Une Vie inachevée (2005) : le test complet du Blu-ray

Le Wyoming, de nos jours. Fermier à la retraite, Einar Gilkyson est un homme endurci qui a tiré un trait sur son passé. Encore affecté par la mort de son fils unique, survenue dix ans plus tôt, il a laissé son ranch, tout comme son mariage, partir à vau-l’eau. Il n’a désormais d’estime que pour son vieil ami et employé Mitch, grièvement blessé par un grizzli.

Alors qu’Einar compte bien finir ses jours reclus dans la solitude et la tristesse, sa belle-fille Jean, qu’il tient pour responsable de la mort de son fils, arrive en ville sans un sou. Fuyant son petit ami, la jeune femme est accompagnée par Griff, âgée de 11 ans, qu’elle affirme être la propre petite-fille d’Einar - et dont il ignorait l’existence. Du jour au lendemain, Einar voit sa vie paisible bouleversée et les vieilles rancoeurs refaire surface…

Sur une histoire somme toute classique, Lasse Hallström signe un joli film à l’ancienne avec Une vie inachevée, même s’il est vrai que l’on se souviendra surtout des magnifiques paysages du Wyoming, véritable carte postale et un délice pour les yeux. Dans des rôles taillés sur mesure, les vieux briscards Robert Redford et Morgan Freeman crèvent l’écran sans se forcer avec leur charisme impeccable et une évidente complicité. Ils sont joliment épaulés par Jennifer Lopez, malgré de nombreux clichés. Une vie inachevée vaut donc pour l’alchimie entre les comédiens plus que pour son histoire qui brasse beaucoup de thèmes sans véritablement les approfondir : le pardon, le deuil, la mort, les femmes battues, les ours mal léchés…

La mise en scène est réglée sur pilotage automatique, mais Une vie inachevée est loin d’être déplaisant puisque l’on a l’impression constante d’être en territoire connu. Il n’est d’ailleurs pas interdit de prendre un peu de plaisir devant ces tranches de vie. Foncièrement sympathique, bien réalisé, joliment photographié, propre et net, le film de Lasse Hallström s’impose comme un parfait divertissement du dimanche soir doublé d’un joli spot promotionnel pour la nature du Wyoming.

Le menu principal est élégant, animé et musical. La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film, sur laquelle Robert Redford ressemble à un des visages taillés sur le Mont Rushmore.

N’attendez pas grand-chose de cette section puisque vous n’y trouverez qu’un lot d’interviews et d’images du tournage compilées durant 13 minutes. Les comédiens et le réalisateur s’expriment sur le bonheur qu’ils ont eu de travailler ensemble et rivalisent de superlatifs. Autant dire que l’intérêt de ce documentaire est très limité.

L’élévation HD sied bien au film de Lasse Hallström et plus particulièrement à la photo du chef opérateur Oliver Stapleton (Maman, j’ai raté ma vie). Les splendides paysages du Wyoming jouissent d’un nouveau relief et toutes les séquences diurnes sont lumineuses. Le cadre large bénéficie d’un traitement de faveur avec un piqué acéré à souhait, une colorimétrie riche et chatoyante avec de nombreuses nuances de verts et de bleus. Le relief est indéniable, les textures sont palpables. Toutefois, nous constatons un léger bruit vidéo sur les plans larges, quelques points et tâches demeurent visibles, tandis que les contrastes manquent parfois de fermeté. Rien de rédhibitoire ceci dit, le confort est assuré tout du long.

Les versions française et anglaise sont encodées en DTS HD Master Audio 5.1. Comme pour l’image, la qualité technique est au rendez-vous et toutes les enceintes sont mises à contribution. La spatialisation musicale est systématique, les dialogues sont solidement plantés sur la centrale, les effets latéraux et frontaux sont riches et variés. Les ambiances naturelles ne sont pas oubliées, l’immersion est douce mais palpable et très précise. Comme souvent, la version originale l’emporte sur son homologue du point de vue ardeur et homogénéité entre tous les effets..

Crédits images : © TF1 Vidéo