Réalisé par Taylor Hackford
Avec
Jason Statham, Jennifer Lopez et Michael Chiklis
Édité par M6 Vidéo
Parker est le plus audacieux et le plus redoutable des
cambrioleurs. Spécialiste des casses réputés impossibles, il
exige de ses partenaires une loyauté absolue et le respect
scrupuleux du plan. Alors qu’une opération vient de mal
tourner à cause d’une négligence, Parker décide qu’il ne
travaillera plus jamais pour Melander et son gang. Mais le
caïd n’accepte pas l’affront et ses hommes laissent Parker
pour mort.
Bien décidé à se venger, Parker remonte la piste du gang
jusqu’à Palm Beach. Se faisant passer pour un riche Texan à la
recherche d’une luxueuse propriété, il rencontre la séduisante
Leslie, un agent immobilier qui connaît les moindres recoins
de l’île. Avec l’aide de la jeune femme, Parker découvre que
le gang projette de rafler 50 millions de dollars de bijoux.
Il monte alors un plan pour s’en emparer. C’est le début d’une
opération dont Parker n’avait prévu ni l’ampleur, ni les
conséquences…
Depuis trente ans, Taylor Hackford a toujours oeuvré en bon technicien plutôt qu’en véritable cinéaste. Si ses oeuvres demeurent souvent divertissantes, Officier et gentleman, L’Associé du diable, Ray, elles restent toutefois figées dans un académisme ronflant. Avec Parker, adapté du roman Flashfire de Richard Stark alias l’immense Donald E. Westlake, le metteur en scène change de registre et s’attaque au polar pur et dur avec Jason Statham en vedette.
Sans fioritures, Taylor Hackford restitue l’ambiance des polars violents de l’écrivain américain disparu en 2008 et rend enfin un bel hommage à l’un des meilleurs personnages du genre. Autrefois incarné au cinéma par Lee Marvin (Le Point de non-retour), Robert Duvall (Echec à l’organisation) et Mel Gibson (Payback) bien que ces personnages ne se soient jamais prénommés Parker en raison du refus systématique de Westlake, Jason Statham personnifie à son tour et idéalement le cambrioleur froid, méthodique, implacable, respectueux d’une éthique irréprochable qui lui est propre et ne laisse rien au hasard en planifiant ses coups avec une minutie redoutable. L’air taciturne et fermé du comédien n’a jamais été aussi bien mis à contribution que dans cette histoire de vengeance.
Bien qu’agissant seul la plupart du temps, Parker doit cette fois faire équipe malgré lui avec une agente immobilière qui devine les desseins du cambrioleur, compte bien tenter sa chance pour se faire un petit peu d’argent et sortir de son quotidien morose. Jennifer Lopez apporte un contrepoint léger, drôle et sexy. Le duo glamour qu’elle forme avec son partenaire est parfait d’alchimie et emporte facilement l’adhésion.
L’irréprochable et merveilleuse mécanique Westlake est fidèlement retranscrite dans Parker, thriller souvent violent où le héros n’est vraiment pas épargné. Grâce à un montage fluide et passe-partout, le récit se déroule sans ennui, avec une redoutable efficacité du début à la fin pour divertir noblement le spectateur avide d’action. Un très bon cru Statham.
La jaquette reprend le visuel de l’affiche française du film. Le menu principal, très efficace, est animé sur la musique du film.
On commence par un commentaire audio (VOST) du réalisateur Taylor Hackford. Bavard, très bavard même, le metteur en scène de Parker n’est pas avare en anecdotes liées au tournage de son film. Notre interlocuteur revient sur l’adaptation de et rend un vibrant hommage à Donald E. Westlake et son personnage dont il décortique la psychologie, la méthodologie et sa déontologie. Les lieux de tournage, notamment Palm Beach et la difficulté d’y obtenir les autorisations de tournage, sont passés en revue, tout comme les seconds rôles, les partis pris esthétiques. Si Taylor Hackford tombe parfois dans la paraphrase avec ce qui se déroule à l’écran et fait souvent office de piste Audiodescription, il n’en demeure pas moins que le cinéaste demeure un parfait compagnon de route que l’on écoute jusqu’au bout.
Nous trouvons ensuite quatre efficaces featurettes promotionnelles (17’ au total) présentant les coulisses du film et marquées par des interviews avec l’équipe. Chacun revient sur la transposition du roman de Richard Stark (alias Donald E. Westlake) à l’écran, le personnage de Parker, le casting, les décors, les scènes d’action, le tout parsemé d’images issues du tournage.
M6 Vidéo livre un très beau Blu-ray de Parker. D’entrée de jeu, les couleurs sont magnifiquement restituées et la fête foraine où se déroule le casse brille de mille feux. Les décors un peu austères et rouillés de la première partie contrastent radicalement avec les décors scintillants et chatoyants de la Floride avec sa mer cristalline et sa végétation luxuriante. Le cadre large fourmille de détails aux quatre coins, le codec AVC consolide l’ensemble avec brio, le relief est constamment palpable et les contrastes restent denses tout du long. N’oublions pas la luminosité qui ne cesse de flatter la rétine. Signalons toutefois des séquences sombres beaucoup plus douces avec un piqué moins aiguisé et des noirs plus duveteux.
Aucune trace des mixages anglais et français DTS-HD Master Audio 2.0 indiqués sur la jaquette. En revanche, les pistes DTS-HD Master Audio 5.1 se révèlent particulièrement décoiffantes, en particulier la version originale, plus ardente et riche en termes d’effets latéraux. La musique de David Buckley (The Town, Effraction) est savamment spatialisée et appuyée par un caisson de basses rugissant. Les séquences de castagne sont évidemment bien loties, distillant efficacement les coups de coudes, de poings et de boules de Jason Statham. En français comme en anglais, le confort acoustique est total, immersif, et réjouit les tympans.
Crédits images : © M6 Vidéo