Réalisé par Woody Allen
Avec
Woody Allen, Mia Farrow et John Buckwalter
Édité par MGM / United Artists
Leonard Zelig (Woody Allen) a la faculté de se transformer en
la personne qu’il fréquente. Ainsi, par exemple, au contact
d’un Noir ou d’un Asiatique sa peau changera de couleur ;
auprès d’un obèse il « épousera » aussi l’obésité etc. Ce don va
le rendre extrêmement célèbre…
Tourné en 1983, il s’agit là probablement du plus grand film
de Woody Allen. Le thème récurrent de l’imposture chez Allen y
est poussé jusqu’à l’extrême. Construit comme un vrai-faux
documentaire d’une hilarité absolue, ce long-court-métrage (il
ne dure que 70’) laisse pantois tant il est brillamment
« fabriqué » et pensé. Le spectateur se laisse totalement
prendre au jeu de cette histoire où la schizophrénie et
l’usurpation occupent une place centrale dans le récit.
Deux ans de travail, des effets spéciaux bluffants, un montage
d’une précision phénoménale. Une oeuvre stupéfiante ! Le
concept pourrait s’apparenter presque à Forrest Gump
mais j’ai bien dit uniquement le concept…
En tout cas, devant un tel résultat, on a envie de saluer
tout le génie de ce cinéaste. Bravo Mr. Allen ! Quel brio !
Partie intégrante du troisième coffret 5 DVD de
La Collection Woody Allen - Coffret 3, cette édition jouit comme à
l’accoutumée d’un joli packaging. La jaquette reprend au verso
le résumé de l’histoire, les langues proposées en mono
(français, anglais, allemand, espagnol, italien) et les
différents sous-titres. Des menus 16/9 fixes et muets, d’une
esthétique sobre nous sont offerts ; on regrettera peut-être
la non-utilisation d’une musique « Jazz » (cf. les amusantes ou
« The Chameleon ») sur toute l’interactivité.
La navigation est claire à défaut d’être très originale.
L’ensemble de l’oeuvre est présenté en 16/9 anamorphique, mono
et découpé en seize chapitres. Un bug à signaler : dans la VF,
lors des passages en VO les sous-titres n’apparaissent pas ;
il faut les activer manuellement.
On aurait aimé davantage de suppléments que cette maigre
bande-annonce.
Une bande-annonce non sous-titrée. C’est tout ! On aurait souhaité au moins une interview de Woody Allen !
Difficile de juger car le film oscille entre images noir et blanc tournées par Woody Allen à l’aide d’objectifs « années 30 » et passages « contemporains » en couleurs. Au vu du transfert, et en partant de ce postulat, nous dirons donc que le visuel est très correct.
L’essentiel de l’exploitation sonore provient d’une voix off. La piste mono française est claire, elle fait jeu égal avec la version allemande mais elle manque légèrement de dynamisme au regard de la VO et des pistes italienne et espagnole.