Players (2013) : le test complet du Blu-ray

Runner Runner

Réalisé par Brad Furman
Avec Justin Timberlake, Gemma Arterton et Ben Affleck

Édité par 20th Century Fox

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Le 21/03/2014
Critique

Richie, étudiant à Princeton, joue au poker en ligne pour payer ses frais de scolarité. Lorsqu’il se retrouve ruiné, persuadé d’avoir été arnaqué, il décide de s’envoler pour le Costa Rica afin de retrouver la trace d’Ivan Block, le créateur du site. Ivan prend Richie sous son aile et l’amène à intégrer son business. Sentant grandir le danger et réalisant les ambitions démesurées de son boss, Richie va tenter de renverser la donne en sa faveur.

Remarqué en 2011 avec La Défense Lincoln, qui a largement contribué à la résurrection de Matthew McConaughey, le cinéaste Brad Furman revient avec Players, un film plus modeste, à mi-chemin entre Wall Street et Casino, produit par Leonardo DiCaprio.

Des références qui pèsent, mais heureusement pas trop, puisque le réalisateur prend pour cible le business des jeux et paris en ligne avec d’un côté le grand manitou en la matière, le boss d’un empire du jeu, multimillionnaire baignant dans le luxe incarné par un excellent Ben Affleck, et de l’autre le jeune avide d’apprendre et de se faire de l’argent facilement, le plus vite possible, interprété par Justin Timberlake. Entre les deux, une ravissante poupée qui n’est autre que la sublime Gemma Arterton, qui ne sert malheureusement pas à grand-chose, si ce n’est ravir constamment les pupilles. N’oublions pas le très bon Anthony Mackie qui joue le grain de sable dans cette entreprise, autrement dit un agent du FBI bien décidé à mettre tout ce beau petit monde derrière les barreaux.

Sur une intrigue somme toute banale, Brad Furman livre un divertissement élégant, dépaysant (l’intrigue se déroule au Costa Rica mais a été tournée à Porto Rico), certes placé la plupart du temps en pilotage automatique, mais toujours soutenu jusqu’à la fin. Ce jeu de manipulation présente une nouvelle facette du rêve américain, réalisable grâce au web, en temps réel.

Si le récit de ce conte moral patine légèrement dans l’attendue deuxième partie classique où le jeune loup ambitieux se rend compte qu’il sert en fait de bouc émissaire à son boss pour toutes ses combines et détournements d’argent, Players mérite le détour pour ses comédiens et prouve que Justin Timberlake a largement les épaules pour porter un film.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est classique, animé et musical.

Bonus - 2,5 / 5

Les 11’ de scènes coupées sont plutôt séduisantes. Nous retiendrons surtout les repérages de Block sur l’île d’Antigua en compagnie du gouverneur (arrosé d’un pot-de-vin bien évidemment), ainsi que les premiers pas de Richie dans le business. La séquence de Richie et Rebecca sur la plage est proposée dans une version rallongée, sans effets visuels ni filtres.

En plus de la bande-annonce (VO), l’éditeur joint un reportage (17’) sur la jeune histoire du jeu en ligne. Si Ben Affleck et Justin Timberlake s’expriment sur cette « passion », la parole est surtout donnée aux accros, spécialistes, agents du FBI, joueurs de poker professionnels. Quelques images de tournage viennent parfois illustrer ces propos.

Image - 4,0 / 5

La promotion HD de Players sied à merveille aux couleurs chaudes et ambrées de la photo signée Mauro Fiore (Avatar, The Island) qui possèdent ici un réel éclat. Toutefois, si les séquences tournées en extérieur profitent de l’encodage AVC, les nombreuses scènes en intérieur sont nettement moins définies, s’accompagnent d’un piqué moindre ainsi que d’une perte de détails. L’usage de filtres occasionne une définition moindre, quelques flous sporadiques, une gestion du grain parfois aléatoire. L’image reste tout de même immaculée et élégante, le cadre large riche, les contrastes corrects, les textures flagrantes et palpables.

Son - 4,0 / 5

La version originale (DTS-HD Master Audio 5.1) l’emporte sur la piste française (DTS 5.1). Cela est d’autant plus frappant sur la spatialisation de l’efficace partition de Christophe Beck. Malgré tout, l’action demeure essentiellement canalisée sur les frontales et les voix des comédiens, tandis que les ambiances naturelles et les effets annexes manquent souvent à l’appel. Pas d’esbroufe inutile, le film ne s’y prête pas, mais le confort acoustique est assuré et le caisson de basses vivre à souhait durant les scènes de fiesta.

Crédits images : © 20th Century Fox

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm