Enquête : Astérix et Lucky Luke recadrés
Nous n’avions encore rien dit, même suite aux tests des deux DVD concernés car nous n’avions aucune preuve visuelle de notre hypothèse. Voilà qui est corrigé…
… grâce à une vieille VHS enregistrée sur TF1 il y a bien longtemps.
Ne demandez pas l’année, nous ne l’avons pas. Mais vous apprécierez la « qualité »
de l’image présentée plus loin dons notre démonstration.
Mais passons justement aux faits : tout a commencé quand à la vue des premières
jaquettes, nous étions tombé sur une indication « 4/3 » des plus vagues.
S’agissait-il du format ou du ratio de l’image ? Nous étions quitte pour
attendre les DVD et nous en rendre compte par nous même.
Et là, bonne surprise (à prioris…), l’image qui se présente à nous est au
ratio approximatif de 1.85 encodée dans un signal 4/3 (on comprend alors la
jaquette). Mais le « approximatif » est la première puce qui vînt chatouiller
l’oreille de votre serviteur : l’image est en fait au ratio 1.87 pour
Les 12 travaux d’Astérix et 1.95 pour La Ballade des Dalton, ratios fort
peu académiques, vous en conviendrez avec moi.
Alerté par cette étrangeté, une vision plus attentive de ces films mis
définitivement fin à mon espoir d’avoir à faire à des oeuvres respectées.
Tout d’abord, il est vite apparu que le ratio d’origine (diffusion en salles)
n’était pas respecté : les aberrations de cadrage peuplent les 2 films que
j’avais sous les yeux. Un premier recadrage (pan & scan) a donc été effectué,
amputant les côtés de l’image originale. Jusque là, rien de bien original.
Mais mon attention fût alors attirée par les bandes-noires en haut et en bas
de l’image.
Premier constat : elles vibrent et laissent apparaître un peu plus d’image
pendant ces vibrations (de l’ordre d’une ligne ou deux).
Deuxième constat : le cadrage de certains plans est vraiment douteux (têtes
et morceaux de décors coupées de façon totalement illogique.
C’est là qu’intervient ma bonne vieille cassette enregistrée sur TF1 (merci à
ma petite famille pour les recherches archéologiques dans les archives
familiales).
Et là, un seul coup d’oeil au générique de début a suffit pour dévoiler la
supercherie. La preuve par l’image sur La Ballade des Dalton, à gauche
l’image de la diffusion télé, à droite l’image tirée du DVD :
Voilà un autre exemple :
Edifiant non ?
Et même si je n’ai pas pu remettre la main sur une cassette de même nature
pour Les 12 travaux d’Astérix, les deux images ci-dessous (tirées du DVD),
parlent d’elles-mêmes : vous voyez les chiffres romains au-dessus des guichets
de la maison qui rend fou ? Non ? Vous croyez vraiment que le réalisateur
se serait amusé à cacher ces chiffres pourtant si important pour le gag ?
Non ? Vous avez raison. Ces images aussi ont été recadrées :
Alors maintenant, qui blâmer ? L’éditeur me direz-vous. Mais très franchement
l’équipe actuellement en place ne peut être tenue responsable de ce qui a été
fait il y a déjà plusieurs années sur les masters alors destinés à la VHS.
Trouver d’autres sources ? Là aussi, renseignements pris auprès des
intéressés, il semblerait qu’il n’y est pas eu d’autre solution envisageable.
Alors pourquoi toute cette enquête ? Parce que tout d’abord ça me fait plaisir
de prouver que mon intuition était bonne et plus sérieusement, cela prouve
encore une fois qu’il faut se méfier des apparences et ne pas toujours croire
ce que l’on voit.
Sur cette pensée hautement philosophique, je vous laisse aller acheter (en
connaissance de cause) ces deux films très drôles dont vous trouverez les
critiques en suivant ces liens : Les 12 travaux d’Astérix et
La Ballade des Dalton.
Merci de votre attention, la démonstration est terminée.
P.S.: malgré cette enquête, rien ne permet aujourd’hui de savoir exactement
quel était le ratio d’origine (en salles) de ces films. Si vous possédez des
informations, n’hésitez pas à nous contacter. Merci.