REPORTAGE - Il était une fois l'Est
L’action débridée de Black Mask et Le Chinois se déchaîne, le look visionnaire de Zu - Les guerriers de la montagne magique, et bien sûr l’ultracult The Killer de John Woo, dans ses 2 versions. HK Video frappe un grand coup avec sa première vague de DVD. Présentation complète, visuels et captures
Ils ont atterri sur les bacs le 17 octobre dernier, pratiquement en même temps
que sur les desks des rédactions (contraintes d’un cycle de production serré).
L’effet découverte est donc total : 4 Digipacks luxueux et séduisants, le signe
d’un amour révérenciel digne des Criterion :
- Black Mask
- Le Chinois se déchaîne
- The Killer
- Zu - Les guerriers de la montagne magique
Les 4 premiers DVD du label HK Video (filiale à 100% de Metropolitan/Seven 7,
qui distribue les titres) témoignent des changements irréversibles dans le monde
de la vidéo. Crée par Christophe Gans, HK était une collection VHS de films-culte
asiatiques, en symbiose étroite avec sa propre revue, « HK Orient Extrême Cinéma ».
Les deux vecteurs avaient été arrêtés l’an dernier, en préparation du grand saut
vers le DVD. Le magazine a été absorbé dans la pagination de « DVDvision » depuis
le printemps dernier, en attendant des temps meilleurs. Les projets DVD se sont
heurtés à de contraintes techniques (refaire les masters vidéo, voire trouver des
sources fraîches) et logistiques (se rendre à Hong-Kong pour réaliser les
suppléments), qui ont rallongé les délais de production.
Première conséquence : quatre des huit titres initialement prévus (A toute
épreuve de John Woo, The Blade, City Hunter et Evil Cult)
ont été reportés en décembre. Un neuvième film (Butterfly Murders) sera
offert uniquement à l’intérieur d’un Coffret HK, qui réunira les huit. Parmi
les projets postérieurs, le label devrait également sortir l’éternelle arlésienne
Perfect Blue.
Mais revenons au présent. Le Chinois se déchaîne de Yuen-Woo Ping (le
chorégraphe des combats de Matrix) est le film qui lança véritablement
le talent et la verve comique de Jackie Chan. Même destin pour Jet Li dans
Black Mask, une production très débridée de Tsui Hark à moitié entre
Batman et Eraser. Zu - Les guerriers de la montagne magique est le conte fantasy ultracult de
Tsui Hark qui fit chavirer plus d’un coeur au milieu des années ‘80…
…Et ensuite, il y a The Killer. L’opus-culte et ultraviolent de John Woo
est ici présenté en deux versions (une sur chaque disque du pack) : le montage
« international » de 105 minutes, et la rarissime « version longue » de 124 minutes,
approuvée par John Woo himself. Cette dernière a bénéficié d’un transfert en
haute définition.
Chaque titre de la collection HK bénéficie d’une présentation soignée, avec des
notes de présentation sur les volets intérieurs des digipacks, ainsi qu’un
habillage graphique commun. Tous les menus de présentation sont animés et en
16/9 (captures d’écran disponibles dans chaque fiche). Les sous-titres
français sont imposés sur la VO cantonaise, et tout changement de langue est
impossible. A propos de ces dernières, l’éditeur a privilégié le maintien des
sources audio d’origine (mono ou stéréo), au lieu de procéder à des reformatages
5.1 des pistes.
Une galerie animée de photos, une bande-annonce, des notes bio-filmographiques
et un set de 7 films-annonces des films de la collection, constituent le
standard commun à chaque DVD de la collection. Les autres éléments sont
spécifiques aux films : Zu - Les guerriers de la montagne magique offre par exemple une interview de Tsui Hark
et un commentaire audio filmé du réalisateur sur les principales scènes d’action ;
Black Mask est agrémenté d’un making of, avec les propos de Tsui Hark
et Daniel Lee ; The Killer donne la parole à John Woo et Tsui Hark (toujours
lui..) et - faute de place sur le disque - renvoie le set des films-annonces
sur le deuxième disque.
Avec ses premiers titres, HK Video démontre clairement que la qualité prime sur
la quantité. Les fans du cinéma asiatique et les spectateurs occasionnels ne
pourront que craquer pour cette collection de qualité, d’autant plus que chaque
film est présenté dans sa version intégrale, sans les manipulations effectuées
pour le marché américain..