Sublimes créatures (2013) : le test complet du Blu-ray

Beautiful Creatures

Édition Limitée Blu-ray + DVD

Réalisé par Richard LaGravenese
Avec Alden Ehrenreich, Alice Englert et Jeremy Irons

Édité par M6 Vidéo

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Le 02/08/2013
Critique

Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève : Léna Duchannes.
Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle.
Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret.
Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres…

La saga Twilight a pris fin. Bilan : 3 milliards de dollars cumulés sur cinq films dans le monde entier. Comment rebondir après un tel succès pour le studio Summit Entertainment ? Mettre la main sur une nouvelle série de romans fantastiques pour jeunes adultes susceptibles d’être transposés au cinéma. Sublimes créatures est adapté du premier tome de la Saga des Lunes intitulé 16 lunes, créée par Margaret Stohl et Kami Garcia et vendue à 1,5 million d’exemplaires dans le monde dont 350 000 dans nos contrées. C’est le réalisateur Richard LaGravenese, scénariste de Sur la route de Madison, L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, qui se voit confier les rênes de cette nouvelle bluette prenant cette fois l’inverse de Twilight, autrement dit un jeune humain comme les autres qui s’éprend d’une jeune femme investie de pouvoirs surnaturels, contre l’avis de tous.

Disons le d’emblée, Sublimes créatures vaut bien plus que les cinq volets de Twilight réunis. Si la thématique universelle du passage à l’âge adulte demeure à peu près semblable, l’interprétation est déjà d’un tout autre niveau. Le jeune couple principal incarné par Alden Ehrenreich (découvert dans le splendide Tetro de Francis Ford Coppola) et Alice Englert (fille de Jane Campion, révélée dans Ginger & Rosa) est bien plus empathique et attachant que celui formé par Robert Pattison et Kristen Stewart. Il faut dire aussi que Sublimes créatures est une oeuvre moins cucul la praline, plus drôle, rebelle, ironique, en phase avec son temps et également plus sexuel.

Jeremy Irons, Viola Davis, Emmy Rossum et Emma Thompson (qui s’éclate dans le côté obscur de la force) contribuent également à la réussite de cette oeuvre, même si le film de Richard LaGravenese apparaît parfois trop inégal et marqué par un rythme en dents de scie. Cependant, cette petite histoire fantastique nichée au milieu d’une petite bourgade anodine fonctionne bien, en particulier grâce à ses acteurs et le soin apporté à la mise en scène ainsi qu’aux décors baroques et aux costumes. Et puis voir une héroïne d’un film pour ados et jeunes adultes lire du Charles Bukowski ne peut pas être mauvais. Cette saga littéraire comporte quatre tomes, mais vu l’échec cinglant du premier volet au cinéma, la suite semble compromise.

Présentation - 3,5 / 5

La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est très kitsch, animé et musical.

Bonus - 2,5 / 5

En premier lieu nous trouvons quelques modules promotionnels présentant les coulisses du film (24’). Six segments centrés sur l’adaptation à l’écran du roman de Kami Garcia et Margaret Stohl, la présentation des personnages, les thèmes, les décors, les effets spéciaux, les costumes et bien d’autres éléments qui détaillent la création de l’univers de Sublimes créatures. Les images de tournage sont entrecoupées par de petits entretiens avec le réalisateur et les comédiens, tandis que des extraits du film - souvent les mêmes par ailleurs - illustrent l’ensemble.

S’ensuivent quatre scènes coupées (8’). Plutôt efficaces, trois d’entre elles prolongent le personnage de Ridley (Emmy Rossum) à la fois dans sa séduction et dans sa perversité. La dernière séquence est une version allongée de l’arrivée au cinéma de Léna et Ethan.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des spots TV.

Image - 4,0 / 5

Le master HD de Sublimes créatures déçoit plus que de raison et ce à cause d’un piqué souvent émoussé et une gestion des contrastes parfois légère. Toutes les séquences sombres ou tournées en nuit américaine manquent cruellement de définition, un voile agaçant tend à apparaître et les détails font cruellement défaut. Heureusement, ça se rattrape un peu sur les scènes diurnes au relief certain, à la luminosité plaisante, rendant hommage à la beauté des décors et à la photo de notre Philippe Rousselot national. La colorimétrie souvent chatoyante est à l’avenant et le cadre large retrouve enfin une profondeur de champ inespérée. Notons néanmoins quelques légers fourmillements et des noirs inégaux.

Son - 4,0 / 5

Bien qu’encodés en DTS-HD Master Audio 5.1, les mixages anglais et français (au doublage affreux) se révèlent bien paresseux et donc forcément décevants, même si la version originale l’emporte du point de vue homogénéité et spatialisation. Il ne faut pas hésiter à monter le volume pour créer un confort acoustique suffisant puisque les latérales distillent leurs effets avec parcimonie, tandis que la balance frontale peine à créer un espace sonore convaincant. Même chose concernant les dialogues qui manquent de peps sur la centrale, autant en français qu’en anglais. Heureusement, les scènes plus agitées sont un peu mieux loties, mais encore une fois, on s’attendait à une exploitation beaucoup plus mordante. Le caisson de basses se réveille lors des différents affrontements entre les Enchanteurs. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © 2013 Warner Bros. All Rights Reserved.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 2 août 2013
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