Ripoux contre ripoux (1990) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Claude Zidi
Avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte et Guy Marchand

Édité par EuropaCorp

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Le 21/01/2014
Critique

François et René forment une équipe de ripoux depuis déjà 5 ans quand François, qui envisage de passer l’examen de commissaire, souhaite redevenir honnête. Mais lorsqu’il remet à une boutiquière volée l’argent dérobé, celle-ci, en raison d’une vieille rancune envers René, les accuse aussitôt du forfait. Les deux flics sont alors suspendus et remplacés par les inspecteurs Brisson et Portal, censés être de véritables modèles d’intégrité. Mais les apparences sont trompeuses…

Depuis le triomphe des Ripoux, les films suivants de Claude Zidi n’ont pas rencontré le même engouement. Les Rois du gag (1,5 million d’entrées), Association de malfaiteurs (1,2 million) et Deux (330.000 spectateurs) marquent le creux de la vague pour le cinéaste.

Avec l’aide de son scénariste Simon Michaël, Claude Zidi planche sur un projet d’adaptation des Ripoux pour la télévision. Finalement, à la fin des années 1980, TF1 laisse tomber ce projet, mais le réalisateur souhaite tout de même retrouver René et François, d’autant plus que Les Ripoux demeure son dernier grand succès populaire. Il décide alors de reprendre une des histoires écrites préalablement pour un épisode de la série télévisée, afin de la transformer en un scénario, dans l’idée d’en faire un nouveau long métrage. Selon Claude Zidi, afin de rester cohérente avec le superbe épilogue du premier volet, cette suite est supposée se dérouler pendant l’intrigue du premier opus. C’est en réalité une échappatoire pour que le metteur en scène puisse mettre en route Ripoux contre ripoux, car si l’on se fie à cette déclaration, alors le film contient son lot d’incohérences. Ceci est une autre histoire, la production est lancée.

Cinq ans ont passé, alors que le premier film était supposé se dérouler sur plusieurs mois. Dès le générique d’ouverture, on sent un côté presque anachronique à l’aube des années 1990. La musique de Francis Lai, repensée pour l’occasion, est certes toujours aussi belle, mais une impression de déjà-vu s’installe d’emblée. Si le plaisir de retrouver les personnages est indéniable, l’intrigue patine dès les premières séquences jusqu’à l’arrivée du duo adverse incarné par Guy Marchand et Jean-Pierre Castaldi, qui campent des flics encore plus pourris bien décidés à mettre René et François hors-jeu.

Line Renaud remplace Régine, Michel Aumont remplace Julien Guiomard, et l’on retrouve quelques têtes du premier film, certains dans d’autres rôles. Ripoux contre ripoux est un film moins drôle et spontané, moins attachant peut-être, mais va en s’améliorant. Après une longue exposition durant laquelle on retrouve les magouilles des deux partenaires, la confrontation des deux duos est plaisante et très divertissante. Si Ripoux contre ripoux n’a plus vraiment le même parfum d’authenticité et de fraîcheur, il n’en demeure pas moins que ce 19e film de Claude Zidi reste un très bon moment de détente, truffé de bons mots d’auteur et de situations sympathiques. Le film est clairement moins bien accueilli par les spectateurs avec « seulement » 2,9 millions d’entrées, soit deux fois moins que le premier.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le disque vendu dans le commerce est un Blu-ray avec fourreau cartonné. Le menu principal est animé sur une des séquences du film.

Bonus - 2,0 / 5

Pas grand-chose à se mettre sous la dent malheureusement, mais l’entretien récent avec Claude Zidi et le scénariste Simon Michaël (8’) demeure incontournable, même s’il dure trois fois moins longtemps que le module présent sur le Blu-ray des Ripoux. Chacun revient sur la mise en route de Ripoux contre ripoux (issu d’une série télévisée avortée prévue pour TF1), les conditions de tournage, le casting.

Image - 3,0 / 5

Etonnamment, l’apport HD de ce second volet est moins probant que pour Les Ripoux. Ce Blu-ray au format 1080p bénéficie d’un codec AVC qui tente de consolider l’ensemble comme il le peut, mais force est de constater que le matériel d’origine devait avoir plus subi les affres du temps que le premier opus. Si les couleurs s’en trouvent nettement relevées et même plutôt vives sur toutes les séquences en extérieur, la gestion des contrastes et du grain demeure trop aléatoire et toutes les séquences sombres et nocturnes déséquilibrent l’ensemble. Les images sont peu ciselées, le relief aux abonnés absents, quelques fourmillements restent constatables et certaines séquences plus ouatées diffèrent d’un plan à l’autre en ce qui concerne le piqué. Cette élévation HD s’avère donc anecdotique pour ce titre.

Son - 4,0 / 5

La piste française DTS-HD Master Audio Mono 2.0 des Ripoux contre ripoux est plutôt percutante. Aucun souffle n’est à déplorer, ni aucune saturation dans les aigus. Les dialogues sont vifs, toujours bien détachés, la musique de Francis Lai est délivrée avec une belle ampleur. L’ensemble est aéré, fluide et dynamique. En revanche, notons l’absence de sous-titres français destinés au public sourd et malentendant, un comble pour cette comédie populaire.

Crédits images : © EuropaCorp

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm