
Lewis mais bel et bien un formidable comédien de composition.
Disparu très tôt, Andy Kaufman se voit offrir, de la part du
réalisateur Milos Forman, un très bel hommage posthume, sans
mièvrerie. Un très beau film à découvrir ou à revoir.
Edité chez Warner et présenté dans un boîtier cartonné typique
de l’éditeur, la jaquette offre des indications conformes à la
réalité même du disque. Toutefois, il est bon d’apporter
quelques précisions : les menus sont fixes, sans grande
originalité, muets à l’exception du menu principal qui, lui,
est musical ; le film est découpé en vingt chapitres ; les
trois pistes linguistiques proposées (français, anglais,
italien) sont toutes en DD 5.1 et les sous-titres nombreux
(neuf au total).
La navigation reste simple et classique, mais, cependant,
sans aucune innovation. Parmi les bonus, nous trouvons la
traditionnelle bande-annonce en VO, deux clips du groupe REM
et un making-of en VO. Quant à elle, l’image est en 16/9
anamorphique. On regrette toutefois l’absence de commentaires
audio de Milos Forman, la disparition de la piste DTS présente
sur la zone 1 et de certains suppléments présents eux aussi
sur l’édition nord-américaine.
Une bande-annonce, un making-of d’une vingtaine de minutes
ainsi que cinq scènes coupées au montage constituent la
majeure partie des bonus. Toutefois, aucun sous-titre n’est
proposé.
Autre supplément : deux très beaux clips de l’excellent groupe
américain REM, auteur d’une partie de la bande originale du
film.
Malgré tout, au regard de l’édition zone 1, il manque six
sketchs d’époque du véritable Andy Kaufman, vingt-trois pages
de notes de production, des filmos et bios mais aussi un accès
DVD-Rom.
Un 16/9 anamorphique correct mais qui n’a rien d’exceptionnel. Sans défaut grossier, l’image semble souffrir, à certains endroits, d’une forte compression ainsi que d’un manque de contraste et de luminosité. Toutefois on ne détecte aucun effet de surbrillance ou bien de tremblement d’image.
Où est passée la piste DTS de l’édition zone 1 ? Elle a disparu au profit de trois pistes en D.D. 5.1. Les enceintes latérale et arrière sont parfois utilisées mais sans exagération. Les dialogues en français de la voie centrale manquent légèrement de clarté. La piste anglaise est meilleure - de toute façon, le film mérite d’être regardé en VO pour la performance artistique de Jim Carrey. On aurait tout de même aimé voir donner plus de dynamique à l’ensemble du mixage sonore.