Réalisé par David Lynch
Avec
Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan et Dennis Hopper
Édité par MGM / United Artists
Résumer linéairement un film de David Lynch relève du miracle
ou d’un vain dessein de chroniqueur. Lost Highway et,
plus récemment, le sublime Mulholland Drive sont là
pour nous le rappeler…
Toute la quintessence de l’univers lynchien se trouve déjà
dans « Blue Velvet » : l’onirisme, la perte d’innocence, la
perversion, le basculement des réalités, la déconstruction …
Entre autres, voilà pourquoi cette oeuvre est une pièce
maîtresse dans la passionnante filmographie du réalisateur.
Définitivement lynchien.
Un packaging comme MGM les affectionne pour ses Collectors à
savoir un Amaray enrobé d’un fourreau.
Pour le reste, on découvre d’entrée une édition soignée
s’ouvrant sur des menus animés et musicaux hypnotiques. Une
image 16/9 anamorphique, deux pistes 5.1, 8 sous-titrages et
une flopée de bonus entièrement supervisés par David Lynch
himself ! L’ensemble est découpé en 32 chapitres.
Du beau travail !
Le gros morceau : un fabuleux documentaire de 70’
(VOST) « Mysteries Of Love » sur la genèse de ce film avec une
intervention des comédiens et un regard actuel sur ce film.
David Lynch n’intervient uniquement que dans des entretiens
d’époque.
Du plus ou moins classique mais très acceptable pour continuer
:
- Un montage musical de photos de plateau (10’12”)
illustre les quelques rushes qui n’ont pas été conservés.
Un extrait d’époque de l’émission « Siskel & Ebert At The
Movies » (VOST),deux spots TV (VO), une bande-
annonce (VO), des photos et, en guise de bonus
caché, les confessions d’Isabella Rossellini (dans
« Mysteries Of Love », flèche gauche, une fleur apparaît,
cliquer…) et un petit monologue étonnant de Lynch
(Bonus / flèche gauche pour faire apparaître un micro,
cliquer…).
Une des très belles surprises de cette édition.
Ce film date de 1986 et on a l’impression de posséder un
master ultra récent ! Normal puisque Lynch a lui-même
supervisé l’encodage !
« Blue Velvet », comme vous ne l’aurez jamais visionné…
Du DD 5.1 de premier choix dans les deux langues. Oubliez le
côté spectaculaire des productions actuelles pour savourer la
précision raffinée de ces deux pistes. Certes, chaque enceinte
est mise à contribution ; la localisation est excellente mais
ni tapageuse ni dénaturante.
Une fois encore, un travail supervisé par Lynch lui-même…