Pentathlon (1994) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Bruce Malmuth
Avec Dolph Lundgren, David Soul et Roger E. Mosley

Édité par Filmedia

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Le 18/02/2014
Critique

1988, Jeux Olympiques de Séoul. Eric Brogar, jeune sportif d’Allemagne de l’Est, remporte la médaille d’or du pentathlon. Il profite de sa victoire pour passer à l’Ouest aux côtés de l’équipe américaine. Heinrich Mueller, son entraîneur, appartient aux services secrets. Il est prêt à tout pour laver l’affront. Après avoir tué le père et le meilleur ami d’Eric, il part aux Etats-Unis, bien décidé à punir son ancien champion.

Né à Stockholm en 1957, Hans « Dolph » Lundgren se tourne très jeune vers les arts martiaux, le judo, le karaté, et commence la compétition internationale de haut niveau en 1979. Il devient ceinture noire deux ans plus tard. Après plusieurs titres nationaux en poche, il obtient une maîtrise en génie chimique à l’université de Sydney en 1982 et se destine à devenir ingénieur. Mais il fait la connaissance de Warren Robertson, professeur d’art dramatique et disciple du célèbre Lee Strasberg, qui a contribué à faire de l’Actors Studio l’école d’art dramatique la plus réputée au monde.

Cette rencontre est déterminante, il décide de devenir comédien. Il obtient son premier rôle au cinéma, ou plutôt sa première apparition à l’écran dans Dangereusement vôtre - le James Bond de 1985, l’ultime 007 de Roger Moore - grâce à sa compagne Grace Jones, alors tête d’affiche de cet épisode. Alors qu’il auditionnait pour Rambo 2 : La Mission, son gabarit (1m96) est remarqué par Sylvester Stallone qui souhaite l’engager pour Rocky 4 pour interpréter son terrible adversaire soviétique Ivan Drago. Le film devient le plus grand succès de la saga et encore aujourd’hui le plus grand triomphe international de Stallone. La carrière de Dolph Lundgren dans le film d’action est désormais lancée.

S’ensuivent Les Maîtres de l’univers (1987), bien connu des fans de nanars, dans lequel l’ami Dolph incarne Musclor, puis Punisher (1989) et Universal Soldier, gros succès de Roland Emmerich, dans lequel il partage l’affiche avec JCVD.

En 1994, Dolph Lundgren produit et interprète le premier rôle dans Pentathlon, mis en scène par Bruce Malmuth à qui l’on doit Les Faucons de la nuit avec Sylvester Stallone et Echec et mort avec Steven Seagal, un « bon » quoi. Pentathlon est un petit film dans lequel Dolph Lundgren ne fait pas grand-chose à part quelques exploits sportifs. Aussi à l’aise en natation, à l’escrime, au tir, à l’équitation et au marathon, le comédien incarne un sportif de l’Allemagne de l’Est entraîné depuis son plus jeune âge par un agent extrémiste de la Stasi (tout un programme) interprété par un David Soul qui se délecte de son rôle de néonazi. Après une poursuite aussi mémorable qu’irréaliste dans un aéroport, avec des doublures apparentes lors des cascades trop dangereuses, le médaillé d’or de pentathlon réussit à prendre l’avion et à se barrer chez l’Oncle Sam. Mais le revers de la médaille est difficile.

Deux mois plus tard, Dolph est triste car son père a été assassiné par son ancien mentor. Il voit le mur de Berlin chuter alors qu’il se bourre la gueule dans un bar enfumé. Il se met à la clope, aux hamburgers, qu’il cuisine en faisant cramer les steaks dans un petit boui-boui tenu par un restaurateur qui va se révéler être le nouvel entraineur de Lundgren.

Aujourd’hui, Pentathlon ressemble à un téléfilm de la TNT, sympathique, bon enfant, plutôt bien joué, divertissant comme il faut, du moins pour nous accompagner sagement pendant que nous devons faire nos comptes. La musique est redondante, la mise en scène est fonctionnelle, Dolph Lundgren attend que le film se termine, mais ça passe car son charisme fonctionne, à condition de ne pas être trop exigeant !

Édition - 5 / 10

La jaquette, au visuel médiocre, est glissée dans un boîtier classique de couleur noire. Mention spéciale au verso qui indique « Dolph Lundgren au sommet de sa carrière […] enchaîne les scènes de combats, les poursuites et les fusillades sur un rythme réjouissant ». Le menu principal est fixe, musical et ne comprend que le chapitrage. Pas de supplément pour cette édition.

L’élévation Haute Définition pour Pentathlon demeure évidemment extrêmement limitée et anecdotique. Alors certes la propreté est de mise, l’éclat des scènes diurnes flatte souvent la rétine et les couleurs semblent retrouver une certaine vivacité, notamment les teintes rouges et bleues qui sautent aux yeux. Mais le piqué reste le plus souvent émoussé, certaines scènes demeurent ternes, la gestion des contrastes est aléatoire, tout comme celle du grain trahissant un bruit vidéo sur tous les plans de ciel et les stock-shots se voient comme le nez au milieu de la figure. Toujours est-il que la stabilité est de mise grâce à l’encodage VC-1. S’il n’est pas rare que la définition chancelle au cours d’une même séquence, entraînant quelques flous sporadiques, on donne quand même la moyenne à ce Blu-ray au format 1080p.

Là où le bât blesse, c’est au niveau du son. L’éditeur nous livre une piste Stéréo… française uniquement. Bon alors certes, voir un film avec Dolph Lundgren n’est pas trop grave, le doublage relève parfois le niveau du film et lui donne un savoureux parfum de cette plante herbacée de la famille des brassicacées plus communément appelée navet, mais tout de même, on aurait bien aimé visionner le film dans sa version originale. Malgré tout, ce mixage est très propre, suffisamment dynamique. C’est déjà ça de pris !

Crédits images : © Filmedia

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 18 février 2014
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